Morceau
: Eths – Pourquoi
Tous
: c’est de la merde (rire)
Guillaume : C’est le deuxième morceau d’Autopsie.
C’est
extrait de votre deuxième démo…
Staif : C’est le début vraiment de Eths. La première
démo c’était comme ça, avec deux titres.
Là c’était plus de titres, pour voir ce que cela
donnait enregistré.
Comment
vous êtes vous rencontré ?
Guillaume : Il y avait un premier noyau avec Staif, Greg et Candice
Staif : Ca a commencé comme tous les groupes. On s’est
rencontré à la fac avec Greg, on a un peu galéré
au début, et après on a rencontré Candice. Coriace
était en train de se monter et on a rencontré Guillaume,
qui jouait dans Shockwave. Et voilà !
Morceau
: My ruin – Masochrist
Guillaume : je ne
trouve pas mais j’aime bien
Vous
aimez bien cette chanteuse…
Staif :My ruin. Ca arrache. Justement, on écoutait ça
sur la route.
Guillaume : C’est énorme. On sent qu’elle a du vécu.
Staif : On sent que c’est du vrai cri, pas du traficoté
à la Otep…
Guillaume : Quand elle utilise des effets, c’est pour bonifier
le truc, pas pour masquer qu’il n’y ait pas de violence
derrière.
Un
peu la même démarche que vous ?
Guillaume : Je ne sais pas si c’est la même démarche
que nous, mais les effets sont bien si c’est pour améliorer
le truc.
Staif : On en a utilisé au début, mais on essaye de plus
avoir à le faire.
Guillaume : Et puis avec tous les concerts qu’on a fait, Candice
commence à avoir du coffre.
Morceau
: Meshuggah – New Millennium Cyanide Christ
Tous (rire) : Enorme
! C’est Meshuggah.
Guillaume : C’est
les gars de Tripod qui nous l’on fait découvrir. Je crois
qu’à l’époque on venait de former le groupe.
On s’est demandé ce que c’était que ce truc
de barbares.
Staif : Il nous a passé ça et on s’est dit «
qu’est ce que c’est que ça ? ». Pour nous à
l’époque c’était du Fear Factory en «
tu comprends pas ce qui se passe ». Maintenant on est tous des
gros fans.
Guillaume : C’est difficile à appréhender au début
mais après quel bonheur !
Ils
vous ont influencé, pour les structures ?
Staif : C’est clair, tout comme Tool, mais on essaye de ne pas
faire les même gimmicks.
Guillaume : Si une ligne de guitare colle avec la grosse caisse, on
essaye de contrebalancer avec l’autre guitare.
Vous
avez pensé à simplifier les morceaux ?
Staif : On débat sur ça mais au bout du compte on n’arrive
pas à faire ça.
Guillaume : On essaye de mélanger la complexité des compositions
et la facilité d’écoute.
Staif : Le but c’est de plaire autant à quelqu’un
qui aime Limp Bizkit que quelqu’un qui cherche la complexité
et quelque chose de carré.
Guillaume : On se fait chier à faire les morceaux, mais ce n’est
pas aussi compliqué que Meshuggah.
Morceau
: Pleymo – Nawak
Guillaume : Ah non…
Team Nowhere ?
Oui…
Pleymo ! La ça va, à la limite je préfère
ça… Ah, non, la ça va plus (rires, NDLR : Kemar
commence à chanter.)
Que
pensez vous de la scène française ?
Staif : C’est mieux.
Guillaume : Il faudrait qu’elle commence à se débarrasser
de ses influences americaines.
Staif : Longtemps elle s’est cantonnée dans le Hop Core,
mais ça commence à évoluer.
Guillaume : Il y a très peu de groupes qui ont vraiment un touché
original. A part Lofofora, ou encore Watcha !
Staif : C’est pas vraiment ce qu’on écoute, mais
Pleymo, c’est bien ce qu’ils font, ça fait progresser
les choses et le métal français.
Candice
nous rejoint
Vous
avez deux dates avec eux ?
Candice : le 29 novembre dans un festival et le 4 décembre à
Marseille
Staif : Même si on est pas fan : respect.
Morceau
: Otep – Blood Pigs
Staif : (rire) c’est
Otep
Candice part dans une imitation de la chanteuse…
Ca
ne vous embête pas d’être toujours comparé
à eux, alors que vous étiez là avant ?
Guillaume : C’est normal mais on s’en fout
Staif : A chaque fois qu’on lit ça, ça fait chier
mais après on s’en fout !
Candice : Et si on disait qu’on était les nouveaux My Ruin
plutôt…
Staif : …Même si ça n’est pas vraiment une
influence.
Guillaume : Autant écouter My Ruin tout à l’heure
oui, mais Otep…
Morceau : Arch Enemy - Ravenous
Personne
ne trouve…
Guillaume : Musicalement ce n’est pas ma tasse de thé,
mais c’est bien fait…
Candice : Ah, ce n’est pas la blonde là, on en a parlé
la dernière fois…
Guillaume : Ca cartonne quand même putain...
Arch
enemy…
Candice : Ah oui !
Guillaume : C’est pas le même travaille sur la voix, ça
vient de la gorge
Au
niveau du chant, tu bosses ça comment ?
Candice : C’est venu par hasard, je pense. C’était
plus des cris d’animaux au début.
Guillaume : Justement au début ça ressemblait plus à
un chant guttural, qui venait pas des tripes. Je pense que c’est
un truc qui se développe
T’as
pris des cours ?
Candice : Au début oui, pour la respiration, mais j’aimerais
en prendre pour la voix clair, pour développer les notes.
Morceau
: Eths – Samantha
Tous : (rires)
On
en arrive au 13 septembre et la sortie du E.P Samantha. Continuité
ou aboutissement ?
Staif : Une continuité, une évolution mais pas une fin
!
Guillaume : Une marche en avant !
Staif : C’était surtout pour voir si on était capable
de faire un disque qui a un univers, parce que se jeter sur un album
tout de suite on ne s’en sentait pas capables.
Quel
en est le concept ?
Guillaume : Il y a une histoire sur le morceau Samantha, après
on a essayé de créer une ambiance…
Candice : …Mais ça ne tourne pas uniquement autour de ça.
Staif : Ce n’est pas un concept, mais un univers
Guillaume : On peut autant écouter les morceaux séparément
que tous ensembles.
Staif : C’est bien pour ceux qui découvre le groupe sur
des sampleurs et qui redécouvre le morceau avec les autres. C’est
comme une ballade.
Et
l’album ?
Staif : Pas tout de suite, il y d’abord la tournée et puis
il faut de nouveaux morceaux. Ca demande beaucoup d’énergie
et de temps.
Morceau
: Sepultura – Territory
Guillaume : C’est
énorme, Sepultura en live c’est une tuerie !
Il
y a des musiciens qui vous impressionnent ?
Staif : Plutôt que des musiciens, c’est des ensembles que
j’aime. Ou alors le batteur de Police
Guillaume : Je trouve qu’il y a vraiment du touché dans
le jeux de Lombardo ou Cavalera
Staif : Y a des chanteur, comme Patton
Candice : Ou celui de Tool.
Staif : J’aime les musiciens qui apportent quelque chose.
Guillaume : Le meilleur musicien, c’est celui qui sait s’effacer,
être technique quand il le faut et plus discret à d’autres
moments. Ca sert à rien d’en mettre partout, comme Otep.
Ca ne sert pas les morceaux.
Vous
êtes quand même technique ?
Staif : Non, je ne pense pas. Y a une construction, d’accord,
c’est cohérent. On ne se contente pas de poser le riff,
de le faire tourner 4 fois.
Guillaume : On fait la musique qu’on aimerait entendre
Morceau
: Tripod –Serial laveur
Guillaume : Ca tu
le laisse, il est énorme ce morceau. Imagine un public face à
ça ! On a joué avec eux la semaine dernière, et
avec Fisher.
Tu
peux présenter le collectif ?
Staif : Tripod, Ed Mudshi, Babylon Pression, Fisher et nous. Ensuite,
tu as des personnes pour la photo, les t-shirts, le fanzine Coriace,
le site Internet et les vidéos
Guillaume : Il y a pas mal de monde, et tous sont bénévoles.
Morceau
: Fonky Family – Sans remission (live à Marseille, Espace
Julien)
Tous rire
Staif : FF de mars !
Ce
n’est pas dur de venir d’un fief rap ?
Candice : Non, ça va…
Guillaume : Ca était chiant au début, le rock n’avait
pas vraiment sa place.
On
vous propose de jouer avec eux, vous êtes partant ?
Guillaume : Fonky ça sonne bien !
Staif : Moi c’est le discourt où j’adhère
pas, I AM un peu plus, il y a plus de vécu.
Le
rap a des textes engagés, ça ne vous intéresse
pas d’en faire autant ?
Candice : Non, pas nous !
Même
si à votre manière vous dénoncez…
Guillaume : … Ce n’est pas qu’on dénonce, on
pose plus des questions qu’autre chose. On amène des questions,
plus que des réponses. Pas mal de groupes font se genre de textes,
mais ne se bougent pas le cul derrière. On n’a pas de fonction
politique !
Staif : On est la pour montrer la réalité telle qu’on
la voit.
Morceau
: Eths - Samantha – Live Canal Jimmy
Guillaume : C’est
une version live ? RPCA ? Le son était bien…
Tous : (rires)
Guillaume : Dommage que l’émission n’existe plus,
tout comme Taratata ou NPA. Maintenant tout ce qu’on a c’est
Charlie et Lulu !
Staif : C’était notre première expérience
télé. On vu comment cela se passait.
Candice : Ce n’était pas du direct, on a eu une répétition.
Guillaume : C’est Coralie qui nous a conseillé à
la prod.
Un
mot pour terminer ?
Guillaume : Merci à vous
Non,
pas nous, les lecteurs ! (rires)
Ba non, vous faite partie de la chaîne. Tous les webzines travaillent
en souterrain, c’est ce qui bouge le plus.