Noise
: Comment s’est déroulé la dernière tournée
en Europe ?
Peter : Elle s’est déroulée en Novembre-Décembre,
on a fait 3 shows en France. C’était super, on a pris du
bon temps. On tournera plus pour le nouvel album, ce sera sympa.
Aimez-vous
le public français et la France ?
Beaucoup, de plus ma mère habite en France donc c’est un
pays que je connais un peu et que j’aime.
Les
critiques étaient grandiloquentes pour Blackwater-park, je suppose
que vous en êtes heureux ?
Cet album a eu beaucoup de succès, c’était super.
Du coup, ce fût différent dans la composition, car quand
les gens prennent un album en référence, il faut ensuite
se surpasser pour le suivant.
Ce sera pareil pour Deliverance ?
J’espère ! (rires) On ne sait jamais, mais l’album
est vraiment bon, on en est très satisfait, j’espère
qu’il sera aussi bien perçu. Cet album est plus dur d’accès,
il faut du temps pour le découvrir mais il vaut le coup. Il faut
être patient.
Que
peux-tu nous dire sur la réédition de Blackwater Park
?
C’était le label qui voulait le faire. On voulait dans
ce cas ajouter des bonus et un nouveau packaging. Les deux chansons
en plus sont acoustiques, ces vraiment des extra-bonus car ce n’est
pas totalement des chansons d’Opeth, juste des guitares et des
vocals.
Damnation
sera dans cette optique ?
Il sera plus calme que les autres albums d’Opeth, mais pas uniquement
acoustique. Il y aura aussi des guitares électriques, mais pas
vraiment heavy. Il sera très bon et les vocals sont vraiment
excellents, c’est vraiment un des meilleurs albums que j’ai
pu écouter.
D’où
cette idée vous ait venu de faire 2 albums séparés,
un plus heavy et l’autre plus calme ?
Depuis le début, on avait du matériel, trop pour un album.
Tout est venu naturellement, on voulait faire un double album mais Damnation
est trop différent du reste donc on a séparé le
tout. Le label a été cool car c’est un challenge
de faire la promotion de deux albums à la suite. Deliverance
est très heavy et noir et Damnation est aussi noir mais plus
doux.
N’avez-vous
pas été tenté de faire un Blackwater Park 2 pour
être sûr du succès ?
Jamais, on a pris ça comme un challenge de se renouveler, il
faut toujours le faire. Peut importe que ce soit un suicide commercial
ou non, on écrit et enregistre ce que l’on aime.
Quand
a débuté le processus d’écriture de ce nouvel
album ?
3 mois avant d’entrer en studio, on a bouclé la date du
studio et on a composé avant d’entrer, même si certaines
choses étaient déjà écrites auparavant.
Pourquoi
avez-vous choisi Andy Sneap comme mixeur ?
Par ce qu’il a fait du très bon travail avec Nevermore,
c’était un peu plus cher mais ça valait le coup,
c’est ce qu’on voulait.
Quel
est le concept de Deliverance ?
Il n’y a pas vraiment de concept. Les chansons sont toutes indépendantes.
Il y a plus une volonté d’être noir et prenant.
Ne
trouves-tu pas qu’en accentuant le côté brutal, Opeth
a un peu perdu son côté magique et sensible ?
Pas du tout ! On retrouve toujours les éléments qui caractérisent
Opeth. Il n’est pas seulement heavy, le feeling est plus noir,
on peut juste dire qu’il est plus difficile d’accès
mais c’est tout.
L’album
se nomme Deliverance, mais de quoi, te sens-tu prisonnier ?
(rires) En fait, au moment de donner un nom à l’album,
on avait souffert de l’enregistrement qui fût laborieux
et fatigant. Ca signifie plus une renaissance, une renaissance de ce
qu’on était depuis Blackwater Park.
Vous
avez inclus des percussions sur ce nouvel album, quelque chose de nouveau
!
On a toujours voulu le faire, c’est juste que cette fois-ci on
a eu l’occasion. Les percussions donne un feeling voodoo, j’adore.
Qui
a fait cette superbe pochette ?
Travis smith. Il a suivit la ligne directe qu’on lui avait tracée,
une vieille maison, le sentiment que quelqu’un vient juste de
mourir, quelque chose de noir, c’est vraiment la plus belle pochette
d’Opeth.
Que
penses-tu de Bloodbath ?
Ce n’est pas vraiment un groupe sérieux pour Mickaël,
c’est plus pour le fun, il a juste fait les vocals. Ils ne tourneront
pas, c’est très typé old-school ! J’aime bien.
Que
penses-tu du dernier Porcupine Tree ?
C’est le meilleur album que j’ai pu écouter depuis
ma naissance, c’est dire…
Pour
terminer, dis nous deux mots qui te passent par la tête ?
Libre et heureux… Car en fait là je suis dans la chambre
d’hôtel à Paris et je regarde le ciel, et voilà
mon sentiment présent. J’ai envie de rajouter aussi qu’il
faut que les gens prennent du temps pour écouter ce nouvel album,
il est très bon mais il faut être patient pour en apprécier
toutes les subtilités. Appréciez-le !