Comment
c'est passé la tournée avec Hatebreed et Agnostic Front
?
Incroyablement bien ! C'était la meilleure tournée que
nous ayons jamais faite pour de nombreuses raisons. Tout d'abord parce
que nous tournions avec des groupes que nous aimions musicalement. Ensuite
parce que nous partagions tout ensemble : la bière, le tour bus,
tout en fait ! Nous, nous étions amusés avec Kreator,
Slayer, Dog Eat Dog, mais là, il y avait une ambiance familiale.
Kill
Or Be Killed sort à peine un an et demi après Uncivilisation,
c'est plutot rapide…
On a beaucoup d'inspiration, c'est aussi simple (rires). Le monde nous
inspire beaucoup, tant que nous serons inspiré, nous nous exprimerons.
Evan
me disait pendant la promo d'Uncivilisation que le prochain disque serait
plus brutal, et en effet, Kill Or Be Killed est l'un de vos disques
les plus violents...
...C'est le plus heavy que nous ayons jamais fait, plus agressif et
plus sombre. Mais tu sais, le monde dans lequel on vit est plus agressif
qu'avant. Ce disque est donc le reflet du monde. Si tout était
rose, notre musique serait douce et calme (rires). Mais c'est un monde
de merde.
Etait-ce
naturel ou délibéré de durcir le ton ?
C'est venu naturellement.
Vous
avez écoutez d'autres genres de musique pour cet album ?
Oui, beaucoup, à part de la pop (rires).
Une
fois de plus, l'album a été enregistré dans votre
propre studio. Comment était-ce ?
Avec le recul, c'est peut être l'album qui a été
le plus facile à faire. Uncivilisation était le premier
que nous faisions nous même, avec beaucoup de pression, les gens
nous attendaient au tournant, tout devait être parfait. Alors
que pour le précédent nous nous étions concentré
sur la production, la nous nous sommes attachés à la façon
de transmettre toute l'énergie des morceaux. Quand je compose,
c'est comme un tableau, je veux que les gens ressentent exactement ce
que je ressens en faisant le morceau. Cela nous a prit deux semaines,
c'est l'album que nous avons enregistré le plus rapidement de
notre carrière.
De
quoi parlent les textes ?
De la réalité…
…
beaucoup de choses ont changé dans ton pays depuis le dernier
album !
Beaucoup de choses ont changé dans le monde. Notre musique a
toujours était un miroir du monde, très violente.
Aucun
morceau sur la vie d'Evan à Emerald City (NDLR : la prison où
se passe l'action d'Oz, une série ou joue Evan)?
(rires) Non. Je suis fier de lui quand je le vois jouer, même
si son personnage est à l'opposé de son vrai caractère.
Pour moi les acteurs sont plus proches des politiciens que des musiciens.
Les politiciens se prétendent être quelque chose qu'ils
ne sont pas, comme les acteurs.
Que
t'a apporté Biohazard durant toutes ces années?
Une famille dans un monde de merde. Une bonne thérapie, en me
permettant de partager mes émotions. Si je ne parle pas de ce
que je ressens à l'intérieur, je deviens fou.