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Entretien
avec Markus Grosskopf (basse) - par Anne-Celine |
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Quels
ont été vos objectifs principaux sur Rabbit Don’t Come
Easy, par rapport à Better Than Raw ou The Dark Ride ?
En fait, nous ne voulions pas faire un Dark Ride bis. Tu sais, Weiki (ndlr
: Michael Weikath, guitariste solo) n’aime pas tellement The Dark Ride
! Il y avait beaucoup trop de monde impliqué, des gens qui donnaient
leur avis sur tout, qui touchaient à tous les arrangements… ils
pensaient tous savoir ce qu’une bonne chanson d’Helloween devait
être. Avec celui-ci, nous voulions faire quelque chose de plus…
décent, de plus spontané, quelque chose qui sonnait comme un
vrai album d’Helloween. Sur The Dark Ride, il y avait beaucoup trop
d’arrangements, et sur Rabbit don’t come easy, nous n’avons
permis à personne de faire les choses à notre place. Je pense
qu’en fait le résultat se situe entre Better than Raw et Master
of The Rings.
Peux-tu
me parler du nouveau line-up ?
Eh bien, il y a Sascha Gerstner. Sascha est un excellent guitariste, il a
joué avec Freedom Call. Il n’a que 25 ans et a beaucoup d’énergie
et d’idées. Il est vraiment surprenant, il est fait partie intégrante
d’Helloween. Il y a aussi Stefan Schwarzmann, ancien batteur de Running
Wild, qui a joué sur les b-sides de Rabbit don’t come easy. As-tu
entendu parler de ce qui est arrivé à Mark Cross ? C’est
vraiment une sale histoire (ndlr : Mark Cross a attrapé la mononucléose
pendant l’enregistrement de Rabbit…). Mark est vraiment un très
bon batteur. Tu sais, deux jours après que nous soyions entrés
en studio, il est devenu très faible, son énergie a énormèment
baissé. Il n’avait plus la force de faire quoi que ce soit. Nous
avons donc demandé à Mikkey Dee de venir le remplacer. Il a
enregistré toutes ses parties de batterie en à peine une semaine,
il est vraiment surprenant. Mais nous ne savons pas si Mark pourra revenir
jouer avec Helloween un jour, c’est plutôt difficile à
dire, il a de très bons jours comme de très mauvais… c’est
très aléatoire.
Comment
composez-vous ?
Comme à chaque fois, après la tournée qui suit la sortie
d’un album, nous rentrons chez nous nous reposer un moment. Puis nous
nous retrouvons, nous confrontons nos idées et nous les enregistrons
pour les mettre en place. Puis nous essayons d’arranger les morceaux
de façon à ce que ça fasse quelque chose de cohérent,
quelque chose qui soit « digne » d’Helloween, et nous choisisons
de la même façon les titres qui colleront le mieux à l’album.
Mais c’est pas facile tu sais…
Quels
sont les thèmes principaux de cet album ? Le titre est assez enigmatique…
En fait, Rabbit don’t come easy se rattache à un proverbe anglais
: « pulling a rabbit out of a hat ». Il peut arriver que quand
un magicien lance cette phrase, ça se passe mal, le lapin ne veut pas
sortir du chapeau, donc le lapin ne vient pas facilement. Le lapin peut représenter
l’album. Il a été très difficile à venir,
à cause des problèmes que nous avons eu dans le line-up et aussi
parce qu’il était difficile de ne pas refaire The Dark Ride.
Y
a-t-il des invités sur cet album ?
Eh bien, tu sais, Mikkey Dee est un guest sur cet album, mais nous n’avons
pas invité d’autres personnes. Il y a juste notre roadie qui
fait quelques parties de guitares sur l’album.
Etant
donné que tu es dans Helloween depuis le tout début, que penses-tu
de l’évolution du groupe au fil des années ?
Hum… C’est une question assez difficile. Nous avons eu énormément
de changements de line-up qui correspondait à plusieurs périodes
bien précises. En fait, dans notre évolution, nous avons eu
des périodes d’environ sept ans, et tous les sept ans, c’est
une autre histoire. Avec ce nouveau line-up, que je trouve très bien,
j’espère que ça durera très longtemps, environ
douze ou quinze ans !
Alors
Helloween est donc reparti pour une très longue période ?
Je pense que nous arrêterons quand cela devra se finir. Tant que nous
avons des idées, nous continuons. Si nous nous sentons bien, nous le
faisons, et après chaque album, nous voyons ce que nous pouvons faire
ensuite…
Quel
est ton album préféré d’Helloween ?
Difficile à dire. Nous avons essayé de faire de notre mieux
avec Rabbit don’t come easy, et après l’enregistrement
et le mixage, je pense en quelques sortes que ce sera notre meilleur album.
Mais c’est difficile à dire…
Vous
avez influencé beaucoup de groupes actuels. Penses-tu que tu puisses
maintenant apprendre de certains d’entre eux ?
C’est une question intéressante. Je pense que je devrais écouter
davantage ces groupes pour apprendre d’eux, mais il y en a tellement
que je n’ai pas le temps de tous les écouter.
Que
penses-tu du public français ?
Nous avons joué à Paris avec Iron Maiden et le public était
très sympa avec nous. Nous avons aussi joué quelques dates à
La Locomotive, et à chaque fois, c’était vraiment une
ambiance extraordinaire, nous avons bu quelques bières avec des gars
du public, c’était vraiment très bien. Je serais de retour
en France dans environ deux semaines (ndlr : l’interview date du 28
mars) pour recevoir un prix aux trophées Hard Rock à Paris,
et j’espère que nous reviendrons jouer à la Locomotive.
Et
par rapport à la réaction du public français vis à
vis de vos albums ?
Nous avons toujours eu un très bon accueil à chaque fois, et
je pense que nous avons un peu plus de fans à chaque album.
Si
un jour Helloween devait cessait d’exister, ferais-tu un autre projet
?
Je n’ai pas besoin d’arrêter Helloween pour faire quelque
chose d’autre tu sais ! (rires) J’ai un autre projet qui s’appelle
Kickhunter. C’est un projet que j’ai monté avec de vieux
potes. Tu peux aller voir sur www.kickhunter.com pour avoir des mp3 et d’autres
trucs.
Aurais-tu
un dernier mot pour les lecteurs de Noiseweb ?
Oui bien sûr ! Nous serons bientôt en tournée, et j’espère
pouvoir passer du bon temps et boire des bières avec vous !!
Ça
a été un plaisir. J’espère vous voir bientôt
à Lille, qui sait ?
Oui, nous viendrons peut-être à Lille, mais le programme de notre
tournée n’est encore qu’en projet !