|
|
Entretien
avec Tang - par Geoffrey' |
|
Pouvez
vous présenter le groupe, son histoire, ses membres ?
Bastien : Tang est actuellement composé de 5 personnes. Il
y a Xavier à la guitare et au chant, Maxime à la basse, Ismaël
à la guitare ; Gaël écrit les textes et moi je suis à
la batterie et au chant.
On est ensemble depuis Novembre 2000 ; Mais les débuts du groupe datent
de 1997…On a connu un premier guitariste avec qui on a fait des concerts
et sorti une première démo… Ceci nous a surtout permis
d’apprendre à jouer. Le groupe s’est davantage stabilisé
et défini depuis l’arrivée d’Ismaël à
la guitare…
Depuis on a du faire une quarantaine de concerts. On a sorti une démo
en Février 2002 et on sort aujourd’hui notre premier album «
This Quietness Booms About On The Walls Like Birds In Panic » sur Emolution
Records, un label Lillois.
Quelles
sont vos influences ?
Bastien : Les groupes qui nous ont marqué sont très
variés. A l’origine on peut citer Sonic Youth, Nirvana ou les
Pixies puis des groupes comme Chokebore ou Blonde Redhead. Aujourd’hui
ce sont des groupes comme Reiziger, Yage , Engine Down, Envy, Forstella Ford,
Jr Ewing…
Max : On a tous un passé musical plus ou moins différent
mais on se retrouve souvent sur plusieurs points. Nous avons passé
pas mal de temps ensemble, partagé les mêmes moments, vu les
mêmes concerts, découvert les mêmes groupes !
Comment
décririez vous Tang ?
Bastien : Tang, c’est avant tout un espace donnant la possibilité
de pouvoir se lâcher et prendre du plaisir en jouant de la musique ensemble,
comme n’importe quel groupe… N’empêche que c’est
quelque chose de très motivant et de constructif, qui nous accompagne
tous les jours et qui tient une place énorme dans nos vies actuelles.
Ismaël : Tang nous permet également de concrétiser
et de formaliser les émotions que l’on accumule au sein de nos
vies. Cette matérialisation devient un projet où chacun peut
s’exprimer, et où le tout devient cohérent, dans la mesure
où nous essayons aussi de prendre part à toutes les étapes
du processus de création : pour rester simple, Tang est un très
bon moyen d’exprimer nos sentiments, de les mettre en forme musicalement,
graphiquement, et verbalement...
Max : C’est vrai ! Tang est un magnifique moyen d’expression.
J’ajouterais juste que Tang est une expérience au jour le jour,
qui nous fait découvrir énormément de gens, nous fait
repousser nos propres limites et passer des moments vraiment intenses, ce
qui est d’autant plus cool que nous faisons ça en « famille
», entre potes.
Ce
premier album est une vraie réussite, comment s'est passée la
composition ?
Bastien : Cet album représente une maturation musicale de
deux ans… On a essayé de faire quelque chose de cohérent
qui soit bien intense, puissant mais en même temps assez intimiste…
Ismaël : Chacun y a mis un peu du sien. La base des morceaux
était posée par Xavier et Bastien, et le reste est venu se greffer
autour.
Gaël : De mon côté j’ai d’abord vécu
la musique en répétitions, puis je l’ai emmenée
dans ma vie de tous les jours sur les cassettes qui me servent à composer
nos paroles. Au final, on a retravaillé le rythme et la phonétique
avec Xavier.
L'enregistrement
s'est fait au LB lab, comment ça s'est passé ?
Xavier : En fait on s’est préparé quelques mois
auparavant. On a fait une maquette qu’on a présentée à
Stéphane Buriez et il nous a orienté sur les parties à
travailler. Ca nous a aussi permis de travailler les arrangements. L’enregistrement
en lui-même s’est bien passé, même si les journées
étaient longues et qu’au final il nous en aurait fallu quelques
unes de plus… Mais bon là le budget aurait explosé…
Bastien : Avec quelques mois de recul, on reste très satisfait de cet
enregistrement et du boulot réalisé par S. Buriez. Ce fut une
très bonne expérience, on a beaucoup appris durant ces deux
semaines…
Quels sont les thèmes abordés
sur ce premier album ?
Gaël : Les paroles de Tang ont été volontairement
écrites dans un Anglais simple et il faut que ces textes restent libres
d’interprétation. Le processus d’écriture achevé,
il serait maintenant beaucoup plus intéressant pour nous de découvrir
ce qui en tant qu’auditeur t’as le plus marqué dans l’album,
les petits morceaux de texte que tu as retenu et ce qu’ils t’ont
évoqué. Si je devais en citer un, le premier qui me vient en
tête, comme ça, c’est : ‘She stands like a statue,
she glitters like gold’ dans ‘She died in June’. Ca me touche
particulièrement de par l’humilité que cela dégage…
Y
a t il un sens caché derrière le titre, et quel est sa signification
?
Gaël : Pour moi, un temps orageux, une atmosphère électrique,
cette dernière seconde d’arrêt avant que tout bascule.
Je trouve forte l’image d’une volée de moineaux qui se
fracassent dans un mur en essayant de s’enfuir. J’ai vu ça
une fois dans une église, mais impossible de situer quand, c’est
au fond de moi, c’est tout. Ca peut vouloir dire des tonnes de choses,
des oiseaux qui s’enfuient et des murs, le mystère reste entier
!
Bastien : Dans cette phrase il y a quelque chose qui s’apparente au
calme (Quietness) mais aussi à la fureur (Panic)… On retrouve
ce clivage dans les structures des morceaux. Cette phrase reflète bien
notre musique.
Pensez
vous que la scène lilloise est propice à votre épanouissement
musical, car elle est fortement marqué par le néo...
Bastien : C’est vrai que Lille compte aujourd’hui pas
mal de groupes et de structures « métal / néo-métal
»… on peut parler d’une scène métal alors
que on peut pas encore parler de scène émo ici. Mais il nous
est souvent arrivé d’être invité à des festivals
avec des groupes métal / néo-métal, c’est ainsi
qu’on pu jouer à deux reprises avec Gojira par exemple…
Il y a peu on a encore fait des concerts avec nos amis de Shagma et de Klang
!!! Dans cette scène, il existe des gens ouverts, intègres mais
pas intégristes. Ceci ne nous pose aucun problème…
Quelle
est la prochaine étape pour Tang ?
Bastien : On a le projet de partir en tournée française
durant le mois d’Octobre afin de faire la promotion du disque. On compte
passer par Reims, Amiens, Nantes, Bordeaux… On est déjà
sorti de notre région mais ce sera la première fois qu’on
se bougera réellement… On est impatient !
Comment
se passe la distribution, où peut on se procurer l'album ?
Xavier : La distribution magasin en France est assurée par
Overcome Distribution, donc ça couvre toute une tripotée de
disquaires indépendants ainsi que les Virgin, Furet du Nord, Starter,
l’Univers du livre, Gilbert Joseph Music etc… Sinon c’est
Emolution, notre label, qui assure la distribution au niveau des distros indépendantes
en France (Burn Out, Plastik Culture, Emergence, Stonehenge….) et en
Europe (Nova, Division, NooNoo, Samuel Records…).
Un
mot pour les lecteurs de Noise ?
Ismaël : En deux mots, je dirais bien que la conjoncture actuelle,
les instabilités des marchés financiers, l’inflation instable
et mal maîtrisée, et les fluctuations notoires des cours du Sorgho
ne doivent pas empêcher nos chers lecteurs à prendre toute jouissance
aux plaisirs et joies de la vie, et ce dans toute l’incommensurable
pluralisme qu’elle nous offre !
Bastien : Ensemble disons : « Oui la vie ! »