Voici enfin l’un des albums les plus attentus de la scène rock/metal française de l’année 2004… Explications avec Koma, chanteur du groupe…
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Entretien
avec Koma - par Geoffrey "Vodka caramel lilloise"l |
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Vous
attendiez vous au succès de Sombres Efforts et de la tournée
qui a suivi ?
Koma : Quand tu parles de succès, j’ai l’impression qu’on
sort d’une émission de TV réalité… Remettons
les choses à leur place, pour un groupe de rock « énervé
», c’est sûr qu’on est assez fier, mais on a toujours
eu foi en nous, on croyait que ça marcherait même à l’époque
d’ « University Of Nowhere » et ce n’était
pas vraiment le cas… Quant à la tournée, nous sommes très
touchés de l’accueil que nous avons eu sur la « Sombre
Tournée » et cette deuxième tournée est très
bien partie aussi.
Cela
vous a-t-il mis une pression supplémentaire au moment de la composition
de Polaroids et Pornographie ?
K : Pas spécialement étant donné qu’on a composé
la majorité de « Polaroïds & Pornographie » pendant
la tournée et à vrai dire, on n’a aucune pression du label
ou de l’éditeur. La pression, on se la met nous-mêmes mais
pas pour la composition puisque c’est quelque chose qu’on aime
faire.
Une
fois de plus, c’est Daniel Bergstrand qui a enregistré et mixé
l’album, pourquoi lui ? Comment cela s’est-il passé en
studio ?
K : On sentait qu’on n’avait pas été au bout de
nos capacités avec Daniel alors il fallait pour nous, faire ce deuxième
album avec lui. Le studio, c’est quelque chose qu’on aime faire
un peu dans la douleur, il faut que ce soit dur sinon on a l’impression
de ne pas avoir été au bout de nous-mêmes. Et puis vivre
tous les 4, 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24 pendant plus de 2 mois, c’est
assez difficile mais on a plutôt pas mal géré ça.
Le
son est assez différent de ses productions habituelles, quelles étaient
vos exigences pour cet enregistrement ?
K : On tenait à ce que cet album nous représente plus que le
premier, qu’il soit plus « live », plus « brut »,
alors cela a été pas mal de discussions avec Daniel étant
donné que lui préfère les productions vraiment «
album » avec plein de voix partout et plein de guitares. Au final, il
nous a compris et a travaillé dans notre sens avec sa patte, lui comme
nous, sommes assez fiers du résultat.
Le
mix de la voix est particulier, c’était votre choix ou celui
de Bergstrang ?
K : Je ne sais pas ce qu’il a de particulier… du moins quand on
était en Suède. Aujourd’hui, certaines radios et télés
refusent de passer AqME parce que la voix est soit-disant trop étouffée.
Pour moi, c’est un faux problème, c’est juste qu’il
y a des guitares trop lourdes pour les auditeurs et que contrairement aux
trucs « variet ‘» que les gens sont habitués à
entendre, la voix ne prend pas 70% du mix. Personne ne fait de réflexions
au Strokes pour leur mix de la voix sur dernier album et c’est un succès
tout de même.
Travailler
avec un non francophone est plus facile ? Il ne se préoccupe que des
mélodies ?
K : Non, c’est même beaucoup plus dur étant donné
qu’il ne comprend pas ce qui se dit et quoi souligner, Daniel avait
toujours Étienne derrière lui pour lui confirmer la bonne prononciation
des paroles. Pour le troisième album, j’aimerais que pour les
voix, on travaille avec un français.
D’ailleurs
la mélodie semble avoir été un des axes principaux lors
de la composition ou je me trompe ?
K : La mélodie a toujours énormément comptée pour
AqME. On aime ça autant que les passages plus énergiques, c’est
de la musique donc des notes.
La
tonalité de l’album semble plus agressive… vous vous trouviez
trop mous sur Sombres Efforts ?
K : Pas à l’époque, on ne renie rien de ce premier album,
on ne changerait rien du tout dessus, c’était le « Polaroids
» de l’époque. Maintenant, on a voulu accélérer
les tempos et être plus énergiques puisque c’est ce qu’on
est sur scène. A l’heure où tout le monde veut faire des
mélodies, c’est vrai que nous, on est plus énervés.
Avez
vous expérimenté de nouvelles choses ?
K : Charlotte a repris ses bonnes vieilles habitudes de guitariste en jouant
au médiator, mais ça se passe surtout au niveau du son et de
quelques arrangements… Quoique pour la composition, on voulait aussi
jouer autrement, aller où on n’avait pas été avant,
on aime se renouveler tout en restant nous-mêmes.
Quels
sont les thèmes de ce nouvel opus ?
K : Ca reste toujours assez personnel puisqu’il y a ce qu’on appelle
les chansons « Polaroïds » avec des textes autobiographiques
et les chansons « Pornographie » qui elles, sont des histoires
où je me mets à la place de personnages divers mais aussi à
la 3e personne. Le « mal-être » en général
reste la ligne directrice d’AqME.
Un
clip a été tourné pour « Chaque Seconde »,
le premier pour le groupe. Pouvez-vous en parler ? Est-ce un clip pour le
web, ou l’avez-vous envoyé pour diffusion à des chaînes
musicales ?
K : À vrai dire, c’est le deuxième. On avait fait aussi
« Si n’existe pas » pour « Sombres Efforts »
mais personne n’en a voulu sauf notre site. J Pour ce qui est de celui
de « À chaque seconde », il va être diffusé
sur MCM et on espère aussi MTV. Après, on fantasme de passer
sur MTV2, mais ça, c’est encore un autre problème.
A
quelques jours de sa sortie, comment vous sentez-vous ?
K : Tendus. Les autres te diraient que ce n’est pas vrai mais on réagit
tous différemment à ce stress de sortie d’album. On a
hâte que les gens qui nous apprécient l’écoutent
enfin parce qu’on en est tellement fiers. On a hâte de voir leurs
réactions aussi.
Quelles
sont vos exigences et attentes avec cet album ?
K : Forcément, la barre est plus haute que pour le premier opus, mais
du moment que l’on fait de la musique et celle qu’on aime, on
est heureux comme ça.