Du hardcore new school, du véganisme, et un album chez Century Media, Heaven Shall Burn risque de marquer des points importants pour sa carrière avec son nouvel album Antigone… Rencontre avec un homme heureux et extrêmement gentil…
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Entretien
avec Maik - par Geoffrey |
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Comment
s’est passée la date en Grèce il y a 15 jours ?
Maik : C’était super cool, c’était notre deuxième
fois là bas et les kids nous connaissaient déjà, chantaient
avec nous. En plus, il y avait un gros festival de black/death metal ce week-end-là
à Athènes et nous nous sommes retrouvés dans le même
hôtel que des groupes comme Pale Forest et Behemoth.
Avez-vous
testé quelques nouveaux morceaux ?
Oui, on a essayé quelques morceaux, et la réaction a été
incroyable. Le plus fou, c’est que certains d’entre eux les connaissaient
déjà car ils avaient récupéré l’album
sur le net (rires).
Parlons
un peu du nouvel album… Alors, Heaven Shall Burn, un groupe Lifeforce
ou Century media (l’album sort, chose rare, en CD chez Century et en
vynil chez Lifeforce) ?
Nous nous sentons proche des deux… On ne voulait pas quitter Lifeforce
pour toujours, et même si nos prochains albums sortiront chez Century
Media, nous avons des projets pour Lifeforce. Nous avons trop d’amis
chez Lifeforce pour leur dire « allez, au revoir, nous passons une étape
supérieure maintenant ». On continue de faire des showcases Lifeforce.
Penses-tu
que les fans vont accepter que vous passiez sur un label plus important ?
Et bien… J’ai un peu peur que certains nous traite de vendus et
de ne plus être vrais. Mais tout le monde pour l’instant ne nous
fait que des éloges sur cette signature. Et Century Media reste tout
de même un label indépendant, ce n’est pas Universal ou
Sony Music, même s’ils sont assez gros. On a tout de suite eu
un bon feeling avec eux.
Que
signifie le titre de ce nouvel album, Antigone ?
C’est l’heroine d’une tragédie greque... C’est
une princesse, qui a résisté à un tyran. On a choisi
ce titre car nous voulions un symbole de liberté. Et le fait que ce
soit une femme qui se soit battue comme ça était encore plus
intéressant. On ne voulait pas prendre quelqu’un de notre époque.
C’est aussi un titre assez bizarre, et les gens se demandent toujours
ce que cela signifie (rires).
Et
de quoi parlent vos paroles ?
Liberté, combats et la façon de survivre aujourd’hui,
la façon dont l’être humain essaye de rester libre, d’avoir
ses propres pensées.
Et
musicalement, vous vous sentez plus proche des groupes de death metal ou des
groupes de hardcore new yorkais ?
Musicalement, du Modern death metal… Mais de part nos positions politiques
et sociales, nous restons hardcore. Je pense que nous ressemblons plus à
des hardcoreux… Donc on peut dire que nous jouons du metal core sans
le « core » (rire). Esprit harcore, musique metal.
La
tonalité de l’album est assez triste dans son ensemble, dans
les riffs, les mélodies…
On essaye toujours d’avoir des mélodies qui se rapprochent de
nos paroles et d’avoir des mélodies qui restent dans la tête,
tout en restant agressifs. Mais c’est vrai qu’il y a un coté
désespéré dans notre musique.
Tu
penses que le véganisme est bien compris dans le métal ?
Je ne pense pas… On ne veut pas que les gens pensent que cela se limite
à ne pas manger de viande, ne pas boire de lait ou ne pas porter de
cuir… Bien sûr, c’est un des aspects les plus important
du véganisme, mais nous essayons aussi de démonter au gens qu’il
faut prendre cela comme une philosophie, que cela va plus loin de ça…
On ne dit pas « n’allez pas chez Mac Do ».
Et
dans ta vie de tous les jours, cela se traduit comment ?
C’est quelque chose de très fort, c’est vivre avec les
yeux ouverts. Il y a plein de petites choses que tu peux changer dans ton
quotidien pour améliorer ta vie. Ne pas manger de viande est aussi
un moyen de lutter contre le commerce équitable. Je suis vegane depuis
8 ans maintenant, et je n’ai plus l’impression d’être
à part, c’est juste ma façon de vivre et de penser. Bien
sûr, le veganisme n’est pas la solution pour tout, mais c’est
un bon départ.
Le
veganisme vous a fermé des portes ?
Je ne pense pas. Il n’y a pas de gens qui n’écoutent pas
de musique parce que c’est vegan, mais des gens qui écoutent
parce que c’est vegan. Il y a surtout des gens qui s’en fichent…
Qu’écoutes-tu
quand tu es chez toi ?
De tout, de Cypress Hill à Nevermore, en passant par Killswitch Engage
et Shadows Fall. Mais aussi des choses comme Segur Ros et Dead Can Dance.
Tout sauf de la mauvaise musique…
Et
c’est quoi de la mauvaise musique pour toi ?
De la musique qui n’est pas sincère. De la musique qui ne vient
pas du cœur…