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Entretien
avec Joseph Duplantier - par Pierre-Antoine |
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Noiseweb
: En France, les critiques sont très élogieuses sur tes deux
dernières réalisations, un réel plaisir non ?
Bien sûr, c’est super que les gens apprécient ma musique.
Mais tu sais, j’écris la musique pour moi-même et mes besoins
artistiques, j’ai besoin d’écrire de la musique pour me
sentir bien. Donc tu sais, nous n’avons jamais considéré
quel genre de musique nous écrivons ou essayé d’écrire
en fonction de ce que les gens attendent, donc c’est super que les gens
apprécient mais s’ils avaient détesté, ça
aurait été bien aussi…
Noiseweb
: Comment arrives-tu toujours autant à créer et te renouveler
d’album en album ?
Je ne sais pas vraiment. Tout vient naturellement tu sais. Je compose en fonction
de mes sentiments et humeurs, il y a beaucoup de travail derrière ma
musique, c’est sûr, mais de nombreuses choses comme la poésie
et la science–fiction me permettent de trouver l’inspiration.
Tout est naturel, mes idées coulent naturellement, je ne cours pas
après, de plus, je suis dans d’autres projets et la créativité
est toujours présente.
Noiseweb
: Oui tu es dans un groupe intitulé FISSION, que peux-tu m’en
dire ?
Oui, on vient d’enregistrer notre premier album, il reste quelques parties
de chant mais c’est tout. C’est un mélange de death thrash
mélodique avec une vraie identité. C’est différent
de ce que je fais ailleurs, je ne suis jamais fatigué, tu sais (rires)
!
Noiseweb : Quel est le concept de ce nouvel album de Vintersorg, The Focusing
Blur ?
C’est difficile à s’expliquer et de plus, je n’ai
pas envie de limiter à ce que je dis, je préfère laisser
les gens l’interpréter eux-mêmes. Tout ce que je peux dire,
c’est que c’est une sorte de quête pour trouver la nature
de l’homme dans ses relations avec l’extérieur, la nature,
les planètes et les façons dont la vie évolue. Il y a
un côté très philosophique, c’est assez profond
je pense, il faut aussi aller plus loin que les paroles.
Noiseweb
: D’ou vient ton inspiration pour écrire tous ces textes philosophiques
?
De beaucoup de réflexion et de lecture. Parfois, je peux lire 6 mois
de suite, tu sais…(rires) Mais cela vient aussi surtout de mes déductions
au fur et à mesure des événements me parcourant. Tout
est aussi très naturel, ça me vient comme ça. Je ne me
dis pas : « je vais écrire sur ça ou ça »,
ça me vient, ça me traverse et puis par la suite, ça
devient des paroles, des textes.
Noiseweb
: As-tu des films qui t’inspirent ou t’ont inspiré dans
ton processus d’écriture ?
Oui, mais c’est difficile d’en citer un en particulier, je regarde
beaucoup de film de SF, sur la biologie mais je ne pourrais dire que tel ou
tel film a donné telle ou telle chanson.
Noiseweb
: Ecris-tu encore des poèmes comme tu le faisais auparavant ?
Oui, je le fais de temps en temps mais mon temps est limité, c’est
mon plus grand ennemi, tu sais. Je n’ai jamais assez de temps pour faire
tout ce que je voudrais.
Noiseweb
: N’aspires-tu pas un jour à devenir un écrivain ?
J’y ai pensé de temps en temps ; une maison d’édition,
un jour, a été intéressée pour sortir certaines
de mes œuvres, mais je n’y suis pas encore prêt. Nous n’y
sommes pas arrivés en plus à cause d’un problème
de fric, ils me parlaient business, je leur parlais d’art ! Ça
n’a pas collé. Mais c’est encore un problème de
temps, je le ferai peut-être un jour…
Noiseweb
: The Focusing Blur a été enregistré dans différent
studios, que s’est-il passé ?
Oui, c’est par ce que c’était plus simple, tout simplement.
On a fait des parties, keyboards principalement dans notre home studio, puis
la batterie à Oslo, proche de l’endroit où vit le batteur,
il pouvait bosser jour et nuit comme ça. Pour Steve, c’était
plus simple aussi, on a tout pu faire du bon boulot de cette façon.
Noiseweb
: Une nouvelle fois, Steve Di Giorgio s’est occupé des basses.
Qu’est-ce qui a motivé ton choix ?
Il a une super mentalité, techniquement il est énorme, il comprend
la musique de la même manière que moi, il suit notre idée
et sait comment tout faire sonner de la meilleure des façons. Il est
très ouvert d’esprit, il ne s’impose pas de barrières
musicales, il est très compréhensif, il comprend vite ce que
je veux et propose de bons plans, c’est le meilleur homme pour Vintersorg.
Noiseweb
: Quand aurons-nous la chance de voir Vintersorg en France ?
Je ne sais pas, on n’a rien planifié pour le moment. C’est
très difficile avec nos emplois du temps surchargés. On a tous
pleins de projets, je viens juste de devenir un père, en plus. Donc
on verra, ce sera dur. On fera des festivals en Allemagne. On mixe le nouveau
Borknagar en plus… Donc, tu vois, les emplois du temps sont pleins.
Le Borknagar est très bon, tu verras. Il sonne très bien. Il
sortira peut-être cet été.