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Les 6 et 11 février 2006, ABORTED, en compagnie de Cryptopsy, Grave, Dew Scented, Vesania et Hurlocker, passait par nos contrées (France et Belgique), et c’est à Anvers que nous avons réussi à coincer enfin Sven dans les backstages de l’Hof Ter Lo, avec à ses côtés Balrog (guitares) et Olivia (basse), fraîchement arrivés dans le groupe… L’actualité du groupe a été assez chaotique ces derniers mois, avec pas moins de 3 départs du groupe depuis l’ enregistrement de The Archaïc Abattoir, dernier album en date, sorti il y a presque un an. Que s’est-il donc passé pour qu’ABORTED soit passé si près du split définitif et quel va être le futur du groupe ? Quel bilan tirer d’un an de tournées et de galères ? C’était en gros le fil conducteur de cet entretien vérité où rien n’a été caché… Jugez plutôt !

Entretien avec Sven, Olivia et Séb, par Will Of Death
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Peux-tu revenir sur les années Listenable Records ? Comment juges-tu l’apport de ce label dans la progression d’ABORTED ?
Sven : Très important ! Laurent a vraiment beaucoup fait pour nous et il continue d’ailleurs de nous soutenir, puisque notre dernier album est sorti chez lui. On a vraiment été chanceux de travailler avec quelqu’un comme lui. Il fait vraiment ça pour la musique avant tout et les groupes qu’il aime bien ; vraiment rien à dire !

Vous êtes maintenant chez Century Media. Comment êtes-vous parvenus à décrocher le deal et ne crains-tu pas de ne pas être une de leurs priorités pour le prochain album ? Ne valait-il mieux pas rester sur un label un peu plus underground ?
Sven : Déjà, on était chez Century Media depuis Goremageddon, pour la distribution aux USA. Quand on a sorti The Archaic Abattoir, ils nous ont fait une offre, puisque notre contrat avec Listenable était arrivé à son terme. On a discuté un peu car d’autres labels étaient sur les rangs mais Century Media avait dès le départ notre préférence. Au stade où on était, il fallait faire évoluer les choses et on avait en quelque sorte atteint quelques limites avec Listenable, qui est quand même un plus petit label. Laurent, à qui on ne peut strictement rien reprocher à ce niveau, en est d’ailleurs bien conscient et le transfert s’est fait en très bons termes, avec son approbation. En tout cas, après avoir bien discuté avec les bureaux américain et européen de Century Media, ils avaient l’air tous bien motivés pour bosser avec nous comme il faut. On va voir ça à la sortie du prochain album.

Listenable Records vous a toujours présentés comme un groupe de brutal death metal, tandis que Century Media vous présente comme un groupe de gore-grind. Quelle définition convient le mieux à votre musique selon vous ?
Sven : Alors là, je n’en ai rien à foutre ! S’ils veulent appeler ça de la polka, je m’en branle. On fait la musique qui nous plait, et effectivement, c’est un mélange de tout ça. Y a des éléments gore dans l’imagerie, mais d’un point de vue musical, ce n’est pas du grind. On fait résolument du death metal.

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Pour retracer un peu l’histoire du groupe, quel découpage ferais-tu ? Je dirais que la première période fut celle des débuts jusqu’à Engineering The Dead, puis la deuxième de Goremageddon jusqu’à nos jours, où vous êtes passés à un autre statut… Es-tu d’accord avec ça et comment juges-tu la progression du groupe ?
Sven : Je suis totalement d’accord. Non seulement pour la reconnaissance du groupe, mais surtout au niveau de la musique : le style du groupe a vachement changé après Engineering The Dead car on a alors pris un style plus européen, en tout cas, beaucoup moins influencé par le death US. Depuis Goremageddon, c’était d’ailleurs beaucoup plus mon truc. Mais quand j’ai formé ce groupe en 1995, je n’aurais jamais pensé pouvoir en être là où nous en sommes aujourd’hui. C’est un truc de fou ! Ce qu’on voulait surtout au départ, c’était de faire un truc beaucoup plus bourrin, plus death, que ce qu’il y  avait à cette période-là. En 1995, le black metal régnait en maître en Belgique, avec des groupes comme IMMORTAL ou CRADLE OF FILTH qui cartonnaient. On voulait faire autre chose car niveau death metal, c’était le quasi néant à ce moment-là chez nous ! Quand on a sorti notre premier album, on était dingues ! Ca a continué, on a toujours progressé car on a bossé à fond, tout le temps !
 
Bon, parlons du dernier album en date, puisqu’on ne l’avait pas encore fait ensemble au travers d’une interview… Avec le recul, en êtes-vous toujours aussi contents, que ce soit au niveau des compos qu’au niveau du son ?
Sven : Oui, mais y a toujours des petites choses qui te dérangent a posteriori quand tu sors un album, je pense à des petits détails au niveau de la production. Mais vu qu’on a écrit cet album en même pas 3 mois, je suis très content du résultat. Les compos sont assez variées même si j’aurais préféré personnellement qu’il soit un peu plus brutal…

The Archaïc Abattoir a été composé en un temps assez court. Aviez-vous une pression particulière au moment de la composition ?
Sven : Oui, pas mal (rires) ! On fait beaucoup de concerts à longueur d’année et on n’avait pas trop de temps en fait pour le composer et répéter. Quand on a sorti The Haematobic EP, on avait mis une deadline pour le studio, et 3 mois avant cette date limite, on n’avait que 2 morceaux. On s’est dit qu’il fallait se magner le cul, là (rires) ! On a tout fait vachement speed mais je suis content du résultat.

J’ai lu pas mal de commentaires qui disaient que finalement Goremageddon est votre meilleur album à ce jour...  Es-tu d’accord avec ça ? Quels sont les retours que tu as eus par rapport à The Archaic Abattoir ?
Sven : Je pense que c’est plus une histoire de goûts personnels. Demande à plusieurs personnes quel est le meilleur album de CARCASS et tu auras plusieurs réponses je pense. Goremageddon, c’est certainement notre album le plus brutal et c’est celui qui a fait évoluer le plus musicalement le groupe. The Archaic Abattoir est plus varié, avec plus de mélodies et de passages lourds. Tout dépend de quel style de death tu préfères écouter, quoi… Ce dernier album a vendu beaucoup plus que les précédents, c’est peut-être un signe. Certains nous ont quand même traités de vendus, de salauds car on avait mis du chant clair sur l’album (rires) ! C’est nouveau pour moi, je ne savais pas que j’étais devenu la Castafiore (rires) ou qu’on faisait du metalcore ! Là, je ne comprends plus du tout… A croire que dès qu’il y a un break avec des passages lourds, maintenant, c’est du metalcore… Si tu écoutes bien tous les albums d’ABORTED, on fait ça depuis toujours et le metalcore n’existait pas.

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Vous avez toujours attaché une grande importance à l’artwork de vos disques ou de votre site Internet. La musique et l’image sont-elles indissociables chez ABORTED ?
Sven : Ca forme un tout. Si tu veux faire quelque chose de professionnel, il faut que tu le fasses à tous les niveaux. Franchement, qui a envie d’acheter un disque avec une pochette toute pourrie, même si le groupe est très bon ?!! Certains groupes très bons sont déjà passés à la trappe car leurs pochettes étaient nulles ; c’est con quand même ! 

Penses-tu que de nos jours, avec tous ces problèmes de téléchargement, il est absolument nécessaire de sortir des éditions limitées des albums ? A ce sujet, le dernier album a bénéficié d’un concept pour le moins novateur… Tu peux nous en reparler ?
Sven : Oui, mais d’abord, ça n’avait rien à voir avec les téléchargements. C’était plus une manière de célébrer les 10 ans du groupe. C’était aussi le dernier album chez Listenable et on voulait donc un truc spécial, qui impliquait aussi les fans. C’est pour ça qu’on a fait cette édition avec les ongles, les cheveux et le sang. Je ne pense pas que faire des éditions limitées puisse changer quoique ce soit au niveau des téléchargements…
Olivia : Personnellement, je suis à fond pour le téléchargement car ça permet de découvrir plein de choses, à condition d’aller acheter le disque après ou d’aller en concert, où les groupes vendent des t-shirts… Même si on a téléchargé l’album, on ira acheter une belle édition limitée, c’est clair. Maintenant, si le truc est pourri, y a plus de chances que je grave un CD.
Balrog : Je suis tout à fait d’accord, c’est pour ça qu’avec GARWALL, on avait soigné aussi le design, même si la pochette ne me plaît pas trop pour différentes raisons qui me sont propres. Une édition limitée encouragera l’achat mais en ce qui concerne le téléchargement, tout est ici question de modération : si tu télécharges 2 titres pour te faire une idée, très bien, si tu télécharges l’album complet pour le graver, ça devient con et préjudiciable au groupe. Le mec qui a un PC blindé de mp3’s et qui n’achète jamais un CD, ce n’est pas cool du tout. Certains sont dans la logique de se dire que la musique doit être gratuite et n’achèteront jamais rien, pas même un t-shirt. Ça, ça craint ! Franchement, si tu écoutes 2 morceaux, tu en as assez pour savoir si tu vas aller acheter l’album…

Bon, on ne peut pas y couper : on va parler des différents line up d’ABORTED au long de votre carrière. Tu as formé ce groupe en 1995 et pas mal de clashs ont déjà eu lieu… Tu peux nous dire pourquoi ? Il est aussi difficile que ça de travailler avec toi ?
Sven : Ah ah ! Demande-leur ! Non, c’est surtout que c’est très dur de trouver des gens qui ont la même vision que toi, sur la musique, le professionnalisme… Beaucoup de gens ont des grandes gueules : on veut faire des tournées, Aborted est chanceux, ils ont du succès, ils ont tout gratos, et bla bla bla… Mais quand le moment est là de faire de vrais sacrifices, partir de chez toi pendant 8 semaines, de rentrer et de ne pas pouvoir payer tes factures, ce n’est pas évident du tout. La deuxième chose, c’est le talent… Quand les gens avec qui tu joues n’arrivent plus à progresser, faut faire des choix. Et puis quand tu vas beaucoup en tournée, quand les caractères ne vont pas ensemble, ça provoque de trop grosses tensions…

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Donc, Bart, puis Tace et Fre ont récemment quitté le groupe, ce qui fait qu’il ne reste que toi et Gilles dans le groupe, du line up qui a enregistré The Archaic Abbatoir… Pourquoi sont-ils partis ou ont-ils été virés, c’est selon ? Quelle est ta version sur ces départs ? 
Sven : Bart, lors de sa dernière année dans le groupe, il donnait l’impression qu’il ne voulait plus trop faire ça. On voyait qu’il ne s’amusait plus vraiment et s’est mis à écouter beaucoup plus des trucs comme CREED ou DREAM THEATER. Il n’aimait pas trop partir en tournée non plus. Alors qu’il soit parti ne m’a pas étonné mais la façon dont il a quitté le groupe, quelques jours avant qu’on ne parte en tournée aux USA, alors que tout avait déjà été payé pour lui, n’a pas été correcte. Je pense qu’il s’éclate plus maintenant où il est et pour nous, c’est bien qu’il soit parti car ça devenait pesant. Pour Tace et Fre, c’est différent : surtout avec Fre, y avait trop de tensions personnelles et en tournée, c’est parfois allé très loin au niveau des frictions car il devenait très agressif. Quand on est rentrés de la tournée US, tout le monde en avait marre et j’ai voulu tout arrêter, carrément. Je n’en pouvais plus et je n’étais plus motivé pour continuer dans de telles conditions. Pour Gilles, c’était la même chose et il m’a dit qu’il voulait arrêter, tout comme Stéph (Ndlr : Guitariste/chanteur de Yyrkoon). Ça a vraiment été 8 semaines d’enfer aux USA, avec cette ambiance pourrie. Ras le bol total en fait. C’est alors qu’on a viré les deux, sinon aujourd’hui, ABORTED ne serait plus là. Je suis alors rentré en contact avec Séb. (alias Balrog) pour faire autre chose. Séb. m’a dit qu’Olivia serait certainement intéressée pour être de la partie et après avoir bien discuté avec Gilles, on s’est dit qu’on pouvait réactiver ABORTED quand même avec ce line up. Gilles étant ok, on a juste essayé sur 2 répètes et un concert et ça a bien marché. Surtout pour moi, ça m’a redonné la motivation et l’envie de m’y remettre, avec des gens comme eux qui ont une très bonne attitude et qui ne font pas chier en se la jouant à la star… Ils sont là pour faire de la musique et s’amuser ; ça fait du bien. On s’éclate vraiment sur cette tournée et après, Stéph reviendra aussi avec nous ; là, il était absent car sa femme devait accoucher…

Tu n’es pas sans ignorer les commentaires qui circulent à ce propos en Belgique, puisque tu n’es plus que le seul membre belge du groupe aujourd’hui... Les Flamands en particulier semblent t’en vouloir pas mal ! Tu ne crains pas des réactions d’hostilité ce soir ?
Sven : Ca ne m’intéresse pas non plus, ça, tu vois. Premièrement, je fais ce groupe pour la musique, pour m’amuser et c’est tout ce qui compte. Je pense que c’est la même chose maintenant pour tous les autres membres. Je n’en ai rien à foutre, quand je vais voir un groupe en live, de savoir s’ils sont italiens, français, américains ou belges, tu vois. Je pense que si tu es fan d’un groupe, c’est avant tout de la musique et pas des mecs. Par contre, je peux comprendre certaines personnes qui se disent qu’enfin en Belgique, ils ont un groupe qui marche un peu et qu’ils en sont fiers. Alors ils peuvent un peu perdre cette fierté puisque ce n’est plus vraiment un groupe belge mais ça ne doit pas prendre le dessus sur l’unité musicale.

Bon, alors justement, les nouveaux membres du groupe peuvent-ils se présenter ?
Olivia : Je suis la bassiste du groupe, j’ai joué auparavant dans NO RETURN, GARWALL et je suis actuellement dans BALROG aussi, avec Séb, ici présent… J’ai moi-même rencontré les mêmes problèmes que Sven par le passé dans mes autres formations et je suis très contente d’être dans ABORTED aujourd’hui car l’ambiance est bien cool, avec un vrai esprit de travail et une grosse rigueur.

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Tu es quand même un cas à part, car outre Jo Bench dans BOLT THROWER, je ne connais pas d’autres bassistes femmes dans le death metal…
Olivia : Ben ouais, il n’y a même pas beaucoup d’autres musiciennes tout court dans ce milieu, à part les chanteuses… Mais je dois dire que c’est assez accessoire car tout le monde ici est très sympa avec moi ; je n’ai jamais eu de réactions agressives de personnes, juste des gens comme toi qui me posent ce genre de questions étranges (rires) ! Non, mais les gens s’en foutent je pense et je ne me pose pas de questions.

Ton niveau technique est assez élevé et tu joues sur une basse fretless… Encore plus impressionnant ! C’est quoi ta formation ?
Olivia : En fait, je suis en train de terminer une formation de 5 ans à l’American School de Paris là, plus que quelques mois et ce sera fini. C’est une école de jazz très réputée. C’est Jean-Jacques Moréac de MISANTHROPE qui m’a envoyée là-bas, après qu’il m’eût eu comme élève pendant un an avant en fait… Ca n’a rien à voir avec le Métal mais c’est très complémentaire. Ensuite, je pourrai être prof.

Bon, et donc il y a Séb, alias Balrog, à la gratte et au 2ème chant…
Balrog : Ouais, ben en fait, je vais te dire des choses très semblables à Olivia puisqu’on a rencontré les mêmes problèmes, elle plus que moi en fait, mais voilà… On s’est donc très bien compris avec Sven à ce niveau. J’ai joué dans GARWALL, je joue toujours dans GENITAL GRINDER et dans mon projet solo, BALROG, qui est devenu plus ou moins un groupe au fil du temps. Le 1er album sort d’ailleurs le 21 février chez Holy Records. Allez hop, un peu de promo !!! On s’était déjà croisés avec Sven sur plusieurs concerts et festivals et j’ai vu une annonce qu’il a passée sur VS Webzine, comme quoi il recherchait des guitaristes. J’ai direct envoyé un mail et il m’a envoyé des partitions pour que je bosse chez moi. Ca s’est bien passé et me voilà embarqué sur ma toute première véritable tournée, et c’est royal ! Je ne peux pas demander plus… Mais je ne compte pas m’arrêter là et progresser le plus possible.

Les gens pensent que maintenant que vous êtes chez Century Media et que vous tournez intensément depuis 1 an, vous devez être plein aux as… C’est la réalité financière d’un groupe comme ABORTED ?
Sven : Ah ah ah ! Ouais maintenant, j’ai 5 voitures…
Olivia : C’est justement pour ça qu’on est rentrés dans le groupe (rires) !
Sven : Ouais, eux, ils roulent en skate-board et moi, en Ferrari. Non, mais en fait, ça ne marche pas comme ça. Plus tu avances et plus tes coûts de tournée augmentent en fait. On est quand même arrivés à un niveau où on peut se défrayer en merchandising sur cette tournée puisque c’est le label qui paie pour la tournée. Donc, il nous faut vendre le plus de merch possible… Par contre, aux USA, c’est toujours de la survie ! On ne se fait pas de thunes en fait… Je dois ajouter que la rumeur populaire comme quoi on est une machine à vendre est aussi une belle connerie !

Vous avez vendu combien de Goremageddon, et The Archaic Abattoir en est à combien là ?
Sven : Pour Goremageddon, c’est 12.000 copies environ pour le monde entier. Et The Archaic… en est pour le moment à 15 / 16.000 ! Ce sont les derniers chiffres que j’ai eus il y a 5 mois donc je pense qu’on doit être à un truc comme 20.000 copies là.

Voilà qui remet quand même les choses en place face aux critiques débiles de certaines personnes, certainement jalouses !
Sven : Pour nous, c’est beaucoup 15.000 copies, surtout quand il y a beaucoup de téléchargements car les ventes d’albums sont en général plus basses qu’avant. On est vraiment très contents même si on espère que ça va monter ; mais ce n’est pas du Limb Biskit !

Quelle place accordez-vous à la scène ? Un passage obligé, une corvée ou du plaisir à l’état pur ?
Sven : C’est du plaisir surtout. C’est obligé pour la promo mais ce n’est pas un boulot. Je veux juste qu’on donne le maximum à chaque fois pour les gens car ils paient pour te voir.

Et c’est quoi la vie en tournée quand on est chez ABORTED ? Enfin quand vous ne jouez pas à Londres la veille et que la traversée en ferry a été plus qu’alcoolisée du côté des Polonais (rires) ?
Balrog : Hé hé, ouais ! Un truc super important sur cette tournée, c’est qu’on peut se laver presque tous les jours et on a une nourriture correcte, ce qui n’est pas toujours le cas apparemment. Je suis rassuré sur ce point… Le problème est qu’il y a un ou deux individus qui puent la mort dans le bus !

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Votre batteur, non (rires) ? (ndW : je tiens quand même à préciser que c’est une vanne pour faire chier Gilles, qui est mon pote…)
Balrog : Non, en fait, c’est pas lui mais je ne balancerai pas. On a une super équipe de Polonais là, avec comme tour manager, rien moins que Peter de VADER, qui assure à fond. On est complètement drivés, on n’a rien à faire à part jouer, manger, dormir et faire la fête. C’est le top à part que les Polonais sont complètement fous ; en plus, y a VESANIA sur la tournée et ils font tout le temps la fête (rires) ! Non, mais le staff de Peter est incroyablement pro…
Sven : Je suis très agréablement surpris par leur qualité de travail…

Ouais, mais bon, ce sont des gens de VADER et de BEHEMOTH… On pouvait s’y attendre !
Olivia : Oui, mais ils sont vraiment hyper sérieux et fiables, et tout aussi fêtards. Ils ont beau être déchiquetés tous les soirs, autant ils arrivent à assurer grave le lendemain dans le boulot. On se demande d’ailleurs comment ils font. C’est rare.

Vous avez donc tourné aux USA avec SUFFOCATION et déjà CRYPTOPSY… Comment cette tournée s’est-elle passée et y a-t-il selon vous de grosses différences entre le public américain et le public européen ?
Sven : Le public américain est beaucoup plus brutal car ils n’arrêtent pas de slammer et de faire des mosh pits. Ici, c’est plus calme, bien que ça dépende où tu es. Par contre, les conditions de tournée sont très différentes aux USA car tu es content si tu peux te laver tous les 5 jours ! Ca schlingue pas mal… Pour la bouffe, il nous est arrivé de ne rien avoir à bouffer et de devoir acheter de l’eau pour en avoir sur scène… Ici, comparé à là-bas, c’est le Pérou !

Quel va être le futur du groupe ? Avez-vous déjà parlé de composer un nouvel album ensemble ou est-il trop tôt, compte tenu des changements récents de line up ?
Sven : Ouais, on  a commencé à faire des maquettes et ça colle bien au style qu’on fait. Ils ont de bonnes idées et ça va le faire. On a booké le studio pour octobre 2006, et le prochain album sortira en février 2007. Ca sera un concept album. Après cette tournée, on va rentrer et s’y remettre. On a quelques festivals à faire et une tournée scandinave en août avec CRYPTOPSY et VESANIA, et après ça, il se peut que nous allions au Mexique, au Canada et en Israël. Mais ce sont des plans qui ne sont pas confirmés pour le moment. En 2007, il y aura 2 tournées européennes et 2 américaines pour le nouvel album.

Vous allez donc enregistrer le live de ce soir pour un futur DVD. Tu peux nous en parler ?
Sven : Ce soir, ça sera en fait plus un concert bonus qui sera mis en complément du DVD principal, qu’on va plutôt faire en France car le public est plus chaud chez vous, plus extrême. Une chose est sûre, c’est qu’on ne le fera pas en Hollande car les mecs là-bas sont trop amorphes, complètement gazés ! On va enregistrer un truc pour avril et Tue Madsen s’occupera de toute la partie son. On pense à Paris, dans une bonne salle, genre un concert gratos avec des invites pour les fans, pour que ça claque à mort. Ce n’est pas pour se faire de la thune, plus faire une fête de fou pour le DVD !
A côté de ce concert de ce soir qu’on va enregistrer, on a un concert de Montréal où le son est plutôt bon mais ça n’a été filmé qu’avec une seule caméra, donc faut voir… C’est quand même sympa d’avoir en bonus un concert enregistré en Belgique ! On va essayer aussi d’inclure des images des USA et d’Israël. Ca sera assez bien rempli !

Bon, écoute, ça fait une demi-heure qu’on y est là, je vais donc vous lâcher la grappe (rires) ! Le dernier mot est pour vous… Merci à vous pour votre temps et votre sympathie ! 
Balrog : Merci à toi pour l’intérêt que tu portes au Métal en général ; j’espère que les gens s’intéresseront à ce qu’on fera par la suite et qu’ils continueront à venir à nos concerts !
Olivia : Tout pareil ! Merci à toi !
Sven : Ouais, merci à Will Of Deeaaathhhh (rires) !!!!