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Depuis quelques années, Disbelief s'est fait son trou dans le coeur du public français. Ce n'était pas gagné d'avance, dans la mesure où le style pratiqué par le combo allemand a de quoi déconcerter. Grosses guitares sous-accordées façon « néo », voix gutturale de chez gutturale et envolées atmosphériques sont les ingrédients bien dosés d'un septième album très réussi : Navigator. Il nous fallait absolument faire le point avec nos allemand favoris, et c'est chose faite, en compagnie de Joe (basse).

Entretien avec Joe (basse), par Yath
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Yath: Sept albums déjà pour Disbelief, ça fait quoi une telle longévité?
Joe: Comme la toute première fois ! On a encore l'envie et la force de jouer notre musique ! C'est toujours un challenge d'écrire et d'enregistrer un nouvel album, ainsi que de jouer live. On a la même faim des planches, sinon plus qu'à nos débuts!

Yath: On a vraiment l'impression que le groupe a trouvé son son depuis l'album Spreading the Rage et que Navigator poursuit naturellement la progression.
Joe: Je pense même que depuis Worst Enemy (2001), Disbelief a trouvé sa formule, et qu'on la développe à chaque sortie. Mais tu as raison d'utiliser le mot « naturellement ». On garde notre marque de fabrique tout en y incluant de nouveaux éléments.

Yath: Quel était votre objectif en composant ces nouveaux morceaux?
Joe: On essaye toujours d'écrire des trucs intenses. Chaque chanson doit absolument posséder une atmosphère forte et singulière.

Yath: Le son du groupe est très puissant et semble taillé pour la scène. Est-ce un des éléments qui entre en compte lors de la composition?
Joe: Oh oui, bien sûr! On adore jouer live, toujours. On a l'impression de revivre les sensations qu'on a eu en composant les chansons. Beaucoup de gens comprennent vraiment notre son après nous avoir vus sur scène. On se rappelle toujours des moments dans les chansons où la symbiose entre musiciens et public est à son apogée.

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Yath: Disbelief mélange le gros son du metal extrême, avec des riffs efficaces d'influence plus moderne. Vous avez des goûts très variés !
Joe: On aime tous les genres de musique. Pas que du metal. De toute façon, la musique te sert à véhiculer des émotions. Une chanson peut être ultra brutale tout en ayant un tempo très lent. On joue du death metal de façon très personnelle, et c'est ce qui donne la signature Disbelief.

Yath: Vos influences vont d'Obituary à Korn on dirait !
Joe: Oui, on a tous plus ou moins écouté ces groupes. Mais si je commence à lister nos influences, y'en aura pour un moment! Je dirais des trucs aussi divers que Death, Isis, Crowbar en passant par Deftones...

Yath: Le « hype metal » de nos jours voudrait qu'il faille mixer Hardcore avec le heavy old school. Disbelief semble aller dans la direction complètement opposée!
Joe: Quand on passe du temps à développer son style, on se foue des modes et des tendances. C'est difficile d'un côté, parce qu'il faut conquérir chaque fan. Mais d'un autre côté, c'est très gratifiant.

Yath: La popularité de Disbelief semble grandir doucement, mais sûrement. Y a-t-il un palier que vous souhaitez franchir avec Navigator?
Joe: On espère passer un cap, c'est sûr. En jouant live, plus que les dernières années. On voudrait tourner en Europe, mais aussi aux USA. C'est le seul moyen d'aller conquérir des nouveaux fans.

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Yath: Quels sont vos plans à court terme?
Joe: Jouer un maximum de shows durant tous les WE de mars à mai, en Allemagne, en Suisse et en Autriche.Puis nous allons faire les festivals d'été. Ensuite, on doit trouver un nouveau guitariste en remplacement d'Olly, qui a quitté le groupe juste avant l'enregistrement de Navigator.

Yath: Allez-vous organiser des tournées pour défendre cet album?
Joe: Oui, ça se passera en automne. On essaye de faire un bon « package » de groupes, susceptible d'attirer beaucoup de gens. Même si je ne peux pas citer de nom pour l'instant, on est en contact avec plusieurs groupes. On veut notamment absolument jouer en France. On n'a fait que 2 show pour défendre le dernier album (66sick) qui avait trop bien marché chez vous, quel dommage! Ça doit absolument changer !

Yath: Avec qui rêveriez-vous de tourner?
Joe: On a déjà réalisé quelques-uns de ces rêves! SLAYER, BOLT THROWER, CROWBAR, ANTHRAX, DEATH ANGEL....Il y a plein de bons groupes qu'on a rencontré et avec lesquels on aimerait tourner.

Yath: Comment essayerais-tu de convaincre un jeune fan de metalcore de laissez tomber les riffs hardcore et les refrains en chant clair pour écouter Disbelief?
Joe: Si tu veux continuer à écouter du fast-metal à consommer rapidement, alors reste dans cette mode, mais si tu veux un bon repas avec un bon steack, des légumes et des frites, alors écoute Disbelief et tu ne seras pas déçu!