PETER WICHERS Pour beaucoup, il est impossible d’imaginer SOILWORK sans son principal compositeur, Peter Wichers. Pourtant, il faut s’y faire, le monsieur a choisi d’autres directions, alors que son ancien groupe s’obstine à continuer. Interview publiée également dans le Metal Observer n° 12 - oct. 2007
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Entretien avec Peter Wichers (guitare) - Par Geoffrey
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En
décembre 2005, nous avons appris officiellement que tu quittais
Soilwork car tu en avais marre des tournées, et que tu voulais
te concentrer sur d’autres projets plus personnels…
Comment te sens-tu maintenant ?
Super. Ça a
été une époque assez difficile pour moi.
J’ai mis un an et demi avant que l’idée
mûrisse vraiment et que je quitte Soilwork. Mais
honnêtement, je peux dire que je me sens vraiment heureux
aujourd’hui. Bien sûr, les membres du groupe me manquent,
mais d’un autre côté, j’ai pu enfin
bâtir des bases plus fortes dans ma vie personnelle.
Et donc, qu’as-tu fais pendant cette période ?
J’ai pas mal composé
pour le premier album solo du chanteur de Nevermore, Warrel Dane. A
côté de ça, j’ai produit quelques petits
groupes. J’essaye de profiter de la vie au maximum.
Te souviens-tu
de ta réaction quand tu as reçu un coup de fil de Nuclear
Blast te demandant de composer un album pour les 20 ans du label ?
En fait, j’ai reçu un
e-mail. Ils avaient déjà l’idée des
chanteurs, je n’avais qu’à me concentrer sur
l’écriture des morceaux. Les chanteurs sur cet album sont
si variés que c’était un vrai challenge pour moi.
C’est pour ça aussi que je ne pouvais pas refuser.
Comment as-tu envisagé l’écriture de ces morceaux ?
C’était beaucoup de
fun. En composant, je me concentrais plus sur la façon de
chanter des musiciens plutôt que sur le style de musique
qu’ils avaient l’habitude de jouer dans leur groupe
respectif. Je voulais des morceaux qui mettent le mieux en valeur leurs
possibilités vocales.
Les as-tu tous rencontrés ou cela s’est-il fait par e-mails interposés ?
Je n’en ai vu aucun, sauf
John Bush (ex-futur chanteur d’Anthrax) et Mark Osegueda
(Death Angel), qui sont venus me voir en Californie pour enregistrer
leurs parties. Mais j’étais souvent en contact avec les
autres chanteurs. C’était assez ludique cette façon
d’échanger. Tout le monde a été très
professionnel, donc tout s’est bien passé.
Ça n’a pas été un peu bizarre de travailler de nouveau avec Speed (Soilwork) ?
Pas du tout. Nous sommes souvent en
contact depuis mon départ. Je sais que beaucoup de personnes
pensent qu’il y a de l’animosité entre les membres
de Soilwork et moi, mais c’est faux. Nous avons tellement
partagé ensemble, que nous ne pouvons pas être en mauvais
terme.
Tu t’es
vraiment fait plaisir sur cet album, passant du death metal au black
metal, du rock n’ roll au death mélodique…
Oui, c’est difficile de
décrire cet album dans son entier. Chaque chanson
représente un style de metal différent. Tous ceux qui
apprécient la variété du catalogue de Nuclear
Blast trouveront leur compte dans ce disque, car tous les styles y sont
représentés.
Que représente Nuclear Blast pour toi ?
Quelques-un de mes premiers disques
ont été signés chez eux. Et je suis assez fier
d’avoir collaborer avec un label où il y a tellement de
bons groupes !
Bon, parlons un
peu plus de toi maintenant… Te souviens-tu du premier groupe de
metal que tu as entendu quand tu étais adolescent ?
Oui (rire) Twisted Sister (rire).
Je crois que c’était le morceau « I Wanna Rock
». J’avais vu le clip à la télé et
c’était pour moi le truc le plus cool que j’avais
jamais vu. Je me revois refaire les parties de guitare dans ma
chambre… C’était ma première incursion dans
le monde du metal.
Te souviens-tu de la première fois où tu as touché une guitare ?
Oui, mon oncle jouait de la guitare
électrique, c’est lui qui m’a donné le
goût à tout ça. Il ne me laissait pas jouer avec
ses guitares les plus chères quand j’étais petit,
pour des raisons évidentes. Mais quand j’ai
commencé à vraiment me mettre à la guitare, je
devais avoir 15-16 ans. Avant ça, à l’âge de
13 ans, j’ai été obligé de prendre des cours
de guitare classique, mais ça ne m’intéressait pas, je voulais jouer du rock (rire).
Que ressens-tu quand tu joues de la guitare ?
Ça dépend. Des fois,
quand tu n’es pas inspiré, tu ne touches même pas la
guitare pour voir si l’inspiration va venir. Moi c’est
assez simple, les idées me viennent quand je m’endors, ou
alors quand je fais des exercices.
Comment décrirais-tu ton jeu de guitare ?
Ouh, elle est dure cette question.
J’aime me considérer comme un guitariste au jeu assez
varié. J’aime beaucoup le blues aussi.
Et tu as des guitar heroes préférés ?
Oh oui. La liste est longue (rire)
: Steve Vai, il y a ce type aussi que je viens de découvrir sur
Youtube, Andy Mckee, Al Dimeola, il y en a tellement. Dimebag aussi,
James Hetfield… je pourrais continuer la liste longtemps…
Te rends-tu compte que toi aussi, tu as influencé une grosse partie de la nouvelle scène metalcore ?
Je prend ça comme un
compliment. Je suis très fier quand les gens disent avoir
été influencés par moi…
Et que penses-tu de tous ces groupes de metalcore ?
Depuis ces derniers temps, la
musique en général a tellement évolué. Je
ne peux pas dire que je sois un grand fan de metalcore, mais certains
groupes sont très bons dans ce qu’ils font. Pour moi, dans
ce style, Killwitch Engage sont les meilleurs.
Site : www.myspace.com/peterwichers