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Black Rainbows, groupe italien de stoner bien léché nous a agréablement surpris avec son premier album sentant bon le désert et la chaleur. Il y aurait donc des adorateurs de Kyuss et du bon vieux rock n’ roll de l’autre côté des Alpes !

Interview à paraître également  dans le Metal Observer FNAC n°15 de Janv. 2008


Interview de Gabriele (chant, guitares), par Yath
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Black Rainbows vient de sortir son premier album. Peux-tu nous présenter rapidement le groupe et ses membres ?
En 2005, je jouais encore dans un groupe de heavy/psyché : Void Generator. Je me suis mis à composer des chansons dans mon coin. Je venais de finir mes études, et je me reposais tranquillement à la campagne. J’ai développé un nouveau type de son, et j’ai décidé que c’est ce que je voulais jouer une fois pour toute. J’ai ensuite appelé deux amis à moi pour jammer un peu : Luca Giancotti et Tommaso Moretti (bassiste et batteur respectivement). On a répété ces chansons jusqu’à ce qu’elles soient exactement comme on les voulait, et voilà notre premier album ! On l’a enregistré en 2006 et j’ai décidé de quitter Void Generator pour me concentrer sur Black Rainbows. Luca et Tommaso ont décidé de poursuivre leur propre projet, et je suis donc parti à la recherche d’un nouveau line-up. J’ai donc recruté Dario Epifani (Basse) et Daniele Conti (batterie). On a répété pour créer une identité forte et parfaire notre son en live.

C’est étonnant de voir un groupe de stoner débarquer d’Italie. Y a-t-il une scène active en Italie pour ce genre de musique ?
Ce n’est pas si étonnant que ça. On vient d’une très grosse scène prog’ italienne qui a démarré dans les années 70s. On n’a pas la même histoire que les Etats-Unis ou le Royaume-Uni en matière de rock, et c’est pour ça que tu es étonné ! En ce moment, la scène italienne est en plein boum. Il y a énormément de groupes de qualité qui n’ont rien à envier aux groupes internationaux ! On a également quelques bons labels comme Go Down Recs, Beard Of Stars ou Supernaturalcat, qui font d’excellentes choses. Il y a même quelques gros festivals qui se montent et les groupes italiens arrivent maintenant à décrocher des premières parties de gros groupes mondiaux lorsqu’ils jouent en Italie.

Comment vous-êtes vous retrouvés sur le label français Longfellow Deeds ?
Dès qu’on a eu une version mixée de l’album, j’ai commencé à démarcher les labels. Je connaissais certains groupes de Longfellow, et je me suis dit que travailler avec un label étranger serait une bonne expérience pour nous. Tu sais, il n’y a pas beaucoup de labels spécialisés dans le genre ! J’ai discuté avec Xavier (boss de L.Deeds) et il nous a proposé un bon deal. On est constamment en contact et on s’entend très bien, c’est important !

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Comment es-tu venu à ce type de musique ?
Personnellement, j’aime ça depuis que je suis gamin ! Des amis plus âgés m’ont fait découvrir pas mal  de groupes et j’ai continué sur cette voie ! Daniele et Dario adorent aussi ce genre de musique et notamment Kyuss. On continue d’ailleurs de découvrir de bons groupes tous les jours.

Justement, quelles sont vos principales influences ?
Ça va de Monster Magnet à Captain Beyond, en passant par la fameuse scène prog’ italienne des années 70s. Je dirais aussi  Kyuss, King Crimson, Black Sabbath, Cactus, Cream, Caravan, Blue Cheer, MC5, Groundhogs, Patto, Hawkwind, UFO, Pink Floyd... Et plein d’autres ! On écoute aussi des trucs totalement différents, comme du jazz, du classique de la funk...

Twilight In The Desert est sorti depuis peu, quels ont été les échos ?
Il est sorti en France et sortira en Italie et dans d’autres pays en 2008. L’accueil a pour l’instant été très positif en France.

Comment composez-vous désormais à trois ?
En général, je compose les chansons et on les retravaille à trois. Mais parfois, Daniele balance un beat et je pose un riff dessus pour construire progressivement une chanson. On discute également beaucoup pour savoir dans quelle direction partir et ce qu’on peut essayer. Parfois, on jamme pendant 1 mois et on arrive à écrire 7-8 titres de bon rock n’ roll !

Il y a une nouvelle scène très rétro dans l’esprit en ce moment, surtout en Europe. Sentez-vous que Black Rainbows appartient à cette scène ?
Il est évident qu’on a un son rétro et qu’on essaye de retrouver la vibe des 70s...C’est une bonne chose que cette nouvelle scène... On essaye de prendre le meilleur de cette émulation pour créer notre propre son en rendant hommage aux pionniers.

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Comment se passent les shows que vous donnez en ce moment ?
Très bien ! On est bien accueillis, notamment par les amateurs du genre !

Il y a des “hits” qui se dégagent de vos concerts ?
Ouais ! Il y a deux nouvelles compos : « Eldorado » et « Babylon ». Du premier album, « Constellation » et « Shaman Visions » sont devenus incontournables !

On vous verra bientôt en France alors !
Ouais, on l’espère ! Pour l’instant, on a seulement joué en Italie, mais on essaiera de venir donner quelques dates en France !

Quel est votre programme actuellement ?
On a déjà quelques compos, mais on va attendre un peu. Histoire d’avoir plus de matériel et d’en choisir le meilleur. On se concentre actuellement sur la promo de Twilight In The Desert, on essaye de donner des shows, de jouer des festivals et on va tourner une vidéo !

Imagine que tu as un fan français de Stoner, tu lui dirais quoi pour le convaincre que Twilight In The Desert est le disque qu’il lui faut ?
On est simplement un bon résumé de toute l’essence du genre stoner rock ! (rires!)

Black Rainbows – Twilight In The Desert
LongFellow Deeds Records

Site : www.myspace.com/blackrainbowsrock