Question
classique pour commencer. Les Boozing Truckers sont un nouveaux groupe,
peux-tu nous le présenter et nous parler de vos influences ?
Jack Bud : On a commencé en 2003, nous étions alors en
trio et nous avons sorti notre 1er EP en 2005. Grâce à ce
dernier, une vingtaine de concerts s’est enchaînée.
En 2006, JR Bud a rejoint la Boozing Family et en octobre 2007, notre
1er album One More est sorti.
JR Bud : J’ai du rejoindre ces connards parce que la consommation
d’alcool était trop faible ! Sinon, nos influences sont
plutôt à chercher dans le metal qui tache et le rock bien
lourd, genre Down, COC, Motörhead, Clutch… .
Justement, votre style n'est pas si
courant que ça en France et surtout dans l'Est ! Comment
êtes-vous venus à ce Stoner/Hard tellement bluesy qui vous
caractérise ?
Jack : C’est ce qu’on écoute tous comme musique
(entre autres choses), et c’est ce qu’on voulait faire. Jo
Bud a une bonne formation blues, et il nous arrive souvent de jammer
pendant des plombes sur des classic blues.
JR : On se fait plaisir dans ce qu’on aime.
Vous avez une approche totalement
basée sur les ambiances, plus que sur les riffs, comme le font
certains groupes de stoner...
Jack : Ah….
JR : Tiens…
Jack : ça dépend des titres, je pense. Par exemple,
« Letters » est basée sur l’ambiance, mais
sinon on part très souvent d’un riff pour composer nos
titres en les travaillant à fond.
J'ai envie de rapprocher votre son, de
celui de DOWN, à cause de cette atmosphère très
« enfumée »...
JR : Man, t’as pas une clope ?
Jack : Yeah, tiens…
JR : Down, c’est cool !!
Jack : C’est ta grand-mère qui aime Down, non ?
JR : Ouaip !
Jack : Sérieusement, on aime tous Down, et la comparaison est flatteuse.
Justement, comment composez-vous ? Y a-t-il un boss chez les Boozing ?
Jack : Pas de boss, on travaille les morceaux tous ensemble à
partir d’idées amenées par l’un ou
l’autre.
JR : Ca peut venir d’un riff à la con qu’on
transforme, qu’on jamme, qu’on bidouille, qu’on
distille pour arriver à un truc qui nous satisfait.
Et d'où vient ce nom assez drôle ? A-t-il une signification particulière ?
Jack : C’est venu avant la première répète,
où on était saouls comme des enfoirés.
Il est de plus en plus difficile pour
un jeune groupe de se faire un nom et une place sur la scène
actuelle, comment vous y prenez-vous ?
Jack : Parce que MTV et Nagui nous adorent !!
JR : Ta gueule. En fait, on a eu de très bons retours à
notre 1ère démo tant au niveau médias que
diffusion.
Jack : De plus, pour One More, on a également eu de bonne
chroniques – pour l’instant ! – et on bosse avec JF
Rey d’Hurricane Ent./Konklav Records qui travaille notre promo.
On a un petit réseau de gens qui aime ce qu’on fait et qui
nous aide.
JR : Et en plus, on envoie du bon bois en concert.
Quelle est l'ambition d'un jeune groupe comme les Boozing Truckers ?
Jack : Faire de bonnes dates de concerts, et on aimerait trouver un
label grâce à One More afin de lui donner une suite
d’ici 2009.
JR : On va tourner un clip de One More cet été.
Si j'ai bien compris, vous avez autoproduit le disque et Season Of Mist va le distribuer...
Jack : Oui c’est ça, notamment dans les Fnac de France !!
Comment avez vous enregistré et décrocher ce premier deal avec Season Of Mist ?
Jack : On a enregistré l’album à Strasbourg dans le
studio Chromosome3 avec notre ingé-son Chris Pulon. Pour le deal
avec Season, c’est JF d’Hurricane/Konklav Rec. qui nous
a négocié ça.
Penses-tu que ça débouche sur un contrat plus conséquent ?
Pour l’instant, on n’a pas encore discuté de ça.
Il est toujours intéressant
d'avoir le point de vue d'un jeune groupe sur le sujet, avec tout ce
qu'on dit sur la chute des ventes de disques, du
téléchargement, etc... Penses-tu que c'est un handicap
supplémentaire pour un jeune groupe ?
Jack : Pour ma part, je ne pense pas que ce soit un handicap pour un
jeune groupe. Une mise en bac, si elle se veut efficace, implique une
certaine promotion dans les médias et celle-ci coûte cher.
Un groupe comme les Boozing n’a pas les moyens financiers de se
payer des pubs dans les magazines par exemple ou une campagne
d’affichage au niveau national. Grâce au réseau des
webzines, des fanzines, et des petites chroniques démo dans les
magazines, on peut se faire connaître un petit peu. Maintenant,
le téléchargement est aussi une manière de faire
tourner notre musique. De toute façon, je pense que les
petits groupes ont plus à gagner à promouvoir leur
musique grâce à la scène.
JR : Internet est devenu un outil incontournable actuellement et nous
utilisons la scène et Internet comme outil de promo. Ceci dit,
je me serais bien retrouvé 30 ans en arrière quand il
n’y avait pas d’autres solutions que de jouer, quand le
music-business était moins une industrie.
Jack : Ouais, mec !!
Avez-vous mis en place des concerts pour défendre ces nouvelles compos ?
On va partir en tournée en avril pour une dizaine de dates en
France et en Belgique, surtout dans le Nord. On prépare
également une tournée pour fin 2008 qu’on aimerait
plus européenne. Sinon, on a déjà fait une dizaine
de concerts pour promouvoir One More notamment avec nos potes de God
Damn.
Dans tes rêves, avec qui voudrais-tu tourner ?
Jack : Down !! … ou le Led Zep en 71.
JR : Zappa ou Demis Roussos !
Si tu devais convaincre un jeune fan
de metal ou stoner de soutenir les Boozing Truckers, comment
défendrais-tu votre premier album ?
Si tu bois du sky, si tu fumes des clopes, si ta grand-mère écoute Down… les Boozing seront tes amis !!
Boozing Truckers - One More
Auto Prod / Season Of Mist
Site : www.myspace.com/boozingtruckers