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Constitué de membres de Fear Factory et de Strapping Young Lad, entre autres, on comprendra que Zimmers Hole ait mis 7 ans avant de sortir son nouvel album... Et justement, que les fans se rassurent : cet album est une parfaite synthèse de ce que le Metal moderne a de meilleur... De la folie furieuse, de l'extravagance, le tout couplé à une maîtrise instrumentale hors du commun, ce  When You Were Shouting At The Devil... est une sacrée mandale dans la gueule ! Il nous fallait donc  interviewer Byron Stroud (basse) afin de vous faire savoir à quoi vous pouviez vous attendre ! Vous n'allez pas être déçus !

Interview à paraître également  dans le Metal Observer FNAC n°18 d'Avril  2008

 Entretien avec Byron Stroud (basse)  – Par Geoffrey & Will Of Death
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On sait bien que vous êtes tous très occupés mais pourquoi avez-vous attendu 7 ans pour sortir ce nouvel album ?
He he… C’est souvent la première question que tout le monde me pose. C’est justement parce que nous n’avons pas eu le temps. En 2003, Gene et moi sommes partis avec Strapping Young Lad en tournée. Ensuite, il a fallu renégocier notre contrat et entre temps, j’ai intégré Fear Factory. Jed, notre guitariste a déménagé à Vancouver, ce qui fait que notre batteur, Steve Wheeler, s’est retrouvé à 6 h de route de nous et a du nous quitter. Il a donc été impossible pour nous, avec toutes ces tournées, de fonctionner en tant que groupe pour répéter. Pendant 5 ans, on peut dire que ça a été la folie pour chacun de nous. Alors, on a bien réussi à donner quelques concerts mais vraiment, c’était impossible de composer quoique ce soit. Au mieux avons-nous réussi à poser les ébauches de 2 / 3 chansons dans le bus mais comment pousser les idées dans ces conditions ?

Il y a une réflexion qui m’est venue à l’esprit en écoutant l’album : beaucoup de gens pensent que Zimmers Hole est une plaisanterie mais en écoutant, on se rend compte que c’est plutôt un putain d’album de Metal ! C’était important pour vous de changer cette situation ?
Oui, absolument. Nous voulions montrer aux gens que nous avons beaucoup bossé sur cet album. Les trucs marrants, c’est bien mais les passages furieux, c’est mieux ! Et je pense vraiment que nous avons accouché d’un album de kick-ass Metal ! Alors, en tournée, notre chanteur est toujours habillé de manière aussi débile mais quand Gene Hoglan envoie la purée derrière, ça ne plaisante plus du tout. Nous avons donc fait un album que nous aimons beaucoup et nous pensons que si vous n’aimez pas cet album, c’est que vous n’aimez pas le Metal ! 
 
Tu as parlé de Gene, mais c’est Devin Townsend qui s’est occupé de la production et du mix. Ca reste en famille... Tu ne penses pas qu’il pourrait y avoir une certaine confusion entre Zimmers Hole et Strapping ?
Devin a produit les vocaux et a mixé l’album mais je ne pense pas que les gens vont se tromper. Alors évidemment, certains sons se ressemblent mais ça reste du pur Zimmers Hole. Nos chansons ne ressemblent pas à ce que Strapping pourrait faire. Nous avons notre propre son.

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Comment décrirais-tu la musique de ce nouvel album ?
Je dirais que c’est du modern thrash avec quelques influences death metal, le tout saupoudré de vocaux amusants.

Justement, pour être clair, quel est l’univers du groupe au niveau des paroles ?
Ca tourne autour de certains films et ce qui est cool, c’est que Jed, Gene et moi jouons dans des groupes sérieux mais grâce à Zimmers Hole, nous pouvons bien délirer. Le truc, c'est de s'amuser mais en bastonnant derrière.

Oui, et bien, un grand merci pour le titre « Hair Doesn’t Grow On Steel » (qu’on pourrait traduire par « Les cheveux ne poussent pas sur la ferraille » - ndlr), qui est certainement un des meilleurs titres qu’on n’ait jamais vus (rires) ! 
(rires) Ouais, le parfait truc pour Manowar ! Quand Jed s’est amené avec ce titre, on a tous explosé de rire et en plus, la mélodie du refrain est vraiment excellente.

Tu penses que les gens ont oublié que la musique est au final juste un truc pour s’amuser ?
Oui, définitivement. C’est ce qu’on a voulu faire avec cet album : montrer que la musique était sérieuse et furieuse tout en s’éclatant au niveau des thèmes. On a un pentacle mais c’est juste pour dire qu’on n’est pas satanistes justement, c’est de l’auto-dérision, on n’est pas gens sérieux. On veut se marrer, c’est tout, tout en bottant des culs musicalement...

Comment tu vois l’industrie du disque en ce moment ?
Je pense que c’est un peu la merde. Tu peux toujours tourner et le public est souvent au rendez-vous mais je ne serais pas étonné de voir disparaître la majorité des labels dans les 10 prochaines années. Les gens n’achètent plus de CD’s sauf les die-hard fans. Je pense que 80 % de la musique qui circule provient des téléchargements gratuits maintenant. Pour des mecs comme moi qui sont dans le business depuis longtemps, c’est très frustrant parce qu’avec ce manque à gagner, je ne peux pas faire tout ce que j’ai planifié. Les gens agissent en tant que consommateurs de musique, plus comme des amateurs comme dans le temps. On bosse fort pour proposer de la bonne musique avec nos différents groupes et on ne voit pas la couleur de l’argent pour produire des trucs encore meilleurs. Un mec d’un groupe qui ne tourne pas intensément aujourd’hui ne peut plus subvenir aux besoins de sa famille.

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Te rappelles-tu l’époque où vous avez formé le groupe ? Quelle était l’idée, c’était de réagir contre quelque chose en particulier ?
Quand on a formé ce groupe, on voulait juste faire péter les watts et boire des bières ! Il n’y avait pas tout ce cirque avec Internet. Nous n’avions pas de groupe, jamais enregistré d’album, c’était juste se marrer. On n’aurait jamais pensé en être là aujourd’hui. Un pote à nous a nommés ASS (cul – ndlr) et on s’en foutait, on trouvait ça cool (rires) ! C’est devenu par la suite The Hole (le trou) puis Zimmers Hole. Notre truc était juste de faire du snow-board, faire de la zique et boire des mousses, rien de bien prétentieux…

Alors, comment sont les réactions pour ce nouvel album ?
Elles sont excellentes. Certains continuent de dire que nous sommes une parodie de groupe mais ils n’ont pas du écouter l’album en fait et au contraire, certains fans doivent penser que nous sommes devenus trop sérieux. Mais ce n’est pas grave parce que toutes les chroniques sont très bonnes. Encore une fois : si tu n’aimes pas cet album, alors tu n’aimes pas le Metal !

Et rassure-nous, cet album n’est pas un truc isolé ? Vous allez continuer ?
Oui, ne t’inquiète pas. Etant donné que Fear Factory et Strapping font un break, là, Zimmers Hole est notre priorité et nous allons tourner autant que nous le pourrons. Nous n’avons pas signé chez Century Media pour rester dans notre coin. Il ne faudra pas attendre encore 7 ans pour un nouvel album ; il y en aura un nouveau dans les deux ans à venir pour sûr ! Nous avons déjà écrit 12 chansons comme par enchantement pour ce nouvel album, et c’est tellement bon comme impression que nous n’allons pas en rester là…

Tu penses que le Metal est un bon mode de vie ?
Je pense, oui. Déjà, personnellement, j’arrive à faire ce que je veux. Personne ne vient me foutre de pression et c’est ça le Metal : s’amuser en jouant une musique forte. Déjà, pouvoir faire ça dans nos sociétés modernes, c’est déjà pas mal !

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Et ta carrière, tu la vois comment ?
Je pense que j’ai beaucoup de chance. Je joue de la zique dans deux groupes excellents, qui ont leur propre style et leurs propres installations avec une base de fans très importante. Fear Factory est quand même un groupe qui a bien marqué la fin des 90’s et Strapping Young Lad me permet de jouer des trucs incroyables avec des musiciens très talentueux. Je mesure la chance que j’ai de pouvoir jouer dans ces groupes, tout en continuant de sortir des disques avec Zimmers Hole.

Vous allez tourner en Europe pour le nouvel album ?
Il était question que nous tournions en avril pour le No Mercy Festival avec Samael notamment mais il semble que ce soit tombé à l’eau. J’espère que ça pourra se faire vite parce que l’Europe est très importante pour nous, nous y avons plein de potes et nous aimons jouer à Paris ou encore en Allemagne. En attendant, on va tourner aux USA avec Sigh et Unexpect en septembre.

Tu penses que nous sommes plus ouverts d’esprit en Europe pour le style de musique de Zimmers Hole ?
Absolument ! Aux USA, tu peux être le meilleur groupe du monde, si tu n’es pas habillé à la dernière mode, ça ne va pas. La couverture médiatique aux USA est aussi assez différente et du coup, contrairement à l’Europe où vous êtes assez fidèles, si vous n’êtes pas exposés régulièrement, votre fan-base s’étiole assez facilement. Eu Europe, vous revenez toujours aux concerts. Si je pouvais toujours tourner en Europe, je serais le gars le plus heureux du monde (rires) !

Que peut-on vous souhaiter pour le futur ?
Plus de concerts ! C’est vraiment un très bon album, furieux et j’ai l’impression que ce n’est que la partie émergée de l’iceberg par rapport à ce que nous sommes capables de faire. J’espère que nous allons encore progresser pour tout exploser.

 
Zimmers Hole – When You Were Shouting At The Devil...
Century Media / EMI

Myspace :
http://www.myspace.com/zimmershole