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Une interview avec Anathema est toujours synonyme de plaisir. Peu importe le frère Cavanagh interrogé, on en ressort toujours heureux d’avoir eu une discussion constructive, intéressante et passionnée, comme leur musique et particulièrement ce fameux nouvel album que nous attendons depuis si longtemps. Danny nous en dit donc un peu plus...

Interview à paraître également dans le METAL OBS' n°22 de Sept. 2008

 Entretien avec Danny Cavanagh (Guitares, chant) - Par Pierre Antoine
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Première question assez simple, peux-tu nous expliquer cette histoire de signature avec un nouveau label ? Cela semble assez obscur de notre point de vue.
C’est assez simple effectivement. Nous avons décidé de ne signer avec personne. Nous avons eu des offres de superbes labels, Nuclear Blast, Peaceville mais nous avons décidé d’attendre.  Ce que nous allons faire, c’est terminer l’album, l’enregistrer et ensuite partir à la recherche...

Etait-ce du à une volonté de trouver un major ou un label non typé métal ?
Non, pas vraiment. Nous choisirons seulement ce qui est bon pour nous. Avoir l’album fini nous mettra dans une bonne position pour trouver quelqu’un qui veut vraiment cet album. Ce sera parfait pour négocier. Il sera fait pour cet automne et pourra ensuite être distribué. Je suis confiant sur cette manière de fonctionner.

Tu peux nous en dire un peu plus car tu nous mets l’eau à la bouche, là…?
Qu’est-ce que je peux te dire ? (rires). Il est écrit complètement même si certaines parties de chant doivent être arrangées à nouveau. Je peux dire que ça ne ressemble à rien de ce qu’on peut entendre dans la scène dans laquelle on évolue, ça se démarque du reste. Il est très passionné, très intense, émotionnel, parfois noir et optimiste à la fois. Il est surtout très honnête. Il a un peu de tout. C’est un album fabuleux. Beaucoup de personnes seront surprises par l’intensité et la force qui s’en dégageront.  Une fois l’album écouté, certains diront que c’est le meilleur album qu’on a fait et d’autres diront que c’est tout simplement le meilleur album qu’ils ont chez eux. Je peux te dire que le nouvel album s’appelle Horizons, c’est un scoop ça ou pas? (rires)

Tu vas loin là !
Et je le revendique (rires).

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Vous êtes amis maintenant avec Steven Wilson (Porcupine Tree) en raison des nombreux concerts que vous avez faits ensemble. Va-t-il enregistrer votre nouvel album ?
Non, il le mixera seulement. Nous l’enregistrerons nous-mêmes et chez nous. Nous avons d’ailleurs plus ou moins commencé. Steven Wilson est un mec génial, très occupé mais nous sommes heureux de pouvoir travailler avec lui et nous lui en sommes très reconnaissants.

Participera-t-il en temps qu’invité sur l’album? Un refrain ou quelque chose ?
Nous n’en avons pas parlé pour être honnête. C’est un homme très occupé comme je te l’ai dit donc je ne sais sincèrement pas. Et puis tu sais, nous avons trois chants déjà dans Anathema, donc... Mais nous sommes vraiment contents de pouvoir travailler avec lui et c’est tout ce qui compte.

Et que peux-tu nous dire de cette tournée effectuée avec Porcupine Tree ?
C’était tout simplement excellent. C’était de très gros shows en plus. Tous les concerts, je dis bien tous, étaient fabuleux. Le crew de Porcupine Tree et le groupe bien sûr étaient super sympas, ils nous ont offert tout ce qu’on souhaitait. On avait le temps qu’il fallait pour faire le soundcheck et on a fait ce qu’on a voulu sur scène. C’était une expérience très positive pour nous. On n’en tire que du positif.

Que peux-tu nous dire de votre album acoustique, Hindsight ?
C’est un super album. C’est une ré-interprétation de vieilles chansons, à part un bonus à la fin, à la sauce acoustique et orchestrées différemment avec du piano et des violons. Il y a une drôle d’atmosphère dans cet album, quelque chose de fantomatique. Certaines chansons comme « Are You There » sont plus ou moins les mêmes mais avec une sensation étrange et le sens de la chanson est différent, on en comprend mieux l’essence. C’est quelque chose de naturel et en réalité, les chansons ont été composées de cette manière. L’acoustique est quelque chose qui fait partie de moi, c’est ce que je suis en réalité, un guitariste acoustique.

Comme ce que tu as fait sur l’album de reprises de Nick Drake ?
Oui, toute cette musique, c’est moi et c’est comme ça que je compose. Quand je suis sur scène, par contre, je préfère prendre ma guitare électrique et y aller à fond...

Je préfère entendre ça, j’avais peur que tu m’annonces vouloir arrêter le rock.
Non, pas du tout (rires). Ca dépend juste de mon humeur. Et puis, je pense sincèrement que l’un ne va pas sans l’autre.

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Vous avez l’habitude de faire des reprises. Des nouvelles en plus ?
Rien n’est prévu pour l’instant... J’adore, tu as raison, mais rien n’est décidé pour l’instant. Nous avons fait récemment une version de « Kashmir » (NDPA : Led Zeppelin) mais elle a besoin d’être encore retravaillée, donc il est possible qu’on s’y attelle. Quelque chose de vraiment heavy.

Ces expériences live que tu as eues avec Anneke (Ex - The Gathering) aux Pays Bas et récemment en Scandinavie vous ont-elle donné envie de travailler ensemble ?
Premièrement, sache que c’étaient de très beaux moments. C’est une très bonne chanteuse et elle devient une bonne amie. Il y a une très bonne alchimie entre nous. Quand nous jouons ensemble, il est très facile de nous situer, de savoir où est l’autre. C’est quelqu’un de très expérimenté et sur scène, l’énergie est vraiment présente, entre nous, c’était très positif. Et en plus, ça nous a permis de vraiment devenir amis. Avant, nous n’étions juste que de très bonnes connaissances, on se voyait à certains concerts, et aujourd’hui, il y a quelque chose qui nous lie. Elle est encore meilleure qu’une bonne chanteuse, elle a vraiment quelque chose en plus. Nous avons parlé de faire un album ensemble mais il est encore trop tôt pour savoir quand, où et à quel endroit.

Toi et ton frère avez beaucoup joué avec Duncan Patterson ces derniers temps, votre ancien batteur, que ce soit avec lui ou avec Antimatter. Ca n’est pas trop étrange de l’avoir proche de vous comme ça quand on sait l’impact qu’il a eu sur Anathema ?
Je me suis posé la question, figure-toi mais c’est super de l’avoir proche en fait. C’est un très bon ami, pour la vie, avec qui je peux parler de tout. On se connaît vraiment bien. C’est bien de ne pas se voir tous les jours mais c’est aussi bien de savoir qu’il est là et qu’on peut compter sur lui. Il y a une bonne énergie entre nous. On se respecte énormément.

Mais d’un point de vue musical, c’est terminé ?
Non pas vraiment, on fait des concerts ensemble mais je n’attends pas de lui qu’il rejoigne Anathema. Nous sommes sur des voies différentes maintenant. Le line-up ne changera pas. Notre musique ne serait pas la même sans ce line-up d’aujourd’hui.

Il y a trois Cavanagh dans Anathema maintenant, allez-vous encore nous en ressortir un de derrière les fagots pour faire un Cavanagh All Star Band ?
Non (rires).  Mais il y a deux Douglas aussi. (rires). Quoique, j’ai une sœur qui chante super bien mais non, laisse tomber, tu m’embrouilles (rires).


 
ANATHEMA – Hindsight
Kscope


Site : www.anathema.ws/

Myspace : www.myspace.com/weareanathema