KORITNI

Koritni et le public français, c’est le grand amour. Pratiquant du pur rock n’ roll australien comme on l’aime, le groupe n’a pas hésité à enregistrer en 2007 un album live et un DVD chez nous (Paris et Raismes). Le groupe revenant avec un très bon nouvel album en 2009, nous avons cuisiné un peu Lex Koritni, la mainman du groupe, pour en savoir un peu plus…

Interview exclusive NOISEWEB

Entretien avec Lex Koritni (chant) – Par Geoffrey et Will Of Death
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Comment vois-tu Lady Luck maintenant ?
Je n’ai pas écouté l’album après sa sortie car je n’en pouvais plus d’entendre toujours les mêmes titres, entre la composition, l’enregistrement et les tournées. En fait, je l’ai réécouté il y 4 mois et je me dis que c’est toujours un très bon album mais chaque artiste te dira la même chose. Mais quand on pense que cet album fut composé et enregistré en seulement 3 mois, je considère que c’est très bien.

Et Game Of Fools est évidemment meilleur (rires) !
(Rires) Tout à fait ! La différence entre Lady Luck et Game Of Fools, c’est que je suis content de tout ce qui est sur l’album. On l’a bien préparé après quelques semaines de vacances, donc, nous avions pu nous vider un peu l’esprit avant de s’y remettre. Du coup, je pense que nous ne pouvions rien faire de plus ou de mieux pour ce nouvel album, j’en suis totalement satisfait. Cet album est un pur condensé de rock n’ roll lancé à 200 à l’heure sur une autoroute, même si certaines parties sont plus émotionnelles que d’autres…

Mais entre ces deux albums, vous avez enregistré un DVD live, à Raismes et à Paris, donc chez nous. Pourquoi si tôt dans votre carrière ?
On voulait enregistrer certains shows, juste pour nous au départ, pour pouvoir juger de nos performances. Finalement, on s’est rendu compte que le public à Paris s’était bien déchaîné, que ça avait été bien rock n’ roll. Pourquoi donc garder cet enregistrement sous notre lit dans une caisse ? Personnellement, je suis demandeur de DVD live de mes groupes préférés comme Aerosmith, Megadeth ou AC/DC mais souvent, ces live arrivent en fin de cycle voire même en fin de carrière… Je trouve ça dommage. Là, on pouvait montrer ce qu’est Koritni après 4 ans de carrière et montrer notre progression en live.

KORITNI

Comment tu expliques que les gens vous apprécient tant en France ?
Je n’en ai aucune idée sauf que j’en suis très heureux ! C’est toujours un plaisir de revenir en France, d’autant que vous avez de la putain de bonne bouffe ! Je pense aussi que la scène européenne est en bien meilleur état qu’en Australie voire même qu’aux USA. Les Européens supportent vraiment les groupes. Et notre label français nous aide également beaucoup ! 

Quelle était l’idée au début de la composition du nouvel album ?
Il n’y en avait pas vraiment. On branche les amplis, on n’essaie pas de copier quiconque, on joue et on voit ce qui en ressort. Ce nouvel album est certainement plus diversifié que le précédent bien que ça reste du rock n’ roll in-your-face. Le truc le plus important, c’est que nous soyons au départ satisfaits de nos chansons ; le public suit ensuite ou pas. Eddie et moi, on a mis quasiment un an à écrire cet album de manière très relax, car nous ne bossons plus à côté du groupe, nous n’avons pas de gosses pour nous faire chier ou de famille à s’occuper. On s’est vraiment concentré sur la musique, avons même pris quelques vacances pour picoler quand même un peu (rires) et nous y sommes remis. C’était cool.

Le titre Game Of Fools (Ndlr : jeu de cinglés), est-ce ta définition de la vie ?
(Rires) Pas mal ! La vie est un jeu de toute façon mais il y a pire que de jouer dans un groupe ! La pochette est sombre mais je l’ai trouvée fantastique la première fois que je l’ai vue, elle a beaucoup d’impact. On voit un mec boire et jouer, c’est ce que je fais assez souvent, en fait (rires) ! Elle résume assez bien ce qu’est Koritni : des mecs sérieux dans ce qu’ils font (pour le côté sombre) mais des mecs qui ne se prennent pas au sérieux, qui aiment s’amuser. On n’a pas choppé la grosse tête.

Après le succès de Lady Luck, as-tu ressenti une certaine pression au moment de composer le nouvel album ?
Non, pas vraiment bien que personne ne puisse se mettre plus la pression dans ce groupe que moi. C’est sûr que j’ai en tête tout ce qui doit être fait dans notre intérêt mais tant que nous ferons tout ce qui est en notre possible pour proposer de bonnes chansons, Koritni aura encore de beaux jours devant lui. Aujourd’hui, les membres du groupe sont comme incarnés dans un seul corps et un seul esprit et je pense que ce nouvel album fera vraiment date dans notre carrière.

KORITNI

Te sens-tu chanceux aujourd’hui ?
Oui mais je pense qu’il y a quand même pas mal de boulot en amont. J’ai pris certainement les bonnes décisions à une époque et Lady Luck a vraiment lancé le groupe sur de bons rails car il y a 5 / 6 titres fantastiques dans cet album, mais ce n’est rien à côté du nouveau ! J’espère que ça va continuer comme ça…

C’est quoi ta définition du rock n’ roll ?
Oh, je dirais qu’il faut saisir toutes les opportunités qui se présentent à toi et ne rien regretter par la suite. Te faire d’abord plaisir pour ensuite donner du bon temps aux gens durant les concerts !

Comment expliques-tu qu’il y ait tant de bons groupes de rock n’ roll en Australie ? Y a un truc spécial dans la bouffe ou dans l’eau ?
(Rires) Je pense que c’est justement parce que nous sommes Australiens et que nous picolons beaucoup (rires) ! Non, mais plus sérieusement, nous sommes un énorme pays mais nous sommes isolés, sur une île. Si je n’avais pas voyagé autant depuis 2 / 3 ans, je n’aurais jamais pu rencontrer tous les gros groupes que j’ai eu l’opportunité de voir en tournée ici en Europe. Mais en même temps, le fait d’être aussi isolés a fait qu’une certaine forme de musique est née en Australie et continue de perdurer et d’avoir une très grande influence sur les autres. 

C’est facile pour toi de trouver le bon équilibre entre la musique en tant que business et la musique en tant qu’amusement ?
Oui c’est très facile parce que nous avons un très bon manager qui s’occupe de la partie business et nous, de l’entertainment ! Notre truc est juste de jouer, boire des coups et en plus d’être payés pour ça ! Elle est pas belle, la vie (rires) ?

Tu réalises que Koritni ne fait que grossir ?
Oui car je pense que nous suivons une progression naturelle et que si ça continue comme ça, ça ne sera plus de simples bouteilles mais des magnums de Jack Daniel’s qui seront posés dans nos loges (rires) ! Non, mais on se rend bien compte que l’audience de nos concerts est de plus en plus importante.

On va vous voir bientôt en France ?
Oui, en mai et en juin. On va faire le Lyon Metal Fest le 30 mai et aussi le Hellfest, par exemple, plus d’autres dates. Je suis très excité par cette nouvelle tournée européenne car notre batteur, par exemple, martyrise ses fûts comme un malade en répètes pour être au top. Ça va être la guerre car les ventes de l’album semblent avoir très bien démarré ! Il devrait donc y avoir plus de monde. C’est spécial pour nous…

Et les USA, c’est un rêve ?
Pas vraiment parce que je n’ai jamais été fan des hamburgers et des hot-dogs (rires) ! Je préfère ma bouffe. Non, mais sérieusement, on va voir comment ça va se passer avec l’album et on avisera. On cherche toujours un deal pour sortir l’album aux USA, c’est la raison pour laquelle nous nous concentrons sur l’Europe. On a encore beaucoup à faire ici…



KORITNI – Game Of Fools
Bad Reputation / Socadisc



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