MEMORIES OF A DEADMAN


Metal Ambiant et Hardcore Mélancolique

Après trois années d’existence, un premier MCD très bien accueilli par les critiques, et plus d’une centaine de prestations live à travers toute la France, les cinq Parisiens de Memories Of A Dead Man sortent leur premier album chez Season Of Mist. Encore un pas en avant pour ce groupe, qui avec Beyond The Legend, continue à allier atmosphère lourde, passages ambiants et envolées mélodiques, pour un résultat riche en intensité. Ben, principal compositeur et guitariste de ce quintet à l’avenir prometteur, s’est plié à notre petit jeu de questions/réponses, et nous en dévoile un peu plus.  


Interview parue également dans le Metal Obs' 31 de juin 2009

Entretien avec Ben (guitare) - par Gaet’
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Comment vous sentez-vous à la veille de la sortie de Beyond The Legend ?
Un peu interrogatifs sur la réaction des gens car on fait une musique un peu différente des modes actuelles.

Votre MCD éponyme s’est beaucoup fait remarquer par les critiques. Cet engouement vous a-t-il ajouté de la pression pour mettre en boîte l’album ?
Pas plus que ça finalement. On avait pas mal d’ouverture musicale possible avec le MCD,  donc ça nous laissait un champ plus large et plus libre pour nous exprimer.

Comment s’est déroulée la composition de l’album ?
Les titres ont été composés par moi, excepté « Voice », qui fut écrit avec Will et Julien. Les arrangements ont été mis en place par le groupe au complet. Les voix claires sont assurées par Julien (batterie).

On sent qu’il y a un gros travail sur les compos. Les ambiances ainsi que les placements de chant sont très travaillés. Quel niveau d’exigence vous imposez-vous pour finaliser un morceau ?
Et bien d’abord, merci. En fait, on essaye de composer le plus possible pour garder ce qui nous semble le meilleur, le plus intense ou le plus novateur… tout en cherchant à toujours garder une certaine cohérence entre chaque morceau.

Comme sur le MCD précédent, vous avez enregistré ces 12 nouveaux titres dans les studios Sainte-Marthe. Vous avez un son à la fois puissant, massif et clair. Comment avez-vous enregistré et comment cela s’est-il passé ?
On a fait les prises batterie/guitare/basse/chant clair dans un autre studio, le Penny Lane, qui se situe à deux rues de Sainte-Marthe, avec Guillaume Mauduit de Sainte-Marthe, par contre. On cherchait surtout à obtenir un son de batterie le plus naturel et large possible. Les voix saturées, le mix et le mastering ont été faits à Sainte-Marthe, toujours par Guillaume Mauduit.

De quoi vous inspirez-vous pour écrire les textes ?
Pour ma part, surtout pour le MCD et les textes que j’ai écrits sur l’album, je vais parfois chercher et me confronter au côté sombre et à la fragilité et les limites de l’être humain. Comme une sorte d’introspection sur la psychologie de l’Homme en fait.

Les lignes de chant sont fort travaillées sur l’album. Les chanteurs arrivent vraiment à trouver un équilibre juste entre puissance et envolées claires, sans tomber dans les niaiseries d’un chant metalcore (qui sauve le monde). Quelle importance accordez-vous au chant ? Et comment comptez-vous vous y prendre pour retranscrire tout ça en live ?
La place des voix est effectivement très importante dans notre musique. Pierre se charge des voix braillées, qui sont aussi parfois utilisées comme un instrument. Julien, lui, exécute les voix claires, que ça soit sur CD ou en live. On travaille les lignes jusqu’à ce que l’idée convienne à l’ensemble du groupe, sans tomber dans le trop simple justement.  

Pierre de Revive, Nico de The Arrs et Natha de Lokurah, sont venus poser leurs voix sur « Acted Out ». Pourquoi eux, et quelles relations entretenez-vous avec ces groupes ?
Ce sont tous des potes et ils viennent de la scène Hardcore française.  En fait, Julien et moi,   nous jouons dans Revive. Lokurah est un groupe « ami » proche, ainsi que The Arrs, que je côtoie depuis leurs débuts, il y a dix ans.

MEMORIES OF A DEADMAN

Généralement, les critiques qualifient votre musique comme étant un mix « fascinant, intense, d’atmosphères lourdes et mélodiques ». Mais vous, comment la décririez-vous à quelqu’un qui ne vous a jamais entendus ?
Je dirais comme un assemblage de Metal Ambiant et de Hardcore Mélancolique.

Le groupe a trois ans d’existence, et vous avez déjà plus d’une centaine de concerts à votre actif. Pour vous, l’expression live de votre musique a plus d’impact que l’enregistrement studio ?
Non, car les deux nous apportent beaucoup et sont tout aussi intéressants. On apprécie autant le contact direct de la scène et le retour du public sur un titre enregistré. Les deux sont très bénéfiques.

Peut-on s’attendre à un enregistrement live à l’avenir ?
Oui sûrement, mais ça sera probablement en acoustique, avec des violons, des percussions qui viendront s’ajouter à notre formation initiale.

Oui, d’ailleurs, ça vous arrive souvent de vous produire en concert acoustique. Chose pas forcément courante dans les formations dites « metal ». Comment ça se passe en général ?
En fait, on se produit de plus en plus sous cette forme, et on apprécie vraiment ce format concert. Ça donne une autre dimension à nos morceaux. De plus, il y a des titres que nous jouons exclusivement en acoustique.

2009 sera donc une grosse année de concerts pour vous ?
On l’espère. On a déjà commencé à tourner un peu avant la sortie de l’album, pour se roder et faire découvrir certains nouveaux titres. Maintenant, il ne nous reste plus qu’à trouver un bon tourneur pour pouvoir encore plus se concentrer sur l’aspect créatif.

Il y a un côté dramatique dans votre musique qui colle très bien avec vos artworks. Pensez-vous que la pochette d’un album a un rôle important pour illustrer la musique qui se cache derrière ?
Le visuel est très important. On se sent proche de groupe comme Tool, Amenra ou encore Hacride, qui laissent une place très forte au visuel et aux artworks. On aimerait pouvoir développer beaucoup plus cet aspect, au travers de projections et de décors, mais pour l’instant, nous devons faire face à un manque de temps et de moyens.

Sujet à la mode en ce moment : depuis l’explosion du téléchargement, la musique au format objet connaît des difficultés à se diffuser. Pour ou contre le mp3 ?
Pas contre dans le sens où ça permet de découvrir un artiste, même si le son au format mp3 n’est pas ce qu’il y a de mieux. Mais dans le groupe, nous avons tous ce besoin et cet amour pour le support qu’est le CD ou le vinyle. 

On pose souvent la question des influences qui ont eu un impact direct sur la musique, mais nous aimerions tout simplement savoir ce que tu écoutes en général, sans que ça n’ait forcément de répercussions directes sur votre son…
Dernièrement, j’ai beaucoup écouté Primus, Tool, Opeth, The Chariot, Isis, Faith No More, Mastodon, Hacride et du jazz rock.

Memories Of A Dead Man : malgré sa longueur, nous trouvons que c’est un nom de groupe que l’on retient facilement et qui attire l’attention. D’où vous est venu ce nom ?
Après des recherches poussées, c’est ce nom que Pilou (chant) et Julien ont lancé. Il est resté car il reflétait bien l’univers de ce qui était déjà composé à ce moment-là, notamment sur la conscience, les troubles et les doutes de l’Homme.


MEMORIES OF A DEAD MAN – Beyond The Legend
Parallel Music  / Season Of Mist



Myspace : www.myspace.com/memoriesofadeadman