QUEENSRYCHE
Faire un album qui glorifie le soldat américain par les temps qui courent, il fallait oser ! Queensrÿche n’a en tout cas pas hésité et nous avons un peu cuisiné Geoff Tate, son vocaliste d’exception, pour en savoir un peu plus. Un Geoff Tate qui s’est révélé au final peu loquace sur la question, nous laissant un peu sur notre faim…
Exclusivité Noiseweb
Entretien avec Geoff Tate (chant) – Par Geoffrey et Breizhjoker
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Hello Geoff ! Comment se déroule la promo pour ce nouvel album ?
Ça se passe bien, je suis très occupé. Je fais des interviews pratiquement tous les jours pour parler de l’album. Mais c’est très intéressant de l’évoquer avec des gens du monde entier.

Avant de parler d’American Soldier, j’aimerais savoir comment, avec le recul, tu vois Operation Mindcrime II.
Nous avons donné plus de 350 concerts suite à sa sortie. Ça a été une très belle tournée pour un album qui a été très bien reçu. L’histoire a enfin été complétée et il a fallu beaucoup de temps pour y parvenir.

As-tu été surpris quand Mike Stone a décidé de partir ?
Non, pas vraiment. Il ne faisait pas vraiment partie du groupe mais était un guitariste sous contrat pour jouer live. Nous sommes un groupe à 2 guitares et nous avons toujours besoin d’un deuxième gratteux pour la scène. Nous n’avions pas ce genre de problème jusqu’à ce Chris De Garmo parte.  Nous avons beaucoup apprécié son travail pendant ces 7 années mais il avait d’autres projets (Ndlr : Speed X avec Nick Catanese de Black Label Society) car il avait envie de créer. C’est un ami et nous lui souhaitons de réussir.

Es-tu d’accord si je te dis que j’ai le sentiment que c’est ton travail le plus personnel ?
Oui, même si je n’en suis pas l’objet, c’est un sujet qui est très important à mes yeux. Les entretiens que j’ai menés ont rendu tout cela très personnel.
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Pourquoi un concept album sur ce thème ?
En fait, nous sommes dans l’industrie de la musique et celle-ci ne raisonne qu’en termes de singles, ce que nous nous refusons de faire. Nous envisageons toujours notre musique dans son ensemble, c'est-à-dire en album. Il n’y a que de cette façon que les choses ont un sens pour nous. C’est ainsi que nous avons envisagé d’aborder ce sujet.

Tu as rencontré pas mal de vétérans et tu t’es retrouvé face à des individus qui avaient une vision très différente de la guerre, certains approuvant et d’autres pas. Est-ce que certaines de leurs réponses t’ont perturbé ?
J’ai souvent été perturbé par leurs réponses. J’étais vraiment désolé par les blessures qu’ils avaient subies durant leur service : ils pensent plutôt à la aller à la pêche ou à faire ce genre de choses, et très peu d’entre aux approuvent la guerre. Ils ont souvent un très grand sens de l’honneur et du devoir et ils pensent que ce qu’ils ont fait était la meilleure chose à faire à ce moment-là. La guerre existe depuis les débuts de l’humanité car il y a toujours des gens en colère. Il y a toujours eu des inégalités et les inégalités créent des conflits. Et pour ces conflits, nous avons besoin de l’armée. C’est pourquoi les soldats sont nécessaires. A ce moment-là, ils doivent faire les choses au mieux, et c’est ce qu’ils ont fait.

Est-ce que ces entrevues ont modifié ton point de vue sur ces sujets ?
On a tous des motivations différentes pour faire les choses mais la plupart de nos soldats le fait actuellement pour des motifs économiques tandis que d’autres voient les conflits actuel d’une autre façon : le bien contre le mal, tout est tout noir ou tout blanc, en fait chacun a un point de vue. Mais aucun n’a regretté cette expérience (Ndlr : sûrement parce qu’ils sont revenus vivants).

En est-il de même pour ceux qui ont fait la guerre en Irak ?
Oui, à ma grande surprise. Quelle que soit la période, quels que soient le conflit et sa localisation, ils en ont tous retiré une expérience humaine inoubliable. Que ce soit la séparation avec leur famille et leurs proches, de devoir faire face à la peur et à la perte de leurs camarades de combats, c’est de ça dont traite l’album.

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L’album est nettement plus focalisé sur les soldats Américains que sur les valeurs Américaines...
Quand on regarde la pochette, on voit les bottes d’un soldat : les soldats en sont le sujet, avec leurs sentiments, leurs espoirs.

Et toi, quel est ton sentiment sur la guerre menée en Irak par les USA ?
(Rires) C’est une vaste question ! (Ndlr : à laquelle il ne répond pas, en fait…)

Penses-tu que les USA ont besoin d’être en guerre en permanence pour se sentir puissants ?
(Ndlr : un peu agacé…) En fait, les Etats-Unis se sont donnés pour mission de répandre le libéralisme et la démocratie à travers le monde. Notre administration envisage les choses de façon globale et ressent une grande attente sur tous ces sujets.

Vous serez donc présents au Hellfest, pour défendre cet album ?!
Oui et nous sommes très excités à l’idée de revenir en France sur une grosse scène.  Merci à vous pour l’interview…

QUEENSRYCHE – American Soldier
Rhino Entertainment / Warner


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