10 Years after... 1999.
Forcément, une année avec un 666 inversé ne
pouvait qu’être importante pour la scène Metal.
Au-delà de ce cliché un peu facile, c’est bien
cette année-là que sort le premier album de Slipknot. Un
nom de groupe imprononçable par la moitié des
métalleux en ce temps-là, mais qui finira par être
connu de tout le monde. Au-delà d’un album, c’est
surtout d’un contexte dont il faut parler. Le grunge
s’était fait écraser par le Néo-Metal au
milieu des années 90, et les kids s’abreuvaient comme des
animaux de tout groupe estampillé de cette scène. Mais
comme toute mode, il y a une fin, et ce premier album de Slipknot a,
à sa manière, contribué à cela. Car si
certains à l’époque avait vite fait de classer la
formation dans une case, nous avions bien là une formation qui
allait ouvrir de nombreuses portes pour les masses, notamment aux
Etats-Unis, à une musique plus agressive.
La première fois, dans ce contexte et à cette époque, que l’on écoute ce premier disque de Slipknot, est assez impressionnante. Une décharge d’énergie, un espace sonore utilisé au maximum et des morceaux sacrément accrocheurs. Riffs dissonants, « jumpants », rythmiques à 6 mains (un batteur, deux percus), des scratchs et des samples, un chant polymorphe capable de passer du hurlement au chant le plus mélodique. 9 musiciens, cela fait du monde, et pourtant, la sauce prend… Bien sûr, les masques dérangeants ont contribué à la légende. Le mystère et l’inconnu ayant toujours intrigué et intéressé les hommes, voir débouler de nulle part (l’Iowa étant un peu l’équivalant du Limousin chez nous) des musiciens cachés derrière des visages inquiétants, a au début contribué au mystère, certains pensant d’ailleurs que derrière ce groupe se cachait un all-star band. Mais Slipknot est bien un groupe unique, dont l’essence, dès le départ, fut d’innover et de devenir l’un des plus grands groupes du monde. S’ils ne sont pas encore au rang d’un Metallica, d’un AC/DC ou d’un Iron Maiden, l’impact est indéniable. Que l’on aime, ou que l’on déteste… Entre deux tournées, nous retrouvons Paul, bassiste du groupe, perdu dans des taches basique de préparation de tournée, et c’est donc entre un passage à la banque et le rayon dentifrice d’un supermarché qu’il a prit le temps de répondre à quelques unes de nos questions… Interview parue également dans
le Metal Obs' 33 de sept. 2009
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Entretien avec 2 Paul Gray (Basse) – Par Geoffrey – Photos : John McTrurie |
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