Pour commencer, raconte-nous un peu l'histoire du groupe...
On se connaissait depuis un bail et on voulait monter un projet musical
plus sérieux que ce que l’on avait alors. On cherchait
à avoir un son lourd et puissant et on a donc commencé
à écrire de nouvelles chansons dans cette
optique-là. Finalement, nous sommes arrivés à ce
que nous sommes aujourd’hui.
Pourquoi avoir choisi de sortir
« Over The Frozen Seas » sur un label américain
(Poison Tree Records) avant de le sortir sur un label
«local» (suisse) ?
Poison Tree nous est tombé dessus avant qu'on ne démarche
des labels. On a donc sauté sur l’opportunité de se
faire connaître et distribuer digitalement à
l’étranger.
Pourquoi avoir choisi Julien Fehlmann (Kehlvin, Forceed, Shelving, etc) pour l'enregistrement ?
On connaissait le travail de Julien depuis longtemps et on a
arrangé une rencontre avec lui. Le courant est tout de suite
bien passé. C’était important pour nous
d’avoir quelqu’un qui comprenait notre pointe de vue et qui
apportait un regard critique et constructif sur notre travail.
Vous venez de Lausanne, en Suisse ;
une ville dont la scène métal semble aujourd'hui bien
établie (Kruger, Houston Swing Engine, etc.). Quel regard
portez-vous sur cette scène ? Et comment vous y identifiez-vous ?
En fait, on est détaché de cette scène dans la
mesure où on a plutôt créé des liens avec
des formations issues d’autres villes romandes. Ceci est
probablement dû au fait que le studio et le label ne viennent pas
de Lausanne et que nos premières opportunités de live
nous ont été proposées dans d’autres villes
suisses. De ce fait, on a, pour l’instant, de la peine à
s'identifier à la scène lausannoise.
Quelles ont été vos principales sources d'inspiration pour Over The Frozen Seas ?
La nature a été une de nos sources principale
d’inspiration dans le sens où elle est indissociable de
l’Homme. Elle peut en effet nous évoquer des sentiments
très forts à sa simple contemplation. Elle est un miroir
de nos émotions.
Les morceaux ont tous la même
durée à quelques secondes près (10’08
– 10’29 – 10’27). Un pur hasard ?
Ce n’est pas voulu. Mais pour chacune des trois chansons,
c’était le temps nécessaire pour poser les
atmosphères souhaitées et véhiculer une
émotion. On ne cherchait ni à rallonger inutilement ni
à avoir un format radio.
Pourquoi ne pas avoir proposé les paroles avec l'EP ?
Nous n'avons pas proposé les paroles parce qu'il nous semble que
la musique telle que nous l’avons conçue sur cette EP est
éthérée, aérienne et qu'elle invite au
voyage intérieur. Mettre des mots sur cela aurait brisé
l’interprétation que chacun peut en avoir…
Une place importante est donnée
au piano, passablement mis en avant. Lors de la composition,
articulez-vous les morceaux autour de ces lignes mélodiques ?
Un schéma type de composition n’existe pas au sein de When
Icarus Falls. Concernant Over The Frozen Seas, le piano a effectivement
servi de ligne directrice, les instruments venant s’ajouter
autour de la mélodie. Dans les autres chansons, celui-ci est
plutôt utilisé pour accentuer certains passages, et
n’a pas forcément une place centrale dans le processus de
composition.
Votre son est assez particulier. Il
est glacial, direct, lancinant, propre. Aviez-vous une idée
claire de la texture que vous vouliez avoir avant votre entrée
en studio ? Ou est-ce en grande partie Julien Fehlman qui vous a
donné cette identité-là au niveau du son ?
On ne savait pas trop ce qu'on voulait de ce
côté-là en montant au studio, si ce n’est que
nous voulions un son massif. Nous avons par la suite travaillé
de concert avec Julien pour affiner cette idée.
Sur scène, vous
privilégiez l'aspect plus métal de votre musique, en
n'employant notamment pas de « vrai » synthé ou de
piano. Est-ce là une manière de davantage revendiquer
votre appartenance à la scène métal ? Si non,
pourquoi un tel choix ?
Notre univers musical est proche du métal et l’essentiel
de nos influences en font également partie. Malgré
l’importance du piano sur l’EP, on reste très
attaché à nos origines. L’apparition d’un
piano sur scène lors de nos prochains live n’est cependant
pas exclue…
Une tournée est-elle prévue pour défendre Over The Frozen Seas ?
Nous nous penchons dessus pour 2010. On aimerait bien rendre visite à nos amis français !
Pensez-vous sortir Over The Frozen Seas sur d'autres supports ?
Pour l’instant, aucune sortie n’est prévue sur
d’autres supports. Toutefois, nous avons pensé
éventuellement le sortir sur vinyle, en édition
limitée. Cela dépendra probablement du succès
rencontré par l’EP, ainsi que de la demande de la part du
public.
WHEN ICARUS FALLS – Over The Frozen Seas EP
Get A Life! Records