HOLOPHONICS


Metal Rock made in France...


Que les choses soient bien entendues ! Le Metal Obs’ est un magazine pur et dur de Metal, mais les passerelles vers d’autres styles sont possibles, n’en déplaise à certains chevelus extrémistes coincés du derche… Les Grenoblois de Holophonics ne pratiquent pas du Métal pur et dur, certes, plutôt une sorte de Metal alternatif teinté de pop/rock anglaise, mais leur album est tellement bon que nous ne pouvions pas vous en parler. Voilà un groupe dont on devrait certainement entendre parler dans le futur, à condition de lui donner sa chance. 

Interview parue également dans le Metal Obs' 36 de Janvier 2010

Entretien avec Mike (batterie) & Stef (chant) – Par Will Of Death
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Question d’usage : pouvez-vous présenter le groupe ?
Mike : Salut Will ! Holophonics est né il y a 5 ans maintenant à Grenoble sous l’impulsion de Ludo (basse) et moi-même (batterie) avant d’être rejoints par Stef (chant), Yann et Greg (guitares).

Comment définiriez-vous votre style ? Quelles sont vos influences ? Pour ma part, je dirais que vous faites du Metal alternatif, avec des influences de pop anglaise assez marquées… Mais peut-être ne serez-vous pas d’accord !
Ca me paraît pas mal ! Nos influences sont diverses évidemment, elles vont de Massive Attack , Depeche Mode, Archive ou Bjork à Maiden, Metallica, Led Zep en passant par Papa Roach, Incubus, Muse, 30 Seconds To Mars, Rammstein, ou Tool… La liste est longue… Disons que l’on fait du rock-metal. Le côté Pop anglaise vient du timbre de voix de Stef, je pense.

Travel Diary… est votre 2ème album. Comment fut reçu votre premier essai et quelles évolutions voyez-vous entre ce 1er disque et le nouveau ?
A Land To End My Flight a reçu un très bon accueil de la critique et du public bien que bénéficiant d’une qualité de son un peu légère au vu de sa conception autoproduite. L’évolution majeure est dans l’arrangement des morceaux. Ils sont plus aboutis, plus directs et sont vraiment écrits pour chacun de nous. Nous avons, entre temps, appris à mieux nous connaître musicalement, nous avons mûri collectivement et je pense que ça s’entend dans cet album.  

Votre musique est variée, ce qui aurait pu vous faire partir dans tous les sens au risque de trop se disperser… Comment s’est passée la composition cette fois, pour parvenir à un tel résultat homogène ? Quelles étaient vos motivations, vos buts à atteindre musicalement ?
L’instrumental des compos est exclusivement le fait de Ludo, arrangements compris. Ce qui explique cette homogénéité. N’y voyez pas un fonctionnement hégémonique mais Ludo a été  capable de synthétiser ces influences afin de créer un style dans lequel chacun y retrouve « ses petits ». Tous les instrus proposés font bien sûr l’objet d’une validation collective. Concernant les mélodies, c’est bien sûr l’affaire de Stef, mais dans l’ensemble, nous avons fait ça à deux, histoire de faire le tri dans toutes les idées proposées et d’en faire aussi la synthèse. C’est un travail de fourmi, tout se joue à la note près, à l’intention près. Ce travail effectué, il ne me reste « qu’à » poser le texte. 

Que signifie le titre de l’album ? Est-ce un concept album ? De quoi parlent vos textes ?
"Travel Diary From Inner Landscape" signifie “Carnet de route d’un voyage intérieur”. Il est d’abord inspiré du film Flatliners (L’Expérience Interdite). Pour ma part, je suis quelqu’un de très observateur, en permanent questionnement. Mes textes traitent de tout ce qui me fait peur, la maladie, la solitude, les peurs modernes dont on nous abreuve, la schizophrénie, l’état de la planète, la mort bien sûr… Concept album, peut-être au final mais il n’est pas pensé en tant que tel au départ. Disons que c’est un voyage dans notre univers musical et mental.

On sent chez vous un très fort potentiel… Quel est votre plan de bataille commercial pour cet album et pourquoi une signature chez M&O Music ?
Merci ! Le plan de bataille est le même pour tous les groupes, je pense. Etre écouté par le maximum de personnes, que ce soit en live ou sur album. Une distribution nationale ainsi que l’accès aux médias comme nous le permet notre label M & O  Music est quelque chose de vital pour tout groupe qui veut se professionnaliser. Nous sommes maintenant disponibles chez tous les disquaires du territoire et cela donne une véritable existence commerciale au groupe. Mais ce disque ne peut pas vivre s’il n’est pas promu sur scène, c’est pourquoi nous nous efforçons de jouer au maximum. C’est bien là la véritable existence d’un projet comme Holophonics.

 HOLOPHONICS

Tiens, justement, quels sont les retours pour le moment, maintenant que l’album est sorti ?
Les quelques chroniques glanées ces deux dernières semaines sont très positives et très encourageantes. L’accueil du public en est de même, on nous dit que C’EST du Holophonics, en mieux que sur le premier album et qu’on a un style bien à nous, qu’on nous reconnaît tout de suite. C’est le meilleur compliment qu’on puisse nous faire.

Pour moi, hormis la qualité des titres, ce qui fait de Travel Diary… un bon album sont le très bon son et la qualité du chant. Mais commençons par le son, qui est très organique : avec qui avez-vous bossé et quel résultat vous étiez-vous fixés ? Pensez-vous y être parvenus ?
Cet album a été enregistré aux Loko Studios (My Pollux, Sidilarsen) en Basse-Normandie, sous la houlette de Sebastien Langle et Emmanuel Duriot. Le but fixé était de transformer l’essai du premier album, qualifié souvent de prometteur. Il nous fallait un vrai studio, de vraies oreilles, afin  de tirer le meilleur de notre musique. Le résultat est bien au-delà de nos espérances. L’expérience de vingt jours dans un lieu pareil est unique. C’est un rêve de gamin qui se réalisait enfin.

L’autre (gros) point fort de votre groupe est le chant de Stef. Bravo pour ta performance ! Quel est ton parcours au chant ? On sent pas mal d’influences de pop anglaise chez toi… Ne penses-tu pas cependant que ton chant risque d’être un peu trop pop pour les Métalleux et parfois un peu trop agressif pour les amateurs de Pop/Rock (comme votre musique en général, en fait) ?
Stef : Merci pour le compliment! Mon parcours est assez varié, ma première formation était un groupe de cold wave vers la fin des années 80 (The Cure, Joy Division, Bauhaus...), puis un groupe de pop rock (Midnight Oil... et un autre de rock plus indépendant (Noir Désir, No One Is Innocent...). Il est possible que les Métalleux et amateurs de pop/rock pur et dur n'accrochent pas, mais je pense que l'album offre une diversité intéressante qui peut finalement toucher plus grand nombre de personnes.

Quel va être le futur du groupe, là ? Une tournée, des festivals ?
Mike : Bien entendu, le but est de tourner au maximum pour faire exister le groupe sur le terrain et partager notre musique avec le plus grand nombre. Une tournée serait un grand mot mais les dates commencent à tomber… C’est peut-être l’effet « Travel Diary… » (rires). Nous cherchons activement un tourneur pour centraliser ce travail de booking. A bon entendeur…

Un dernier mot à ajouter pour les lecteurs ?
Est-ce quelqu’un sait qui fait venir Metallica à Lyon? (rires)… Non sans blague, merci de nous faire confiance et rendez-vous sur www.holophonics.net !


HOLOPHONICS – Travel Diary From Inner Landscape
M&O Music / Mosaic Music / Believe



Site : www.holophonics.net

Myspace : www.myspace.com/holophonicsfrench