GAMMA RAY


Listening Session à Hambourg !!!


Part 1 -  Track By Track

Part 2 -  Interview (voir un peu plus bas)

Interviews parues également dans les Metal Obs' 36 & 37 de Janv. et Fév. 2010

Entretien avec Kai Hansen (chant, guitare) - Textes et photos studio : © 2010 Metal Obs' / Noiseweb par Jean-Christophe Baugé
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Part I : Track by track

On peut dire que Ear Music a bien fait les choses pour la sortie du 10ème album studio de Gamma Ray : la fine fleur de la presse spécialisée européenne était en effet conviée début décembre dans le studio du groupe à Hambourg pour apprécier To The Metal en avant-première (un bon mois avant la finalisation du master !). Listening-session orchestrée par Dirk Schlächter, débriefing avec Kai Hansen himself, petit concert privé dans la salle de répète : Metal Obs’ y était pour vous… Ein Tag im Leben des Gamma Ray, en quelque sorte.

“All You Need To Know” (K. Hansen). Un titre speed assez convenu au refrain très mélodique. Un couplet va être chanté par Michael Kiske.
C’est le refrain qui exprime le mieux le thème : tu nais en tant qu’individu lambda et à la suite d’un évènement, tu peux te retrouver du jour au lendemain adulé, considéré comme une légende, un sauveur. On attend alors de grandes choses de toi, des choses que tu ne peux pas ou veux pas réaliser : « I’m the one with no name, and I won’t play your game ». C’est comme dans le film La Vie De Brian (Ndlr : des Monty Python, en 1979), quand le mec tente en vain de s’échapper en s’écriant : « Je ne suis pas le messie » ! Et les fanatiques ne lui laissent aucune chance car seul le véritable messie est capable de prétendre qu’il ne l’est pas. L’idée vient de là. Au départ, la chanson avait d’autres paroles mais je les ai finalement remplacées, en gardant seulement « All You Need To Know » pour le nouveau titre.

“Rise” (D. Zimmermann). Après une intro à la basse qui n’est pas sans évoquer le Maiden des grands jours, beaucoup de double GC et un solo de guitare très technique. Lyrics très Metal (« stand my ground, stronger than ever »).
C’est Daniel qui l’a composée, mais je peux t’en toucher deux mots car je me suis imprégné des lyrics. Ils parlent de la frustration que tu ressens à la vue du monde qui s’emballe, des problèmes environnementaux … et de l’espoir de voir quelqu’un se lever et remettre de l’ordre dans tout ça.

“Dead Lands” (K. Hansen). L’intro rappelle Judas Priest. Le chant de Kai est particulièrement agressif.
Les paroles viennent d’un de mes rêves. Dans un show hebdomadaire de TV réalité, « Dead Lands », un candidat doit tenter de s’échapper d’une ville-labyrinthe. L’action se déroule de nuit et tout est filmé par caméras infrarouges. Le gars est armé d’un revolver chargé de 7 balles tandis que 7 snipers avec seulement une balle dans le revolver sont après lui. Ils jouent donc à chances égales. Il accumule des points, et donc de l’argent, à chaque sniper qu’il abat. Ça pourrait avoir du succès dans la réalité, il suffirait juste de reprendre le concept en variante paint-ball (rires).

“To The Metal” (K. Hansen). Un titre fait pour headbanguer avec des influences allant de Judas Priest à Accept (« Hail to the metal »). Kai atteint des notes particulièrement haut perchées. La fin du morceau est très orchestrée.
L’idée est venue d’une jam en répétition. Je tenais un bon riff et Daniel est venu m’épauler à la batterie. Le morceau a rapidement pris la forme d’un hymne Metal typiquement taillé pour les festivals. C’est un titre fédérateur.

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“Empathy” (K. Hansen). C’est un mid-tempo sur nappe de claviers avec un léger flanger. Un riff arabisant et un avant-chorus évoquant Rammstein viennent relever la sauce.
C’est la deuxième chanson que j’ai composée ici en studio pour le CD. Mais au moment de la terminer, elle ne me plaisait plus. J’ai donc ramené le fichier audio chez moi pour tout retravailler dans mon propre home studio. La chanson s’appelait « A Thousand Places » et comportait au milieu une partie très progressive sur laquelle je me suis mis à improviser : c’est à ce moment-là qu’est sorti le riff principal de « Empathy ». Celui-ci était tellement fort que j’ai zappé tout le reste de l’ancienne chanson pour en composer une nouvelle… et cette fois, je savais exactement où j’allais musicalement. Les paroles disent qu’on fait souvent preuve d’empathie à la suite de terribles évènements mais ce n’est finalement qu’un masque. Lorsque le gouvernement veut exprimer sa douleur aux victimes lors d’un bombardement ou d’une catastrophe naturelle par exemple, il se fend d’un communiqué de presse de circonstance mais ça s’arrête là. En fait, la chanson tente d’exprimer une de mes visions, un rêve tout éveillé sans doute encore dérivé de La Vie De Brian : des croix couchées pour chaque être disparu, des personnages qui s’élèvent, pris de pitié…

“Shine Forever” (D. Schlächter). Superbe morceau avec intro à la basse slappée. La guitare se veut presque punk. Beau travail sur les voix : chorus « Rise up, shine forever » grandiloquent, voix death de Dirk en plein milieu. Break intéressant de la basse en tapping + batterie, suivi d’un solo de guitare très expressif.
La chanson telle que l’a écrite Dirk avait des couplets et un pont différents. J’avais en fait en réserve un riff et des paroles pour une compo et je les ai proposées à Dirk pour les couplets car ils me semblaient avoir plus d’impact que les siens. On a essayé et ça a effectivement donné un titre très fort.

“Mother Angel” (K. Hansen). Un titre mid-tempo plutôt commercial et en tout cas très 80’s sur lequel plane encore l’ombre de Judas Priest. Quelques changements de tonalités à la fin font penser à la période Desmond Child d’Alice Cooper.
Ce titre traite de la mort de ma mère… c’est une manière de faire mon deuil. Mais je n’ai pas voulu que ce soit une ballade, ça aurait été trop évident. Une fois de plus, j’étais en train de jammer dans la salle de répètes avec Daniel. On faisait tourner un riff typiquement métal, tellement classique que je me demandais bien si on devait construire une chanson dessus. Mais on a tellement pris du plaisir à jouer qu’on a commencé à travailler le titre. Comme je ne voulais pas que ça devienne un hymne uniquement bon à jouer dans les stades, j’ai donc structuré le refrain autour de « Mother angel, tell me why », une façon de m’adresser à ma mère, en quelque sorte.

“One Life” (K. Hansen). Premier des 2 bonus tracks de l’album. Mid-tempo à l’intro basse / batterie basique et au chorus « One life to live, one heart to give » très américain dans l’esprit. On note quelques clins d’oeil à Queen et au Maiden de l’époque Powerslave sur la fin.
C’est le premier titre sur lequel j’ai commencé à bosser pour l’album. Je suis parti d’un riff que j’ai développé pour le couplet et j’ai voulu apporter un changement radical au niveau du refrain, quitte à ce qu’il puisse ne pas sembler coller au reste de la chanson. Il sonne un peu comme du Queen. Les solos à la tierce que tu sembles apprécier, c’est ma petite touche progressive, c’est assez fun à jouer.

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“No Need To Cry” (D. Schlächter). Ballade inspirée par le décès du père de Dirk il y a 3 ans. L’intro au piano est exécutée sur fond de flux et de reflux de vagues avant l’entrée des violons. La voix est grave et les paroles sont de circonstance (« No need to cry, no need to die »). On notera le très bon passage 70’s à la guitare sèche sur la fin.
Dirk a choisi d’en faire une ballade, effectivement. Chacun a sa propre façon d’exprimer ses sentiments lorsqu’il faut traverser ce genre d’épreuve.

“Time To Live” (H. Richter). L’intro est typique du mouvement NWOBHM tandis que le corps du morceau, pas encore terminé, rappelle le Michael Schenker Group des débuts. Les paroles à ce stade traitent d’un monde virtuel.
Ce que tu as écouté, ce sont les apports de Henjo. Mais en tant que chanteur, je dois me sentir à l’aise avec les lignes mélodiques et les lyrics. Je m’immerge donc dans la version seulement instrumentale et je laisse travailler mon imagination. Je retranscris ensuite mes impressions à l’aide de mots. Cette fois, ma vision, c’était un petit village au fond d’une vallée, encerclé par des hordes de guerriers venus pour tuer. La notion de « Time To Live » est liée à l’instinct de survie : s’échapper ou riposter.

“Breaking Up”ou “Breaking Away” (H. Richter). L’intro violons / chœurs laisse place à un speed modéré aux lyrics typés (« Out on the streets and there’s no place to run, out on the streets there’s a rising sun). Le bridge à la guitare est bien thrash.
On n’a pas encore arrêté notre choix sur le titre, et c’est la même chose pour les paroles. Voici ce qui m’a inspiré : quand on traîne dans les bars pendant les tournées, on s’envoie quelques verres jusqu’à un certain point, sachant qu’on a des shows à assurer le lendemain. Il s’avère que c’est toujours Henjo le dernier à rester éveillé. Je le revois encore au Japon partir faire quelques pas dehors, entouré des premiers rayons de soleil du matin. J’aime bien cette image : la vie nocturne vient tout juste de s’achever et on se retrouve seul à méditer.

“Wanna-Bes” (D. Zimmermann). Encore une excellente compo de Daniel issue d’une expérience malheureuse en backstage avec un fan (« Save me from the wanna-bes »). Les voix sont parfois à la limite de l’indus. Le chant militaire du milieu a capella, façon « Full Metal Jacket », est très bien vu, de même que le tempo démultiplié à la fin.
Daniel a l’habitude de réaliser ses démos avec des sons MIDI de base pour tous les instruments. Il te faut donc beaucoup d’imagination à l’écoute parce que ça sonne vraiment comme du Nintendo. Ce titre allait être clairement différent des autres, car plus fun. Les lyrics viennent d’une expérience en backstage à Mexico où on a rencontré un pseudo-fan qui prétendait être le meilleur ami de Daniel. Personne ne savait comment il avait pu entrer. Ce mec avait un culot incroyable et se la jouait du genre : j’ai un groupe moi aussi, je suis un meilleur batteur que toi… Daniel en a vraiment eu par-dessus la tête et a décidé d’en faire un titre. Il me présente toujours les lignes mélodiques en me les chantant grossièrement, et pour les lyrics, il couche un grand nombre de phrases ou de bribes d’idées sur papier et me laisse choisir. J’ai donc eu droit cette fois-ci à 4 pages d’obscénités (rires). J’ai profité de l’originalité du sujet pour expérimenter un peu : le pont chanté à la Axl Rose, les grosses voix trafiquées… La partie a capella à laquelle tu fais allusion devait être au départ un interlude avec des percussions seules. On trouvait ça un peu vide et on a essayé de remplir avec des soli, du chant… mais rien n’allait. Après avoir enregistré tous les quatre les chœurs pour ce titre, on s’est retrouvé avec cette partie centrale au goût d’inachevé. Et c’est Henjo qui a eu l’idée du chant d’entraînement militaire : on a tous été emballé !

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Part II - Interview

Nous nous étions quittés le mois dernier sur l’analyse détaillée des titres de To The Metal, la nouvelle offrande de Gamma Ray. Retour donc aux High Gain Recording Studios d’Hambourg où Kai nous parle maintenant du passé et du futur du groupe, tout en comparant les différents projets d’Hervé Monjeaud pour l’artwork de l’album (c’est le dessin que Kai a mis en fond d’écran sur son téléphone portable qui sera finalement retenu). Musiciens, journalistes et attachés de presse s’enfonceront ensuite dans ce quartier de perdition qu’est St. Pauli (Reeperbahn) pour une nuit de folies… et il n’y aura pas de compte-rendu cette fois-ci.

Ce nouvel album (sortie européenne prévue le 29 janvier) porte bien son nom. Il est très ancré dans le Metal traditionnel et poursuit la voie tracée par les précédents albums post-Ralph Sheepers…
Je pense qu’il est très varié. On s’est attaché à explorer toutes les facettes du Metal qu’on aime. Certains titres vont dans des directions nouvelles pour nous. On s’est en tout cas bien amusé à le faire.

Quand a débuté le processus de composition ?
Juste après notre tournée commune avec Helloween, dès janvier 2009.

Gamma Ray, c’est maintenant 10 albums studios en 20 ans de carrière. Avec le recul, y a-t-il des choses que tu voudrais changer dans les CD précédents ?
En fait, tu peux toujours trouver quelque chose à changer après coup : plus de claviers par ci, des arrangements différents par là, des parties vocales à améliorer, le mix… Tant de choses peuvent te venir à l’esprit en tant qu’artiste ! Je suis très critique au sujet de mes propres productions. J’adore tous mes albums et pourtant, j’aimerais tous les réenregistrer (rires)…

…ce que tu avais partiellement fait en 2000 sur Blast From The Past.
Oui, exactement.

Trouves-tu encore facilement l’inspiration ?
Parfois non, j’avoue. Il y a des moments où tu dois composer mais rien ne vient. Dans ce cas, je n’insiste pas : j’en profite pour me reposer et recharger mes batteries. Quand une idée arrive, je m’installe au milieu de tout mon matériel, je commence à la développer, et c’est là que tout s’enchaîne. Plus je travaille, plus les nouvelles idées affluent, et vice-versa, jusqu’à ce que le morceau éclate enfin. C’est comme des petites bulles qui s’agglomèrent pour en former une plus grosse et tout d’un coup, paf, l’album est prêt (rires). Puis s’ensuit une période d’inactivité avant de reconstruire du neuf. Voilà comment je fonctionne.

Ce sont les paroles ou la musique qui te viennent en premier ?
Ça dépend. Des chansons me sont venues en m’amusant à la guitare, d’autres dans la voiture en écoutant la radio : tu entends alors quelque chose qui déclenche une petite étincelle. Ou alors, tu n’écoutes rien et une mélodie te vient quand même à l’esprit. Tu peux même parfois te faire de véritables petites symphonies dans ta tête… et le lendemain, quand tu as bien tout oublié, tu regrettes de ne pas avoir eu un enregistreur à portée de main (rires).

Tu joues d’autres instruments que la guitare ?
Je joue un tout petit peu de claviers. Je dirais même plutôt que je ne fais que presser des boutons. Je programme toutes les parties de synthés à incorporer dans mes chansons car j’ai une idée précise du son à obtenir, mais ça ne fait pas de moi un claviériste à proprement parler. Etant guitariste, je peux par contre passer facilement à la basse. Je joue aussi un peu de batterie.

L’artwork de To The Metal a une fois de plus été confié à Hervé Monjeaud…
C’est un collaborateur de longue date désormais. Son style immédiatement reconnaissable nous convient tout à fait. Peu d’artistes travaillent comme lui de nos jours. Il me fait penser à Derek Riggs au début de sa carrière. C’est l’influence principale d’Hervé mais on adore tellement les pochettes de Maiden avec Eddie ! Les artworks récents faits sur ordinateur, ce n’est pas notre truc : ils n’expriment rien et n’ont aucune connexion avec la musique. Notre pochette (Ndlr : des voitures et motos lancées à fond devant un camion dont la cabine n’est autre que notre Fangface préférée) exprime les 3 sens de « To The Metal » : heading to the metal (vers le Metal), cheers to the metal (hommage au Metal), pushing the pedal to the metal (rouler à fond la caisse).

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Hervé était briefé avant de se lancer dans ce dessin ?
Je lui ai juste écrit en lui donnant le titre, sans avoir d’idée directrice. A partir de là, il a fait quelques croquis, et les 3 notions dont on vient de parler sont apparues clairement. J’avais déjà « heading » et « cheers » en tête… il ne manquait plus que le « pedal ».

Y aura-t-il des versions collectors de cet album avec CD ou DVD bonus ?
Il y aura la version standard 10 titres en boîtier cristal, puis une version en digipack avec un bonus track et un DVD du making of (2 jours de tournage vidéo). Enfin, on sortira une version collector avec pochette ouvrante cartonnée renfermant un single vinyle avec 2 inédits et l’album… et peut-être un T-shirt.

Est-ce que tu suis un peu ce qui sort en ce moment dans le Metal ?
Oui, bien sûr. Je n’écoute pas tout, mais j’aime bien certains trucs : Billy Talent, par exemple, ou Sonic Syndicate.

Et le Krautrock des 70’s : Birth Control (avec leur titre « Gamma Ray »), Amon Düül…
Amon Düül ne faisait pas partie mes préférés, ils étaient trop space (rires), mais j’aimais bien Jane. Je ne réécoute que très rarement ces disques maintenant.

Quels sont tes meilleurs et tes plus mauvais souvenirs dans Gamma Ray ?
C’est assez difficile de parler des meilleurs moments passés : ça voudrait dire que je suis moins heureux maintenant, or je suis particulièrement heureux car on est sur le point de sortir notre nouvel album. J’associe les mauvais souvenirs à des périodes au cours desquelles les choses n’allaient pas dans le sens où je voulais. Du temps de Sigh No More ou Insanity And Genius, il fallait que je rame pour amener Gamma Ray dans une direction musicale bien précise car nous expérimentions beaucoup et la scène Metal était en train d’exploser. Sans parler de mauvais souvenir, ce n’est pas l’expérience la plus enrichissante que j’ai pu vivre (rires).

Que retiens-tu de la tournée 2008 Gamma Ray / Helloween en France ?
Ça s’est très bien passé. La France n’a pas toujours été un marché facile pour nous mais les choses se sont améliorées à partir de Blast From The Past.

Vous allez tourner en février et mars prochain avec Freedom Call et Secret Sphere (Ndlr : Daniel Zimmermann sera remplacé dans Freedom Call par le batteur de Primal Fear pour éviter d’enchaîner 2 sets d’affilée tous les soirs). Quelle va être la fréquence shows / days off ?
Financièrement, on ne peut pas se permettre d’alterner un show / un day off / un show… On ne prend donc un jour de repos qu’après 2 ou 3 concerts consécutifs, c’est suffisant.

La tournée débute ici à Hambourg le 6 février mais ne fait qu’une seule escale en France (le 10 février au Trabendo, à Paris). Est-ce que ça veut dire que vos ventes de CD sont insuffisantes chez nous pour tourner en province ?
Oh, je ne me doutais pas que ça pouvait être interprété de la sorte. Les dates sont à la main de notre tourneur en France… il doit jouer la prudence. Je sais qu’il était question d’une éventuelle date à Lyon. En tout cas, Il nous reste toujours l’option de revenir plus tard.

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Vous avez prévu de jouer dans des gros festivals l’été prochain ?
Oui. Bon, on ne refera pas le Wacken car on y a déjà joué cette année. On est par contre pratiquement confirmé sur plusieurs autres festivals mais je ne peux encore rien annoncer officiellement.

La vidéo de « To The Metal » live au Wacken 2009, justement, circule depuis plusieurs mois sur le net. Quelle est ton opinion sur un site comme YouTube ?
C’est parfois embarrassant de voir que des moments de plantage ont été immortalisés. Mais d’un autre côté, en tant qu’internaute, c’est quand même cool d’avoir accès à autre chose que des enregistrements trafiqués en post-production. On peut enfin voir comment un groupe sonne live, même si ce n’est pas toujours à son avantage (rires)… Moi, ça me convient.

Vous formez, Henjo et toi, une paire de redoutables solistes. Est-ce que tu travailles régulièrement ton instrument ?
Non, pas régulièrement en tout cas. Mais en période intense d’enregistrement, quand il s’agit de faire des soli et que je m’aperçois que mes doigts sont un peu lents, la motivation revient : je m’entraîne et je répète alors sérieusement pour retrouver un niveau de jeu optimal avec le maximum de fluidité.

Suite à la déclaration de faillite du label SPV (Schallplaten Produktion und Vertrieb) en mai dernier, comment Gamma Ray a géré la situation ?
On avait déjà entamé la production de cet album à ce moment-là, tout était lancé, on discutait même d’une date de sortie. De nombreuses interrogations planaient : on ne savait pas ce qu’il allait advenir de SPV et eux-mêmes n’avaient jamais été confrontés à un problème d’insolvabilité. La sortie de cet album étant optionnelle, ils étaient supposés lever l’option si on leur lâchait un petit bonus. On s’est aperçu à la relecture du contrat que par « bonus », ils entendaient un album live complet (rires)… donc : pas question. Les choses ont ensuite traîné pendant le lancement de la procédure de faillite par la cour d’Hanovre. Finalement, au lieu de lever l’option, SPV nous a refait une offre pour rester. Mais l’avenir de ce label était si incertain à court terme qu’on a eu peur qu’il se fasse rapidement racheter. On avait déjà vécu de l’intérieur le rachat de Noise par Sanctuary, puis le rachat du back catalogue de Sanctuary par Universal… On en a eu marre et on est allé voir ailleurs. Et je pense qu’on a fait le bon choix avec Edel.

GAMMA RAY - To The Metal
Ear Music / Edel



Site : www.gammaray.org

Myspace : www.myspace.com/gmmaray