OPETH
Putain, 20 ans !!


20 ans, oui, 20 ans qu’Opeth s’est formé à Stockholm, Suède. 20 ans que Mikael Åkerfeldt nous régale avec ses riffs tour à tour heavy, mélodiques ou progressifs et au moins 15 ans que notre ex-rédacteur Pierre-Antoine nous bassine (à raison) avec ce groupe dont nous sommes au final tous devenus fans ! Bref, on ne pouvait laisser passer l’occasion de parler à ce musicien d’exception et d’évoquer avec lui le passé. L’occasion également pour lui de nous ressortir quelques anecdotes amusantes dont il a le secret… Happy Birthday, Mister Åkerfeldt !!   

Interview également parue dans le METAL OBS n°38 de Mars 2010

Entretien avec Mikael Åkerfeldt (guitares, vocaux) – Par Geoffrey & Will Of Death
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La dernière fois que nous nous sommes parlé, c’était pour le Progressive Nation Tour. Comment s’est passée cette tournée ?
Ça a été une bonne tournée pour promouvoir notre dernier disque ; c’était d’ailleurs la dernière tournée pour Watershed et tout était extrêmement bien arrangé, les conditions furent excellentes, d’autant qu’on ne jouait qu’une heure chaque soir, ce qui est  « facile » pour nous maintenant. On n’a pas vu le fait de jouer avec Dream Theater comme un challenge parce que je n’attends pas que tout le monde apprécie notre musique. Certains trouvaient nos solos trop lents tandis que d’autres nous trouvaient trop extrêmes, mais c’est comme ça… Ca peut être vu comme un manque d’ouverture d’esprit mais quand j’y repense, j’étais aussi comme ça quand j’étais plus jeune. On s’est contenté de jouer notre musique et tant mieux si nous avons réussi à convaincre de nouveaux adeptes. Nos true fans ont peut-être été frustrés que nous ne jouions qu’une heure mais je suis très content d’avoir fait partie de cette affiche.

On en vient à votre actualité : ça fait 20 ans qu’Opeth existe ! Tu t’imaginais être toujours là, 2 décennies plus tard, quand tu es entré dans le groupe ?
Je ne sais pas trop… 20 ans, c’est une putain de longue période ! J’ai même l’impression que ça ne fait pas si longtemps que nous sommes là, plutôt une dizaine d’années. Mais on a enregistré le premier album, Orchid, alors que j’avais 19 ans. Ça faisait 8 ans que je jouais de la guitare et 3 ans que j’étais entré dans Opeth, à l’âge de 16 ans. Quand je me dis que ça fait 20 ans qu’on est là, j’ai l’impression qu’on parle d’un groupe de classic rock, là (rires) ! Pour les deux premiers albums, j’étais juste un kid qui jouait de la musique, sans prétention. C’est seulement vers la fin des années 90 que nous sommes devenus musiciens professionnels et que nous avons commencé à ne plus avoir réellement de « temps libre », puisque quand je ne tourne pas, je compose ou enregistre…

Quand as-tu vraiment réalisé que ce groupe allait devenir ton « job », t’occuper pour le reste de ta vie ?
Hum, je dirais que ça a pris un peu de temps quand même car je suis resté assez longtemps chez ma mère à aller devoir lui acheter son lait pour mériter ma pitance… C’est surtout après la tournée de Blackwater Park que les choses ont vraiment changé pour nous, surtout financièrement, car nous avons commencé à recevoir de l’argent tous les mois de la part du label afin de préparer Deliverance. On situe ça vers 2002 / 2003, autrement dit…

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Comment expliques-tu le respect et l’amour des fans pour ce groupe depuis tant de temps ?
Je dirais que nous sommes là depuis 20 ans et que nous avons eu le temps de gagner de nouveaux fans au fil de nos sorties. Je pense aussi que nous n’avons jamais trahi l’esprit du groupe dans le sens où nous avons installé, créé, une sorte de son reconnaissable dès le 1er album. Nous abordons plusieurs styles mais nous n’avons jamais fait de merde. J’ai l’impression que nous n’avons fait que développer ce que nous avons créé au début des années 90 sans chercher à suivre le dernier truc à la mode. Quand je discute avec certains fans, ils me disent qu’ils écoutaient du Nu-Metal par exemple, au milieu des années 90 mais voilà un truc qui a complètement disparu et ce n’est pas plus mal… Nous, nous sommes restés fidèles à notre style et nous avons ainsi réussi à intéresser pas mal de monde car nous sommes une sorte d’hybride de plusieurs choses différentes. Tu n’es pas fan d’Opeth comme tu peux être fan de Limp Biskit, si tu vois ce que je veux dire…

Oui, exactement (rires) ! Faisons un historique des albums, si tu veux bien, et commençons donc par Orchid, sorti en 1995.
J’avais 19 ans et c’était la première fois que je mettais les pieds dans un studio. Les titres ont été composés sur plusieurs années. Ce dont je me rappelle le plus, c’est que nous étions tous très excités à l’idée de sortir un disque, d’avoir un label derrière nous et d’avoir la chance de pouvoir ensuite monter dans un tour-bus pour aller jouer nos chansons. Un truc me fait encore marrer, c’est cette session photo que nous avons faite à l’extérieur du studio : tout s’était bien passé, les photos avaient été prises à côté d’un grand arbre, tout paraissait cool, mais quand j’ai regardé les shoots de plus près (NDLR : et là, Mike commence à se marrer au téléphone), je me suis rendu compte que notre batteur avait à la main un sac plastique rempli de pommes, qu’il n’avait pas lâché de toute la session (rires) ! Les photos sont cool mais tout ça est un peu ridicule ; mais je m’en fous : ça me fait encore marrer parce que nous étions jeunes, naïfs et nous étions encore en quête d’identité musicale. Sauf que quand cet album est sorti, nous avions déjà l’habitude de composer ensemble puisque ça faisait 4 ans qu’Opeth existait…

Vient ensuite Morningrise…
Il sort deux ans après Orchid et alors que sur le premier album, Johan De Farfalla, le bassiste, était intervenu en tant que musicien session, là, il faisait partie du groupe à part entière et le line up était stable. Et comme on avait reçu de très bonnes réponses pour Orchid, je dois dire que j’ai un peu pété les plombs et mon égo a enflé car j’avais de grands rêves et j’étais fier d’entendre beaucoup de gens dire que nous étions différents. L’idée que je me faisais du groupe était trop prétentieuse voire irréalisable en un sens, pour l’époque. Je venais aussi de me séparer d’une copine avec qui j’étais resté longtemps et j’ai écrit une chanson sur nous. On ne s’est pas non plus gêné pour écrire une chanson de 20 minutes et je reste aujourd’hui très content de ce que nous avons fait sur cet album, car il nous a fait décoller musicalement. 

En 1998, sort My Arms, Your Hearse…
Oui, mais j’ai un sentiment un peu mitigé envers cet album car nous venions de virer Johan car il voulait être le frontman du groupe, un peu à la manière de Steve Harris dans Iron Maiden ou Nikki Sixx dans Mötley Crüe, sauf que ça ne correspondait pas à notre manière de voir son rôle, Peter et moi. Du coup, on l’a viré pendant qu’il était au Brésil en train de rechercher sa mère, ou un truc comme ça. Mais on ne lui a pas dit en fait, car on n’avait pas réussi à le contacter… C’était avant tout le cirque Internet. Anders, notre batteur, était aussi content parce qu’il n’aimait pas Johan. Quand Johan est revenu, il est tombé des nues et a demandé des explications car c’était un choc pour lui. On lui a donné nos raisons et ça n’a pas eu l’air de tant l’émouvoir, d’autant qu’il n’aimait pas la première chanson de l’album, « April Ethereal ». Peu de temps après, Anders est parti aussi car il n’était pas assez impliqué. Peter et moi étions un peu découragés sur le coup mais comme on continuait à écrire, nous avons tenu le coup. En fait, pour Morningrise, il ne s’était pas passé grand-chose pour le groupe : une seule petite tournée, des ventes honnêtes mais sans plus. Je ne voyais plus trop de futur pour le groupe et je n’étais pas content des prises studio de My Arms... Martin Lopez avait fait les parties de batterie, du bon boulot mais ça ne sonnait pas assez Metal pour moi… Ce qui a totalement changé ma perception de cet album a été la venue de Mike Amott (Arch Enemy, Carcass) au studio, car on était potes et il voulait écouter les chansons. Il m’a alors dit que c’était le meilleur album Metal qu’il avait entendu lors des 10 dernières années… Je lui ai demandé s’il se foutait de ma gueule, apparemment non ; j’ai alors écouté l’album plusieurs fois, pour finalement me rendre compte une nuit que c’était effectivement notre meilleur album à ce jour, quelque chose de plus vicieux, notamment au niveau des doubles harmonies de gratte... En fait, il y avait eu trop de changements de personnel dans le groupe en peu de temps et ça m’avait fait perdre ma confiance. Aujourd’hui, j’aime toujours beaucoup cet album. Ce n’est pas pour rien que nous jouons toujours « Demon Of The Fall » en live…

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Un an plus tard (1999), vous sortez Still Life. Le début du succès ?
Non, c’est plus à mettre au crédit de Blackwater Park… J’ai composé Still Life en entier, seul dans mon « placard ». J’étais vraiment pauvre à cette époque, je n’avais quasiment rien. Comme je ne pensais que guitare et que je n’ai aucune formation musicale théorique, je notais mes idées sur des bouts de papier : « 1er riff à jouer deux fois, 2nd riff revient après le pont, etc. »… Personne ne pouvait comprendre là où je voulais en venir à part moi-même. J’ai appris les parties au fur et à mesure aux autres en studio et vite enregistré l’album sans avoir la moindre idée de la manière dont il allait sonner, puisque nous n’avions jamais répété un seul titre ensemble. Je disais à Martin : « joue la partie du 1er riff, puis la 2ème partie du 3ème riff, ensuite tu reviens au 1er riff »… Après qu’il eût enregistré certaines parties, il en apprenait d’autres dans la foulée, mais 10 minutes plus tard, il avait déjà oublié ce qu’il venait de jouer (rires) ! Tout le monde était dans le flou total avec cet album mais je savais que ça allait donner un bon disque. En plus, je voulais signer sur un label Death Metal, c’est pour ça qu’on s’est retrouvé chez Peaceville. Mais ils n’ont rien fait pour nous : on a donné 5 concerts en Pologne, un aux USA au Milwaukee Festival, un autre au Black Hole festival, et c’est tout. L’album a été très mal distribué, nous étions vraiment très déçus…

Et puis, boum ! Blackwater Park débarque en 2001 : votre Reign In Blood, votre Sergent Pepper… le début du succès…
(Rires)… Yeah, mais même si je suis toujours conscient que c’est un fuckin’ good album, je n’ai jamais vu cet album comme forcément supérieur à ce que nous avions déjà sorti auparavant. Il est sorti au bon moment, je pense, c’est tout.

Mais pourquoi a-t-il marché, alors ?
Tout simplement parce que nous avons enfin pu défendre un de nos albums en live et ainsi, faire parler de nous ! Nous avons fait 3 ou 4 tournées complètes, c’est la grosse différence. Le son de cet album est bon, et à l’époque, on a engagé un vrai manager qui nous a placés sur des tournées intéressantes. On bossait enfin en tant que « groupe » pour la première fois en dix ans d’existence. Je pense que cet album a gagné en crédibilité et qu’il a été chroniqué partout car les gens nous voyaient enfin ! Opeth faisait enfin parler de lui et les gens ont voulu savoir de quoi il en retournait. On a effectué pour ce disque notre première tournée aux USA, en 2 parties, la première avec Amorphis et la deuxième avec Manowar. Cette tournée a été un vrai succès : les gens devenaient dingues quand nous jouions et partaient même souvent après notre set… C’est à partir de là que les promoteurs américains n’ont plus voulu de nous en première partie d’un autre groupe et que nous avons toujours joué en tête d’affiche depuis. On a fait une fois un co-headlining avec Porcupine Tree et le seul groupe pour qui nous ayons encore ouvert est Dream Theater. Mais pour revenir à la qualité de l’album, il n’y a rien d’extraordinaire, comme je le disais, par rapport aux autres disques précédents ; notre heure était juste venue, je pense…

As-tu du mal à t’imaginer la réaction que les gens vont avoir quand tu écris un album ?
Je n’attends rien de particulier quand j’écris car tu ne sais jamais si les gens vont apprécier telle ou telle chanson, ou tel ou tel passage. Certains diront d’une chanson que c’est leur préférée de l’album alors que d’autres penseront que c’est le truc le plus merdique qu’ils aient écouté de leur vie ! Il est impossible de savoir. Je me contente donc juste d’écrire des chansons que j’aimerais écouter si j’étais moi-même un fan d’Opeth, ce que je fais d’ailleurs puisque j’écoute mes albums quand ils sont finis... Et je ne les écoute pas pour chercher les erreurs, mais bien parce que j’aime notre musique. C’est un sentiment étrange que celui d’être fan de sa propre musique ! Je ne veux pas dire par là que j’aime notre musique parce que je m’aime, moi, mais c’est comme ça que ça marche : ma musique a le pouvoir de me transporter. C’est vraiment bizarre… Je compose donc d’abord pour moi-même ; tant mieux si après, « quelques personnes » apprécient aussi nos compos (rires)… 

Viennent ensuite Deliverance et Damnation, qu’on ne peut séparer puisqu’ils sortent à 6 mois d’intervalle. Penses-tu, avec le recul, que vous avez pris là un risque, surtout après Blackwater Park ?
Oui, peut-être mais j’aime prendre des risques. Beaucoup de gens espéraient un Blackwater Park 2, un album dans la même veine Melodic Death Metal. Ils ont donc été peut-être un peu déçus parce que Deliverance n’est pas un album très accessible par tout le monde : c’est un disque brut, sombre et très « Metal » justement dans l’esprit, je dirais. Cet album est d’ailleurs certainement comme ça car Damnation est son total opposé : je voulais créer un fort contraste entre ces deux albums et j’y suis parvenu. On a pris un risque, certes, mais nous n’étions plus des débutants non plus à cette époque : Blackwater Park a été notre 5ème album et on était connus et attendus. On pouvait donc se lancer un nouveau défi, expérimenter un truc différent. C’est à cette époque que des tensions sont aussi réapparues dans le groupe et ma vie privée m’a apporté de nombreux désagréments au moment de la composition de ces albums. J’ai du mal à les réécouter, notamment Deliverance, car ça me rappelle trop de mauvais souvenirs. Damnation, par contre, est plus « lumineux » pour moi, il ne me déprime pas… 

Penses-tu que les moments les plus durs dans une vie sont ceux où on compose le mieux ?
Je ne sais pas, c’est un cliché, ça… Pour être honnête, quand je suis au plus bas, je n’ai de motivation pour rien et ça inclut la musique, mes potes ou ma famille. J’ai par exemple toujours une peur panique avant d’entrer en studio, et à ce moment-là, je suis incapable de composer quoique ce soit. Ça montre bien qu’il faut que je sois dans une humeur positive pour écrire des choses intéressantes. Quand je reviens de tournée, c’est pareil ; je suis toujours un peu mort et il faut toujours que je recharge les batteries avant de composer. Ghost Reveries a été composé pendant la grossesse de ma femme pour notre première fille ; j’étais dans une période très positive, très calme et l’inspiration est venue toute seule.

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Justement, parlons de Ghost Reveries, le premier album pour Roadrunner, un plus gros label…
Yeah ! La signature chez eux nous a fait franchir plusieurs étapes. Pour moi, Roadrunner a toujours été un petit label indépendant, un peu comme Music For Nations. Sauf que quand nous avons signé chez eux, le label était presque devenu une major grâce à des groupes comme Nickelback, Slipknot, etc. Mais pour moi, c’est toujours un label Metal. Les gens ont commencé à me faire chier quand ils ont su qu’on avait signé chez eux en disant qu’on allait se mettre à faire du Nu-Metal ou du Slipknot (rires) ! « Mais allez donc vous faire enculer, on n’a rien à voir avec ça ! » (rires). 

Vient ensuite Watershed, en 2008, avec un changement de guitariste, puisque Peter a décidé de quitter le groupe…
Oui, c’est comme ça, mais je suis content qu’Axe nous ait rejoints parce que c’est un très bon gratteux et il a un style différent. Alors, bien sûr, j’ai été déçu que Peter quitte le groupe et je me demandais comment les gens allaient accueillir cet album, sachant non pas qui jouait dessus, mais plutôt qui ne jouait plus dessus… Et j’ai eu la bonne surprise de voir que les gens l’ont accepté et apprécié, juste parce que c’était un nouvel Opeth, juste pour la musique et pas pour les mecs qui jouent dessus. Alors, bien sûr, des mecs ont dit que c’était de la merde parce que Peter n’était plus là mais c’est leur problème, c’est une réaction très juvénile. Nous, on est allé de l’avant, simplement. Je me contrefous de ce genre de réactions, à vrai dire. J’ai écrit cet album chez moi et j’ai bien fait attention à tous les détails. Pour moi, c’est parfait…

Et pour bien fêter ces 20 ans, vous allez donner des shows spéciaux… 6 dates, je crois, dont une à Paris (le 3 avril) déjà sold out (NDLR : interview réalisée début mars)…
Ah ? Cool ! Oui, on va jouer au Bataclan et je ne connais pas cette salle. On va jouer deux sets dans la même soirée en fait : Blackwater Park en entier, non pas parce qu’il est actuellement réédité, mais simplement parce que c’est notre album le plus populaire, que nous voulons marquer le coup et nous faire plaisir. Ensuite, on fera un break et nous reviendrons pour un deuxième set d’une heure trente qui retrace toute notre carrière. En gros, on devrait jouer 2 h 30 chaque soir. De mon point de vue, c’est comme une grosse fête avec les fans, on ne va pas se prendre la tête. En 20 ans de carrière, on n’a jamais fait de release party ou de show anniversaire, rien de tout ça, il était donc temps de se faire plaisir. Ne pas penser au « boulot » de promo à assurer pour l’album, juste s’éclater. Quand je dis ça, je ne dis pas que je vais faire du Paul Stanley (rires), non, juste passer du bon temps.

Dernière question : tu es déjà en train de bosser sur du nouveau matériel ?
Oui. J’ai une chanson de prête pour Opeth et une autre dont je ne sais pas trop ce que je vais pouvoir faire. Le 1er titre est bien heavy tandis que l’autre sonne comme une chanson de la Renaissance (rires) ! Les parties de guitare sont bien cool mais les mélodies vocales craignent vraiment (rires). Je ne sais pas ce qui m’a pris mais ça pourrait quand même donner quelque chose de bien. Merci pour cette interview, les gars, à bientôt !


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Roadrunner Records



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