Vous
avez joué cette année au Hellfest. J’y étais mais
je vous ai loupés. Comment fut votre concert ?
Oh mec, ce fut un concert génial ! Je me rappelle qu’après
Born From Pain, sous la Terrorizer Tent, alors que le staff débarrassait
les affaires et qu’on allait ensuite monter sur scène, c’était
quasiment vide. Au moment où on a commencé, c’était
comme ça et la foule est alors arrivée très rapidement
et c’était la folie ! Les fans étaient fous, c’était
un super concert. C’est devenu un excellent festival et on aime y revenir,
vraiment.
Vis-tu toujours en Alaska du côté
d’Anchorage ou bien es-tu établi définitivement à
Portland, Oregon ?
J’ai vécu pendant un certain temps dans l’Oregon et je suis
revenu il y a environ cinq ans en Alaska, à Anchorage. On avait bougé
avec le groupe il y a environ sept ou huit ans pour s’installer à
Portland et faciliter les choses (business, tournées, etc.) et
Steve Holt (guitares, ingénieur du son) y a installé son studio
à présent (Fistifcuffs Studios), où on a enregistré
le nouvel album. Pour ma part, je suis de retour à Anchorage.
Cela n’a pas dû être évident
en Alaska au départ pour commencer. Comment est la scène musicale
là-bas aujourd’hui ?
Il y a une bonne scène musicale ici ; certes, c’est un peu isolé
du reste du monde, mais bon… Il y a pas mal de groupes qui essayent
de créer de la musique plutôt intéressante et aujourd’hui,
les infos circulent mieux. Quand on a débuté en 1994, on n’avait
pas Internet.
Il
y a une bonne scène musicale en Alaska,
même si c’est un peu isolé du reste du monde…
Vous sortez votre cinquième album, Collisions
And Castaways, chez Roadrunner pour l’Europe. Pourquoi un tel retour sur
ce label ?
Ouais, on reste chez Ferret Music en Amérique, comme pas mal de groupes
de notre genre. Mais pour l’Europe, on a passé des coups de fil
à Roadrunner et finalement, on est content bien sûr de revenir
chez eux. Le précédent album fut complètement géré
par Ferret partout alors que là pour l’Europe et le reste du monde,
c’est Roadrunner Records.
Quel bilan dresses-tu justement de votre précédent
disque The Tide And Its Takers ?
Roadrunner fait du meilleur travail ici en termes de promotion et de distribution
alors que Ferret Music, pour notre précédent album, n’a
pas bossé aussi bien en Europe et dans le reste du monde, en dehors des
USA. Donc, c’était un peu moins bien et on peut faire la différence
par nous-mêmes étant donné qu’auparavant, nos autres
précédents disques furent publiés chez Roadrunner. Donc
c’est cool d’être de nouveau à leurs côtés
pour ce nouvel album qui, j’espère, aura plus de chance. Mais The
Tide And Its Takers a eu de bonnes critiques dans l’ensemble. Et il y
avait en invité Candace (Walls Of Jericho) sur une des chansons «
Vast And Vague » dont on est plutôt satisfait.
Que signifie le titre de ce nouvel album :
Collisions And Castaways ?
Eh bien, c’est un peu une métaphore qui résume des problèmes
personnels rencontrés dans ma vie…
Comment s’est passée sa création,
comment avez-vous travaillé cette fois-ci ?
Steve et Thomas (batterie) ont composé l’album en entier juste
après le précédent, d’octobre 2009 à avril
dernier. Quant à moi, j’ai écrit toutes les paroles. On
n’est pas du genre à écrire en tournée, que ce soit
moi ou Steve (guitares, basse en studio, et ingénieur du son). On préfère
faire un break et être relax pour ça. Steve a donc produit une
nouvelle fois cet album, et c’est Andy Sneap qui l’a mixé,
comme les deux précédents albums.
Tu es donc fan du travail d’Andy Sneap.
Quel album auquel il a participé aimes-tu dans son œuvre ?
Le dernier Testament par exemple : The Formation Of Damnation. J’aime
beaucoup.
D’ailleurs, il y a des passages très
Metal, Power/Thrash par moment, comme sur les chansons « Death Renames
The Light » et « The Deserter ». Où Steve a-t-il puisé
ces influences dans ses riffs très incisifs ?
Je ne sais pas trop… Cela vient comme ça. On a toujours écouté
du Metal. Plus jeunes, on écoutait Metallica par exemple et on est toujours
fan des Deftones, The Cult aussi. Et Steve écoute tout un tas de trucs
tu sais, notamment par son travail. Ces deux chansons figurent parmi nos favorites,
je dois dire. Il y a un ami d’invité sur « The Deserter »
justement, il s’agit du chanteur Brandon Davis du groupe Across The Sun
qui vient d’être signé chez Metal Blade Records.
Et qui est votre bassiste désormais
dans le groupe ? Pourquoi Mick Whitney est-il parti ?
Mick a assuré la basse en live quelques temps dans Skinlab puis, pour
des raisons familiales, a arrêté en 2008. C’est Steve qui
a enregistré les parties de basse sur le nouvel album et notre technicien
guitariste, Brett "Buzzard" Makowski, va le remplacer pour la tournée
à venir.
36 CRAZYFISTS – Collisions And Castaways
Roadrunner / Warner