Tout
d’abord Zakk, ça fait un bail que tu n’as pas joué
en France avec ton groupe ! Quand penses-tu venir nous voir ? On t’attend
de pied ferme, tu sais !
Oui, c’est vrai, ça remonte au DVD live enregistré à
Paris à l’Elysée-Montmartre en 2006. On ne vous oublie pas
les fans français, on sera bientôt chez vous. En août on
a participé à la Ozzfest aux USA puis en Grande-Bretagne avec
Ozzy, Halford, Motley Crüe, DevilDriver, etc. Puis là, on va tourner
un peu partout en Amérique du Nord à partir de septembre, octobre
et jusqu’à la fin de l’année, jusqu’à
la période de Noël. Et ensuite, on tournera un peu partout dans
le reste du monde. Pour la France, à l’heure qu’il est, je
ne connais pas encore les dates exactes mais connectez-vous sur notre MySpace
et notre site officiel pour vous tenir au courant rapidement.
En parlant de DVD, je me souviens du premier
DVD live à Detroit, Boozed, Broozed, and Broken-Boned, où figurait
à l’époque Robert Trujillo à la basse avant de rejoindre
Metallica. As-tu gardé contact avec lui ?
Oh oui, il a joué avec moi pendant un an dans BLS et aux côtés
d’Ozzy. Et oui, je le vois régulièrement, lui et de temps
en temps, les autres gars aussi. C’est super ce qu’il fait maintenant
avec eux. Robert est un ami, un frère.
Penses-tu avoir le même type de public
entre ici, en Europe et notamment en France, et en Amérique ?
Il n’y a qu’une seule catégorie de fans de Black Label Society,
et je les considère tous comme ma famille (NDLR
: il fait alors un jeu de mots entre « fans » en anglais et «
famille »).
Aux USA, j’ai l’impression que
c’est différent et que ce sont essentiellement des bikers…
On a des bikers oui, mais aussi des automobilistes parmi le public (rires),
et des gens qui viennent en avion, en bateau même (rires) ! Mais ce sont
tous des fans et l’essentiel est de passer tous ensemble du bon temps.
Que préfères-tu en tant que musicien
et bon vivant : enregistrer des albums en studio ou bien tourner et jouer sur
scène devant ton public ?
J’aime les deux à vrai dire, tu sais. Tourner c’est super,
on aime rencontrer et voir tout le monde. Enregistrer un disque c’est
bien aussi, tu essaies tout un tas de trucs et tu laisses une trace. Et il n’y
a pas de limite.
A présent, je suis obligé de
te demander sérieusement ce qui est arrivé au sujet de la fin
de ta collaboration avec Ozzy Osbourne… ?
Avec Ozzy ? Aucun souci, on s’apprécie toujours autant tu sais.
C’est Gus G., un nouveau jeune guitariste, qui joue avec lui. C’est
un super guitariste, un mec très cool. Le nouvel album est très
bon et Gus G. y joue très bien. Ozzy chante bien également. Ce
sont des chouettes types. On joue ensemble d’ailleurs sur la Ozzfest depuis
le mois d’août.
Tu
pourrais monter sur scène avec Ozzy et apprendre des trucs à Gus
G. car c’est un jeune guitariste (rires) ?
Sait-on jamais pour monter sur scène ensemble, pourquoi pas ? Mais non,
pour ce qui est d’enseigner à Gus G., il n’en a nullement
besoin. C’est un putain de guitariste qui sait mettre le feu. Et j’aime
bien sa façon de jouer !
D’ailleurs, comment as-tu commencé
et appris la guitare ?
J’ai commencé étant plus jeune avec un professeur à
l’âge de 14 ans. J’ai pris des leçons de guitare classique
pendant deux ans environ à Freehold (New Jersey) puis à Manhattan.
Après, j’ai continué par moi-même.
A propos du précédent album,
Shot To Hell, es-tu pleinement satisfait de ce disque paru chez Roadrunner en
2006 ? La pochette était très sympa d’ailleurs, c’étaient
tes ex-copines qui ont posé sur la photo ?
Ah ah ah ! Oui, elles étaient moches… (rires). Shot To Hell fut
un super album que l’on a défendu sur scène pendant longtemps.
J’en suis très fier, tout comme les précédents albums.
Tu sais, je suis ravi de chaque album que je fais.
Peut-être y avait-il un peu trop de ballades
à mon goût dans l’album, ce qui nuisait un peu sur l’énergie
dégagée… Qu’en penses-tu ?
Euh, non… J’aime tous mes disques et une bonne ballade est une
bonne ballade. Il y a de bonnes chansons mélodiques, tu sais. Et j’aime
composer ça et je ne trouve pas qu’il y en ait trop parmi le reste
qui, lui, est heavy.
Avec
Ozzy ? Aucun souci, on s’apprécie toujours autant ! La preuve,
on est sur la Ozzfest ce été…
Mais dans ce nouvel album intitulé Order
Of The Black, on dirait qu’il y en a beaucoup moins…
Oui, il doit y avoir quatre ou cinq ballades et neuf chansons plus typées
Heavy Metal plus un interlude instrumental. Du coup, il y aura juste peut-être
moins de donzelles à nos concerts cette fois (rires) !
Et comment s’est passé l’enregistrement
cette fois-ci ? Comment d’habitude aux Ameraycan Studios ?
Eh bien non, j’ai mon propre home-studio maintenant. Il s’appelle
le « Black Label Bunker » et on y a enregistré le nouvel
album et fait le mixage là-bas. Et j’aime beaucoup le résultat
de ce qui en est ressorti. Le précédent album y a aussi été
enregistré contrairement à ce qui est indiqué dans le livret
de Shot To Hell…
Comme Metallica, vous enregistrez ou répétez
dans un bunker de l’armée (rires) ?
Oui, comme Metallica, sauf que nous, c’est un amas de ruines (rires) !!
Peut-on entendre des invités sur Order
Of The Black ?
Non, en fait, j’avais parlé à Jerry Cantrell (Alice in Chains)
pour faire quelque chose, pour chanter sur une chanson mais il ne l’a
pas fait en fin de compte, on en a juste discuté. Ce sera pour plus tard.
Il n’y a donc pas d’invité ici contrairement à The
Blessed Hellride où Ozzy par exemple venait chanter sur « Stillborn
».
Ok mais il y a donc un projet de collaboration
en cours avec Jerry Cantrell ?
Ouais, on est en train de voir ça. C’est plus une question de temps.
Tu as par contre un nouveau musicien à
la batterie qui t’accompagne désormais. Tu peux nous le présenter
?
Eh bien, Craig (Nunenmacher) est parti en début d’année.
Son dernier concert fut à Halloween. Il voulait essayer autre chose tout
simplement, il n’a pas été viré de BLS. Maintenant,
c’est donc un ami, Will Hunt, qui le remplace sur le nouvel album et sur
la tournée. Il a joué avec Stuck Mojo, Evanescence et Static-X
entre autres. C’est un batteur impressionnant lui aussi. C’est un
nouveau membre provisoire dans le groupe.
A présent, quelques mots sur certains
morceaux qui m’ont interpellé sur ce nouveau disque : l’instrumental
plutôt surprenant intitulé « Chupacabra » tout d’abord…
?
C’est juste un clin d’œil à mes premiers amours à
la guitare acoustique et à la guitare espagnole. Et le titre fait référence
à la bête mystérieuse qui terrorise les gens et les animaux
au Mexique.
D’ailleurs, as-tu pour projet d’enregistrer
un jour un album entièrement acoustique ?
Nous enregistrerons probablement prochainement un album acoustique dans les
studios Abbey Road et ferons un truc de ce genre. Et j’aime autant l’électrique
que l’acoustique. On verra, on fera peut-être les deux (rires) !
Et la chanson « January » qui semble
plus intime ?
J’ai écrit cette chanson pour mon père qui nous a quittés
en janvier dernier… C’est donc pour mon papa (NDRL
: silence).
De quel(s) album(s) pourrait-on rapprocher
Order Of The Black parmi toute ta discographie ?
Ce nouvel album, comparé à tous les autres précédents
disques, comprend des morceaux très différents, de différentes
couleurs et des noms de chansons très différents (rires).
Sur la pochette du nouvel album, il y a un
marteau de Thor, un peu comme Amon Amarth, mais avec toujours le symbole de
Black Label Society. Tu as des racines vikings, dis-moi (rires) ?
Ouais, j’ai le style viking (rires). Autant que John Bon Jovi est un cow-boy
du New Jersey (rires) ! Mais j’ai déjà vu d’ailleurs
Amon Amarth en live et c’est un putain de groupe.
Que voudrais-tu ajouter pour tes fans français
?
Qu’ils restent fidèles à Black Label Society, on arrive
donc bientôt avec ce nouvel album puis une tournée. On va se retrouver
tous ensemble comme une famille. Je finis la Ozzfest puis on va venir tourner
un peu partout. On a déjà joué certains titres et ça
l’a fait ! Merci à toi et portez-vous bien !
BLACK LABEL SOCIETY – Order Of The Black
Roadrunner / Warner