Salut
Glenn, c'est un grand plaisir de t'entendre.
Bonsoir, de même.
Ma première question va être des
plus bateaux, il y a quelques semaines est sorti ton dernier album « Deth
Red Sabaoth » ; après y avoir jeté une oreille, je dois
reconnaître que c'est une belle petite tuerie, t'en penses quoi avec le
recul ?
(Rire) Moi, ce que je pense de cet album ? Tu te doutes évidemment que
je vais pas dire qu'il est nul. On voulait enregistrer sur le même CD
la colère, la rage et la frustration.
Il est en effet marqué par une touche
de Doom pas négligeable, une bonne partie des morceaux puent la dépression,
comment se fait-ce ?
Demande au monde, aux gouvernements... Si tu vois ce que je veux dire.
Ouais, j'en toucherai quelques mots aux prochains
hommes politiques français que je croiserai...
En France, vous en connaissez un rayon là-dessus en plus, vous avez un
beau gouvernement de merde...
Pour revenir aux questions plus sérieuses,
pourrais-tu décrire ta musique avec des termes culinaires ?
Hum, c'est pas évident comme question, je cuisine beaucoup. Je pense
que Danzig est un plat qui nécessite beaucoup de préparation,
pas mal d'ingrédients difficiles à trouver, un bonne équipe
de cuisiniers, parfois de la spontanéité improvisée mais
toujours beaucoup de perfection. Beaucoup de choses finalement…
En
France, vous en connaissez un rayon sur la dépression et la pourriture
:
vous
avez quand même un beau gouvernement de merde...
J'ai lu dans une interview que tu as donnée
dans le magazine de contre-cultures « Vice » que tu lisais beaucoup,
c'est quoi ton ouvrage absolu ?
C'est vrai que j'adore les livres, je lis beaucoup cependant je n’ai pas
de bouquin préféré. Si je lis, c'est surtout pour le savoir,
tu vois, il y a tellement de choses à apprendre.
Ça fait plus de vingt ans que tu fais
de la musique, tu penses quoi de l'évolution du Metal et plus généralement
du Hard Rock ces dernières années ?
Ta question, on peut difficilement y répondre, des groupes ont vraiment
mal fini tandis que d'autres s'en sont super bien sortis. Mais si tu prends
un groupe sur la durée, pour savoir s’il a fait des choses de qualité,
il suffit de regarder toutes les pochettes d'album et les photos du groupe.
En général, tu peux très vite déterminer ce qu'il
est devenu, t'en apprends beaucoup sur son évolution.
Et toi finalement, pourquoi as-tu commencé
la musique ? Pour les nanas ?
Ah non, les filles tu as juste besoin de leur parler, en général,
ça suffit. La musique, elle, elle est à l'intérieur, tu
nais musicien, tu ne peux pas le devenir.
Tu penses quoi de la France ? De tes fans français
? J'espère que tu en as un point de vue différent que leur gouvernement...
Je sais pas mal de trucs à propos de la France ; par exemple, la vie
à Paris est très chère (rire). On n’a pas joué
souvent en France, seulement une ou deux fois. C'est un pays que je trouve plutôt
sympa. Par contre, je ne connais pas grand chose de mes fans français.
Tu habites à Los Angeles, je doute que
la vie y soit plus facile, d'ailleurs comment se fait-il que tu sois atterri
sur la West Cost ?
Ça s'est fait à cause du boulot, j'ai grandi entre New-York et
Boston, ça fait une vingtaine d'années maintenant. Le New-Jersey
a changé, je ne m'y sentais plus à l'aise, j'avais besoin d'autre
chose.
Dernière question : c'est quoi le futur
de Danzig ?
Tourner, mais pas trop, peut-être faire un saut en Europe pour les festivals
d'été, au Hellfest en 2011, qui sait ? On verra bien.
Merci à toi pour ces quelques instants...
Merci à vous et bonne continuation !
DANZIG – Deth Red Sabaoth
The End Records