Comme
c’est notre première interview avec vous, pouvez-vous présenter
à nos lecteurs le groupe, svp ?
Charal : Bonjour
à tous, donc nous sommes Necropsy, orchestre de brutal death depuis 98…
Nous sommes 4 dans le groupe : Taq à la batterie, 2020 à la guitare,
Gil au chant et moi-même à la basse. Nous nous sommes formés
à la suite d’une envie de faire quelques chose entre potes, sachant
que Gil et 2020 étaient déjà dans le groupe de départ,
Méconium. À la base, nous sommes tous potes d’enfance et
nous avons rencontré Taq après le départ du premier batteur
pour donner une direction plus musclée à notre musique. Nous venons
tous du même endroit : La Touraine ! Nous sortons actuellement notre deuxième
album : Kariotype.
Comment décririez-vous votre musique
? Si je vous dis Death / Grind, ça vous va bien ? Comment jugez-vous
l’évolution de votre groupe ?
Décrire notre
musique… Intensive, rapide, bestiale, passionnée… Après,
Death / Grind, oui si tu veux mais on n’est pas très attaché
à un style particulier… Je pense que cela dépend souvent
de la sensibilité et du panel d’écoute musicale de l’auditeur.
Aujourd’hui, le groupe a trouvé sa vitesse de croisière
et je pense que l’évolution des albums se fait naturellement ;
si l’on compare aux premières démos, la musique prend vraiment
forme et est plus travaillée. Le groupe est vraiment content du travail
effectué sur ses compos, la remise en question de son propre travail
permet aussi de s’améliorer et nous bossons dans cette optique.
Gil : Dans notre
musique, on retrouve beaucoup d’influences, et même si la base tire
plutôt sur le Death Metal, les thrashers, les grindeux ainsi que les HxCoreux
peuvent y trouver leur compte. Ados, nous écoutions vraiment de tout
dans le Metal et bien d’autres styles. Maintenant, c’est sur on
fait du Necropsy 100% brutal mais avec toujours une larme de mélodie
et des gros passages pour mosher !!! Le cocktail est assez équilibré
comme ça !!!
En entrée de votre site, vous notez
ceci : « Rural Music For Rural People »… ce qui est évidemment
assez amusant, pas très evil à vrai dire pour un groupe de Death
/ Grind…lol… Mais que se cache-t-il derrière cette appellation
?
Charal : «
Rural Music For Rural People » a toujours été un peu notre
“slogan” : ça nous rappelle d’où on vient, la
campagne (rires)… Aujourd’hui, nos compos et nos albums s’écartent
un peu de l’image les deux pieds dans les bottes vissées dans la
boue mais cela reste dans nos têtes. Pour le côté Evil, nous
ne l’avons jamais été réellement, nous pensons que
la musique reflète nos personnalités et nous pensons que les cheveux
longs ne se portent pas forcément qu’à l’extérieur
de la tête !
Gil : C’était
aussi un clin d’œil à Morbid Angel avec son «
Xtreme music for Xtreme people »… Un peu d’autodérision
ne fait pas de mal… D’ailleurs, les gros festoches ne se passent-ils
pas en pleine campagne ? C’est aussi une façon de dédramatiser
notre Metal et de rester les pieds sur terre même si maintenant
notre univers musical et visuel est plus travaillé… un peu génétiquement
modifié en fait !!!
Tu
te retrouves avec de la bière plein la gueule, complètement
explosé,
le
cul dans le sillon boueux des roues du TGV…
Tu
te lèves et tu n’en reviens pas. C’est ça un concert
de Necropsy !
Votre premier album, Bestial Anatomy, est sorti
en 2008. Comment a-t-il été reçu et qu’avez-vous
voulu améliorer cette fois-ci, pour Kariotype ?
Charal : Franchement,
on a vraiment été content de l’accueil qu’a reçu
cet album auprès du public et des critiques. Après Bestial Anatomy,
nous avons bossé plutôt dans le sens de faire un album plus cohérent,
de travailler plus sur l’enchaînement des riffs dans les chansons
tout en gardant le côté groovy qu’on apprécie tant.
Après, en studio, on a travaillé de plus près les instruments
mais surtout la partie chant qui a été revue de la base par Gil.
Gil : Bestial Anatomy
a été une superbe façon de bien revenir sur le devant de
la scène après quelques difficultés. Cet album nous
a permis d’avoir de l’actu et des interviews ainsi que de tourner
dans d’autres pays pour partager notre musique ! Vraiment que du positif
! Pour ce dernier opus, nous avons abordé le travail des compos d’une
autre façon, plus « méthodiquement »… Pour
ce qui est du chant, j’ai pris quelques cours (sérieux), ce qui
me permet maintenant d’élargir encore plus la palette de vocaux
et surtout de gagner en endurance pour les concerts. Kariotype est un album
très varié avec plein de surprises…
Comment
s’est passé le travail en studio cette fois-ci ? Je trouve que
la batterie (surtout la caisse claire) est très en avant par rapport
aux guitares… C’était un choix ?
Charal : Le studio
a été différent cette fois-ci… On a pris plus
de temps pour bosser notre son et essayer de trouver « LE » son
Necropsy… Nous avons beaucoup travaillé la batterie dans les sonorités,
les guitares et la basse aussi tout en essayant de ne pas trop en faire et de
garder un son qui nous plaît. La batterie est un peu en avant, comparée
à Bestial où elle est complètement en arrière :
ça a été un choix car on voulait faire ressortir le travail
de Taq. La son de la caisse claire apparaît plus en avant car elle
a été bossée pour donner un son claquant et donner
une attaque différente aux chansons, peut-être donner un
nouveau souffle.
De quoi parlez-vous dans vos textes cette fois-ci
? Des choses plus sérieuses que sur le 1er album, apparemment, non ?
Gil : Une des nouveautés
pour cet album, c’est que maintenant, il y a quelques paroles en plus
des vocaux utilisés comme un instrument… Qu'est-ce qui se
cache derrière les vocaux ? Nous voulions un thème qui nous touche
et qui soit actuel en même temps… Les manipulations génétiques
est le thème qui est venu naturellement, juste en écoutant, en
lisant et en regardant autour de nous. On "dénonce" en quelque sorte
ou plutôt, on pose un regard objectif sur ce qui se passe à l’heure
actuelle ! Vous verrez dans le livret : on parle des manipulations mentales
et génétiques de Monsanto, évidemment et sans non plus
rentrer dans un trip « Bio », on soulève certaines choses
que l’homme est en train de faire et de se faire, au final pour le pouvoir
et l’argent… l’histoire se répète ! Voilà
un peu les pistes de réflexion qu’on veut partager avec vous à
travers Kariotype.
L’album est sorti depuis le 10 juin…
Quels sont les retours pour le moment ?
Charal : Pour le
moment, les retours sont très positifs, nous sommes en attente de chroniques
de beaucoup de webzines et magazines et n’avons pas le retour concret
par écrit mais les contacts que nous avons pus avoir avec plusieurs personnes
ne présage que du bon…
J’ai vu sur votre site que vous avez
participé ou allez participer à des festivals plutôt orientés
Grindcore. Or, on remarque que sous des airs parfois assez déconneurs,
les fans de Grind sont peut-être ceux qui ont l’esprit le plus fermé
dans le Metal, dénigrant tous les autres styles… Qu’en pensez-vous
?
Franchement, il
y de tout dans tous les publics. Mais tant que les gens sont devant la scène
pour headbanger, après, qu’ils aiment un seul style ou 10 000,
chacun fait comme il en a envie… Nous avons joué dans plusieurs
salles avec plusieurs styles différents et avons reçu un bon accueil
; même avec des groupes comme Entombed ou Origin, Necropsy avait été
bien reçu par le public. Aujourd’hui, je ne pense pas que notre
public soit réservée à un seul style.
Gil : Je pense surtout
que c’est le Metal qui est dénigré mais tant pis pour ceux
qui ne connaîtront pas la richesse et la diversité de ce courant
musical. Tout est une question d’ouverture d’esprit…
Ça donne quoi un concert de Necropsy
?
On donne tout, On joue avec nos tripes !!! Ceux qui nous ont déjà
vus le savent… Venez partager ça avec nous !!!
Charal : Imagine-toi
dans ton jardin le dimanche après-midi vers 16h, à l’ombre
du grand cerisier, près de la piscine : tu sirotes tranquillement une
bière, tes enfants jouent peinards à la maison et ta femme se
prélasse au soleil… Le ciel est bleu, les oiseaux chantent…
Et d’un coup, un TGV traverse ce bel endroit et fait demi-tour avant de
repartir par où il est venu… Tu te retrouves avec de la bière
plein la gueule, complètement explosé, le cul dans le sillon boueux
des roues du TGV… Tu te lèves et tu n’en reviens pas. C’est
ça un concert de Necropsy !
Qu’attendez-vous de la sortie de cet
album ? Avez-vous des concerts de prévus ?
Amour, gloire et beauté (rires) ! Pour les dates, deux beaux shows en
septembre / octobre : tout d’abord, la première en Allemagne au
NRW Death FEST, qu’on a hâte de faire, avec des groupes comme Malignancy,
Haemorrage, et puis une date locale avec Protistute Disfigurement… On
espère booker les dates qui sont dans les tuyaux pour la fin de
l’année et bien sûr, on recherche activement de dates pour
2011 partout en France et en Europe… Toutes les infos sont dispos sur
www.myspace.com/necropsydeathmetal et www.necropsy.fr
Gil : L’aventure
se poursuit avec le public, on espère pouvoir jouer partout en France
et continuer à faire de belles rencontres !
Le dernier mot est pour vous, les gars…
Merci à vous…
Charal : Tout d’abord,
merci à vous pour cette interview, merci à tous ceux qui nous
soutiennent, n’hésitez pas à aller sur notre MySpace pour
trouver des infos sur le groupe, ou pour entrer en contact avec nous, il n'y
a pas de problèmes. On vous donne rendez-vous devant la scène.
Gil : Merci aux
personnes qui nous supportent ! Merci pour cette interview !
NECROPSY – Kariotype
Autoprod