Tu
es donc le nouveau chanteur aux côtés de Richard Sjunnesson, peux-tu
nous dire comment ça se passe ?
Cela commence à faire drôle en y pensant quand j’entends
“le nouveau type dans le groupe” alors que nous sommes allées
dans de si nombreux endroits pour jouer sur scène, on a fait tellement
de concerts ensemble déjà, et on vient quand même de passer
52 jours enfermés ensemble en studio durant l’enregistrement de
We Rule The Night (rires) !
Le groupe a véritablement décollé
en 2006 quand vous avez décroché un contrat suite à votre
participation à un concours organisé par Nuclear Blast. Tu n’étais
pas encore arrivé mais peux-tu revenir sur cet évènement
et est-ce vraiment utile un label de nos jours avec Internet que vous semblez
plutôt bien maîtriser ?
C’est dingue comme Sonic Syndicate a eu de la chance de pouvoir travailler
avec Nuclear Blast. Même si ça fait peu de temps que je suis avec
le groupe, de ce que j’ai pu voir, c’est plus comme une grande famille
que du pur business, d’une certaine façon. Ils essaient vraiment
de tout faire au mieux pour leurs artistes, c’est plutôt rassurant
d’avoir tant de support. C’est comme sortir en boîte de nuit
avec ton propre personnel de sécurité ; ils ont l’expérience
de plus de trente ans comme un vieux maître de kung-fu qui veille sur
toi ! Facebook, Myspace, Twitter et tous ces outils Internet sont absolument
incroyables ! Internet permet désormais à un groupe de prendre
davantage contrôle sur la manière dont il choisit de se présenter
auprès du public, dans le monde entier, en ayant un contact direct auprès
de ses fans partout, et ça c’est incroyable... Nous passons beaucoup
de temps à parler à nos fans et ça nous prend presque au
moins deux heures par jour pour répondre aux messages, etc. Nous aimons
cela à vrai dire. De toute façon, ce qu’un label peut arriver
à faire avec son réseau de contacts, le marketing, les relations
avec la presse, c’est quelque chose que je ne pourrais jamais essayer
par moi-même, tout seul. Ils sont organisés et rencontrent directement
les médias grâce à leur réseau et leurs relations.
Internet aide aussi à cela mais ne peut le remplacer.
Pourquoi la sortie de ce nouvel album, We Rule
The Night, a-t-elle été repoussée à cet été
au lieu du mois de mai, date initialement prévue ? Vous n’étiez
pas prêts ?
Cet album se devait d’être super important pour nous. C’est
le quatrième et mon premier enregistrement de longue durée en
studio avec Sonic. Ce fut un moment crucial. Nous avons eu un mauvais moment
à passer et heureusement, Toby Wright est arrivé au bon moment
pour nous. L’album sonnait mal au début. Et on ne voulait pas précipiter
quoique ce soit alors on a pris notre temps pour peaufiner les arrangements,
de petites choses, comme sur les claviers, sur des passages plus atmosphériques
et on a réenregistré des chœurs, etc. Il y a beaucoup de
petits détails qui nous sont chers sur ce disque qui, je pense, allongeront
sa longévité dans le temps pour les auditeurs quand ils l’écouteront…
Crois-moi, nous ne voulions pas le retarder. Cependant, de cette manière,
nous sommes sûrs que ça va déchirer, ça n’a
jamais sonné aussi gros que sur ce nouvel album ! Et pour nos fans :
désolé pour le délai mais cela en valait la peine !!
Y
a-t-il un quelconque rapport entre le titre de votre disque et le film We Own
The Night (NDLR : La Nuit Nous Appartient en français) dans lequel jouent
Joaquin Phoenix, Mark Wahlberg et Robert Duvall ?
Ha ha ! (rires) Non, pas vraiment, désolé de te décevoir
pour le coup ! Bien que parfois, nous nous considérons un peu comme la
mafia nocturne (rires) ! « We Rule The Night » est un titre auquel
nous avons tous pensé car cela évoque parfaitement notre image
et nos idées. A la base, nous pensons que nous régnons sur la
nuit de bien nombreuses manières. Nous aimons sortir et faire la fête
jusqu’au matin. De plus, nous sommes sacrément fiers de nos spectacles
et quand nous montons sur scène, chaque soir, lors d’une tournée,
nous possédons véritablement cette énergie propre à
la nuit ! Et il y a la chanson-titre bien sûr : rendez-vous en live pour
crier le refrain avec nous : “We rule the night together !”.
Nous
sommes sacrément fiers de nos spectacles
et
quand nous montons sur scène,
nous
possédons véritablement cette énergie propre à
la nuit !
Pourquoi avoir choisi le célèbre
Toby Wright comme producteur et pour le mixage cette fois-ci ? Pour obtenir
un son à l’américaine et mieux vous exporter outre-Atlantique
?
A l’approche de ce nouvel album, nous savions que ce serait cool de travailler
avec un grand producteur étranger, une nouvelle personne autre que Jonas
Kjellgren avec qui nous avions pris l’habitude de travailler. Ce dernier
est un producteur génial mais nous voulions que ce nouveau disque sonne
clairement différemment. De nombreuses chansons que nous avions enregistrées
en démo lors de la pré-production en studio étaient trop
propres, or nous voulions un gros son plus brut, sale, avec une dose supplémentaire
de vibrations rock’n’roll. Pour atteindre notre objectif, on a alors
commencé à chercher un nouveau producteur qui pourrait vraiment
y mettre sa patte. C’est là que l’idée de Toby Wright
nous est venue et dès qu’on a su qu’il était partant,
il n’était vraiment plus question après d’en changer
! Nous aimons tant son œuvre (Korn, Motley Crüe, Stone Sour, Kiss,
Slayer, Sevendust, etc.), que c’était ce qu’il nous fallait
pour We Rule The Night. De gros riffs, de gros accords, une batterie qui tape
et de superbes mélodies bien mises en valeur. Ce fut quelque chose de
super et c’est la première fois que nous sommes allés en
dehors de la Suède pour un album. Un nouveau pas donc pour Sonic ! Concernant
les Etats-Unis, nous avons déjà une bonne base de fans là-bas.
En travaillant donc avec l’aide d’un producteur américain
de renom, si cela peut nous aider à nous développer et à
y tourner plus souvent, alors nous ne sommes pas contre (rires) !!
SONIC SYNDICATE – We Rule The Night
Nuclear Blast / Pias