Qu’est-ce que ça fait d’être le guitariste le plus envié de la scène Metal (rires) ? Et comment est Ozzy Osbourne ? Et comment es-tu parvenu à devenir son guitariste ?
C’est juste incroyable. C’est un très grand honneur pour moi d’avoir été choisi par Ozzy parmi tous ces grands guitaristes Heavy Metal… [NDLR : puis Gus prend son temps pour répondre…] Que te dire sur Ozzy ? C’est un bon gars avec qui il fait bon traîner car il est très drôle. En même temps, j’apprends énormément à son contact. C’est quelque chose d’incroyable de partager la scène avec lui. En fait, mon manager l’a contacté il y a environ un an, lui a envoyé des vidéos et mes albums, et Ozzy a établi une courte liste de guitaristes en vue d’audition à Los Angeles. J’y suis allé et il faut croire que j’ai fait du bon boulot par rapport aux autres…

Tu as pu rencontrer et discuter avec Zakk Wylde sur la Ozzfest ?
Non, pas du tout, jamais [NDLR : très sec dans sa réponse, ce qui contraste complètement avec ce que nous avait dit Zakk le mois dernier…] ! 

Comment tes collègues de Firewind ont-ils accueilli le fait que tu aille jouer avec Ozzy ?
Ils étaient très contents pour moi au départ, m’ont félicité puis ils ont très vite flippé à l’idée que je puisse mettre un terme à Firewind. Mais ce groupe, je l’ai fondé, c’est comme mon bébé et je ne le quitterai jamais !


Comment juges-tu aujourd’hui l’accueil qu’avait reçu The Premonition, votre album précédent ? Parce que je vous ai vus sur la tournée à Lyon, au Marché Gare, et le show avait été super. Or, problème, il n’y eut ce jour-là que 100 personnes à peu près dans la salle. Comment expliques-tu cela ? Il y a un problème Firewind avec la France ?
Les retours ont été très bons et la presse internationale s’est vraiment intéressée à nous. Pour la France, je ne sais pas… En fait, il me semble que le promoteur n’attendait pas plus de monde puisqu’il nous avait bookés dans cette petite salle. Pour tout te dire, je m’en fous, ce n’est pas un problème pour moi !

Le titre de l’album est Days Of Defiance. A-t-il un sens particulier pour toi ?
Nous ne voulions pas d’un titre qui sonnerait trop old school, mais bien quelque chose d’actuel. Les gens ne font pas forcément face à leurs problèmes, et c’est une erreur, ils devraient ne pas se laisser faire et réagir. C’est en gros le sens premier de ce titre…


Es-tu d’accord avec moi si je te dis que tous les ingrédients qui font un bon album de Firewind sont présents dans Days Of Defiance ? Autrement dit, je pense qu’il n’y a pas trop de surprises sur cet album…
Je suis d’accord avec toi à 100 % (rires) ! Il n’était pas question ici d’expérimenter mais bien d’inclure dans cet album les meilleurs éléments des albums passés, qui ont permis à Firewind d’en être là aujourd’hui. Au niveau de la composition, j’ai bien sûr tenu compte de l’avis de mes potes. Des titres comme « World On Fire » ou « Heading For The Dawn » ont été écrites dans le tour-bus. J’ai évidemment apporté beaucoup d’idées mais Appolo et Bob ont aussi écrit ou co-écrit plusieurs titres. Ensuite, on a fait des démos, on a mélangé nos idées en répète et ça a donné cet album. Nous procédons toujours de cette façon, il n’y a rien d’extraordinaire en fait, je pense.

Quelle importance avez-vous donné aux paroles cette fois ?
On parle de choses qui se produisent vraiment, de la condition humaine, des sentiments qui nous animent face aux problèmes de la vie de tous les jours. Appolo (chant) pourrait t’en parler plus précisément mais par exemple, « Heading For The Dawn » évoque notre vie sur la route, le fait de passer son temps en tour-bus et de rencontrer les fans. « World On Fire » ou « The Ark Of Lies » sont beaucoup plus sombres. En fait, je n’aime pas trop expliquer nos textes car je préfère penser que les gens vont y trouver leurs propres réponses ou vont en faire leur propre interprétation…


Si mes infos sont bonnes, vous avez produit l’album vous-mêmes, c’est ça ?
Oui, en effet. Je possède mon propre studio, Bob aussi et nous nous sommes dits que nous n’avions besoin de personne d’autre pour nous enregistrer. En plus, ce fut très relax car nous n’avions pas de stress lié au temps. Nous avons ensuite envoyé les bandes en Finlande, au Sonic Pump studio, pour le mix et le mastering et nous sommes ravis du résultat. Le son est plus brut, comparé à The Premonition, plus dynamique et organique et en même temps, il sonne de manière bien Heavy et agressive. 

On vous revoit quand  en live ?
On va donner quelques concerts avec Scorpions, là, chez nous, puis nous tournerons un peu aux USA, au Japon et en Australie, et bien sûr en Europe, mais plus au printemps 2011, je pense. On verra aussi quels festivals nous pourrons faire l’été prochain. On devrait à nouveau passer par la France, en tout cas, je l’espère !



Site : www.firewind.gr

Myspace : www.myspace.com/firewind