YVERDOOM

Massacre à la tronçonneuse...


Connue pour déjà avoir enfanté de nombreux groupes de la scène du Hard helvète (Iscariote, Unfold, etc.), la petite ville d'Yverdon-les-Bains a fait un nouveau petit : Yverdoom. Leur première galette, la bien nommée Pestalozzi Platz Massacre, vomit un son crade, foutraque, imbibé de bière, de sueur et de fumée. Les trois membres du groupe nous racontent la naissance du bébé, qui, vous l'aurez deviné, se sera déroulée dans le plus pur esprit Rock n' Roll.

Interview également parue dans le Metal Obs' 43 d'octobre 2010
 Entretien avec Danek (voix), Laurent (guitare) et Ivan (batterie) - Par Gilles Der Kaiser
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Au départ, Yverdoom n'était qu'un projet guitare-batterie entre Laurent et Ivan.
Laurent : Après avoir fait l’ébauche de quelques morceaux, on a rapidement voulu intégrer un chanteur, nos compos ne se voulant pas instrumentales. Danek, avec qui je jouais dans Houston, a tout de suite été partant.

Vous sortez ce premier album sans avoir sorti ni démo, ni EP auparavant. Tout est allé relativement vite...
L’enregistrement instrumental s’est fait à l’arrache en quelques jours, sans vraiment savoir si on allait en faire quelque chose de concret. On a ensuite posé les voix et rajouté quelques pistes, notamment avec 2-3 invités comme Makro (guitariste de Sludge et de Samael) ou encore Marcus (chanteur de Claustrofobia). Donc vite, pas vraiment. Parce qu’on a fait ça avec les disponibilités de chacun, ça s’est un peu étalé.

Justement, du fait que vous jouez aussi dans d'autres groupes, Yverdoom est-il à considérer comme un side-project ?
Danek : Tout le monde est très motivé par le projet. On compte faire une tournée interplanétaire au plus vite.
Ivan : Le groupe débute et est encore totalement inconnu, mais on a tous la volonté de tourner et de faire évoluer les compositions. C’est en cours !
Laurent : Et ensuite faire une tournée interplanétaire via Alpha du Centaure.

Vu le nombre de vos autres projets (présents ou passés), voyez-vous Yverdoom comme un moyen d'exprimer des choses que vous ne pourriez pas forcément faire dans vos autres groupes ?
Du HARD, c’est le groupe sans compromis. On s’en fout de plaire ou pas, on fait juste la musique qu’on aime jouer, vite, fort et Rock n' Roll !
Danek : Yverdoom, c’est les potes, presque la famille. Alors oui, il n’y a rien que l’on ne puisse pas faire. A part peut-être manger des enfants, et encore...

YVERDOOM

Comme tu viens de le démontrer, il y a un certain second degré chez Yverdoom, tout comme dans vos autres groupes : c’est quelque chose d'essentiel pour vous ?
Laurent : On est assez second degré dans la vie. On s’est toujours bien marré et on rigole beaucoup ensemble. Ça nous donne envie de nous voir et de faire du Rock. On ne se prend pas très au sérieux. On n’a pas la volonté de donner une image de groupe de Metal qui fait peur.

« Putaquepariu » est un titre assez particulier, qui se démarque des autres. Ivan, tu as vécu au Brésil et il y a sur ce titre un gros penchant tribal Metal à la Sepultura et un aspect très Death. T'es-tu personnellement plus impliqué dans l'écriture de ce titre ? Et il ne me semble pas que ce soit Danek qui chante dessus...
Ivan : J’ai joué à l’époque dans des groupes de Death à Sao Paulo (Claustrofobia, Gammoth…). J’ai écrit les paroles en portugais sur un thème en rapport avec le Brésil, discuté avec Laurent (qui est aussi à moitié brésilien), d’où les percussions en intro. Le chanteur sur cette chanson, c’est Marcus de Claustrofobia (des potes à Sepultura). On l’a fait enregistrer au studio de Johann Meyer à Yverdon lorsque Claustro tournait en Europe.

« System Overload » est sans aucun doute un très bon choix de reprise… Très puissante et efficace. Ce côté très lourd, gras, tout en gardant un aspect accrocheur, ça vous va également bien finalement…
Danek : Oui, c’est une cover d’Integrity.
Laurent : Du pur Hardcore très simple et cohérent. On aime bien aussi !

Il n'y a rien que l'on ne puisse pas faire,
à part peut-être manger des enfants, et encore...

Comment composez-vous ? Les grattes occupent une place vraiment importante sur le disque...
La composition de ce 1er album s’est faite juste avec une guitare et une batterie (moi et Ivan). On a rajouté les couches après. Ça peut expliquer le côté brut et très simple des arrangements. Avec l’arrivée dernièrement du bassiste et d’une 2ème guitare, les perspectives musicales sont devenues beaucoup plus vastes. On peut maintenant développer des plans en répète, ça s’annonce très bien pour l’avenir.
Ivan : Oui, on arrive à un résultat nettement plus torché et abouti. Sinon, Marc et Yann (de Kruger) n'ont pas participé à l'écriture. Ils ont intégré Yverdoom fin 2009 dans la perspective de faire du live. Par contre, ils participent maintenant activement à l’écriture du prochain album.

Et comment s'est déroulé l'enregistrement ?
Danek : Ah, on a enregistré ? Me souviens plus, j’étais trop chié !
Laurent : Oui, tu as encore perdu la raison. Dans la joie, la sueur et la bière. On a fait ça avec un petit budget et on a eu l’aide de potes comme Johann Meyer et Raf de Kruger pour les prises et le mix ou encore de Carlinhos Eigenheer pour l'artwork.

Vous donnez relativement peu de concerts...
Ivan : Planning difficile et le groupe est inconnu au bataillon, donc il n'est pas toujours facile à placer. Les clubs rechignent souvent à programmer des formation qui n’ont pas déjà un nom, surtout avec de la musique un peu extrême comme la nôtre. Oyez, oh yeah, braves gens ! On est ouvert à toute bonne proposition !


YVERDOOM - Pestalozzi Platz Massacre
Headstrong Records



Myspace : www.myspace.com/yverdoom666