Comment situerais-tu Red Silent Tides par rapport aux deux précédents albums ?
Red Silent Tides est le résultat de notre évolution
naturelle, c’est l’instantané parfait de ce
qu’est devenu le groupe en 2010. Même si Two Tragedy Poets
And A Caravan Of Weird Figures n’était qu’un
intermède acoustique entre deux albums, il nous a
influencés dans la composition de Red Silent Tides. Ce nouvel
album est donc plus mélodique que The Scythe, plus chargé
en émotions, bien qu’il se situe dans une veine Hard Rock
/ Heavy Metal.
Travailler avec Dennis Ward était-il enrichissant ?
Oh, oui. C’est un sacré producteur, très
professionnel. Grâce à lui, nous avons atteint un niveau
de qualité optimal pour cet album. Il nous a aussi aidés
en tant que musiciens. Ça a été une belle
expérience.
C’est cette fois Samuel Araya qui s’est chargé de l’artwork…
On a flashé sur son travail pour l’album Thornography de
Cradle Of Filth. On s’est alors renseigné sur lui,
parcouru son site internet : son style était tout indiqué
pour illustrer l’idée des Red Silent Tides (NDLR : les marées rouges silencieuses). Le résultat est à la hauteur de nos espérances !
Le groupe a fait de nouveau appel
à Mirco Andreis pour le clip de « The Cabal ».
Est-ce que ça vaut encore le coup d’en tourner, sachant
qu’un clip a plus de chance de finir sur YouTube que
d’être diffusé à la télévision ?
Je pense que oui, car les clips sont visionnés un nombre
incalculable de fois sur YouTube. Il y a d’ailleurs des
internautes qui vivent des vidéos qu’ils uploadent. En ce
qui nous concerne, cela nous fait de la publicité gratuite dans
le monde entier. Alors OK, des passages TV peuvent nous être
utiles, mais il ne faut pas perdre vue que les plus jeunes fans sont
accros à YouTube.
Contrairement à vos anciens
morceaux bien ancrés dans le Folk Metal, le violon peine
à trouver une place naturelle sur les nouveaux titres plus
commerciaux, comme « What’s Left Of Me ». Qu’en
penses-tu ?
Non, je ne suis pas d’accord (rires). Le violon continue à
occuper une place très importante dans nos arrangements et
apporte une certaine valeur ajoutée à nos compos.
La musique d’Elvenking devient
franchement de plus en plus grand public. Est-ce que cela
résulte d’une véritable évolution naturelle
ou d’un désir de ratisser large au niveau du public ?
Je ne sais pas si nous sommes devenus si mainstream que ça. Tout
ce que je peux te dire, c’est que notre musique vient du
cœur : elle évolue donc naturellement, tout comme nos
personnalités.
Je ne sais pas si nous sommes devenus si mainstream que ça.
On peut déceler des influences
de Bon Jovi sur « Those Days » ou encore «
What’s Left Of Me ». Quels types de musiques
écoutez-vous ?
On est tous très ouvert musicalement et on a bien sûr
été influencé par ce qu’on écoutait
dans notre jeunesse. Comme Bon Jovi fait partie de nos groupes
préférés, il est normal qu’on en retrouve
des traces dans nos chansons.
L’édition limitée de Red Silent Tides contient un CD bonus de votre première démo…
C’est une bonne idée que notre label a eu là : cela
va permettre à nos fans d’avoir accès à
cette démo épuisée depuis longtemps et de se
rendre compte de la façon dont le groupe sonnait en 2000. De
l’eau a coulé sous les ponts… pour nous, ça
revient à feuilleter un album de vieilles photos de famille et
de s’amuser du look qu’on avait étant gamin,
c’est cool.
Terminons par une question ultra-originale : comment se porte la scène Metal italienne ?
C’est vrai qu’on me pose invariablement cette même
question depuis 2001 (rires) ! Il y a d’excellents groupes ici,
c’est évident, il suffit de voir comment Lacuna Coil a
percé, par exemple. Néanmoins ici, les fans ne
soutiennent pas autant leurs groupes nationaux qu’en Allemagne ou
en Scandinavie. Bon, les choses s’améliorent tout
doucement, notamment pour Elvenking : on déplace de plus en plus
de monde à nos concerts, et ça, c’est bon signe !
ELVENKING - Red Silent Tides
AFM / Underclass
Site : www.elvenking.net
Myspace : www.myspace.com/elvenking