TERROR

La colère des anges...


Depuis The Damned, The Shamed, le groupe de Punk Hardcore made in L.A. ne s’était pas fait que des amis. Les puristes reprochaient au groupe d’abandonner ses racines, et Terror n’avait plus qu’à réfléchir à un nouvel album qui, peut-être, mettrait à nouveau tout le monde d’accord. C’est donc peu avant la rentrée de septembre que les Américains nous proposaient Keepers Of The Faith, défendu dans la foulée au Glaz’Art de Paris. Et alors ? Entre un nouvel album et un nouveau line-up (NDLR : Jordan Posner remplace Doug Weber à la guitare), il y avait sujet à conversation.  

Interview également parue dans le Metal Obs' 44 de Nov. 2010

Entretien avec Scott Vogel (chant) - Par Elisa Wolf
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Lors d’une précédente interview, vous avez dit vouloir donner tout ce que vous aviez pour ce nouvel album, Keepers Of The Faith. Etes-vous satisfaits du résultat ?
Je pense que cet album est vraiment bon et je l’adore ! Qu’il s’agisse des chansons, des paroles, de son groove ou de ce qu’il dégage ; je trouve que le tout s’assemble vraiment bien. On dirait que j’ai un égo surdimensionné (rires) mais c’est ce que j’éprouve à l’écoute du mix final.

L’arrivée de Jordan Posner dans le groupe a-t-elle changé quelque chose ? A-t-il apporté quelque chose de nouveau ?  
Jordan est un très bon compositeur et il a pu apporter sa touche personnelle au sein de Terror. Il était vraiment fait pour être notre nouveau guitariste. Et c’est une personne très agréable, très amusante ; il est aussi un peu étrange comme nous, donc tout va bien !
 
Comment un groupe garde-t-il son identité première avec tous ces changements de line-up ? Estimez-vous avoir beaucoup changé depuis le début ?
Clairement, nous avons changé, mais nous sommes toujours fondamentalement Terror. Chaque changement dans le groupe représente un nouveau chapitre qui constitue le livre de Terror. Quoiqu’il en soit, je garde de très bons souvenirs de ces années passées. D’autres le sont moins, bien sûr, mais ça fait partie de la vie.

Nous avons changé mais nous sommes toujours fondamentalement Terror.

Avec The Damned, The Shamed, beaucoup de fans ont reproché au groupe d’abandonner ses racines Hardcore et groovy. Pensez-vous que ces critiques étaient justes ?
Je ne sais pas si elles étaient justes, mais elles étaient infondées.
          
De ce fait, pensez-vous que Terror s’est rapproché d’un son plus original avec Keepers Of The Faith ?
Je pense qu’il s’agit simplement d’une continuité. Nous avons toujours joué ce que nous ressentions. Personnellement, j’aime tous les albums de Terror. Après, nous grandissons et changeons, ce qui nous amène à explorer différents horizons.

TERROR
           
Avec Keepers Of The Faith, vous proposez à nouveau un album très engagé et corrosif. Comment se passe la révolution sous le soleil de Los Angeles ?
Contrairement à ce qu’on pourrait croire, Los Angeles est une ville sale et violente. Il ne faut pas se méprendre, aucun de nous ne vit dans les beaux quartiers. Terror n’essaie pas d’être violent, mais simplement de parler de ce que nous connaissons et vivons : Los Angeles est une sacrée source d’inspiration.
           
Après presque dix ans d’existence, comment voyez-vous la scène Punk Hardcore actuelle ? Existe-t-il toujours une rivalité ou une différence entre la côte Est et la côte Ouest ?
Honnêtement, ce sont les mêmes. Il y a du bon et du mauvais des deux côtés, des pastiches, comme des groupes dignes de ce nom. Ils vont et viennent, et disparaissent. Je préfère rester concentré sur la vérité et n’écouter que ce en quoi je crois.

Terror est réputé pour ses prestations scéniques décapantes. Aussi, pour conclure, pouvez-vous me donner votre définition d’un concert réussi ?
Il faut imaginer une énergie que les mots eux-mêmes ne peuvent décrire. Lorsque tu la sens venir à toi, laisse-toi prendre, et pense que tout cela est bien réel !


TERROR - Keepers Of The Faith
Century Media / EMI


Myspace : www.myspace.com/terror