INTRONAUT


Californian way of life...


Annoncé comme la nouvelle sensation US du moment, Intronaut reste méconnu dans nos contrées. Pourtant, Valley Of Smoke, troisième opus à leur actif, contient de belles sonorités Hardcore / Metal à tendance progressive pouvant plaire aussi bien aux fans de Neurosis, Mastodon, The Ocean, qu’à ceux de Tool...

Interview également parue dans le Metal Obs' 45 de Janv / Fév. 2010

Entretien avec Sacha Dunable (chant, guitare) par Seigneur Fred et Sophie Carron
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Nous ne connaissons pas encore très bien Intronaut en France… Comment est né le groupe ?
Nous avons commencé à jouer en 2004. En 2005, nous avons signé avec Goodfellow Records et ils ont sorti notre premier EP, Null. Quelques mois plus tard en 2006, ils ont sorti notre premier album Void (via Lifeforce en Europe). En 2007, nous avons enregistré un EP, The Challenger, et peu après ça, nous avons signé avec Century Media qui a publié Prehistoricisms en 2008. Valley Of Smoke vient de paraître. Nous avons tourné en Amérique du Nord plusieurs fois, une fois en Europe avec The Ocean en 2007, et nous sommes allés en Inde l’année dernière comme tête d’affiche pour le Great Indian Rock Fest.

Diverses influences semblent nourrir votre musique : le Metal, le Rock progressif, le post-Hardcore, le Sludgecore et le Jazz (surtout pour la batterie). Intronaut est-il un groupe qui expérimente en studio ?
Parfois l’expérimentation est un effort conscient, parfois c’est simplement la façon dont nous écrivons. Je ne trouve pas qu’on soit un groupe « expérimental » mais parfois on pourrait le dire, c’est vrai. Je ne passe pas mon temps à analyser les trucs comme cela de toute façon.

Vous avez tourné avec Kylesa et Mastodon en 2009 pour leur album Crack The Skye et vous avez fait la première partie de Cynic durant l’été 2010. Quels sont vos meilleurs souvenirs et penses-tu que ces groupes actuels ont influencé vos nouvelles compositions ?
Ces tournées furent excellentes. Sûrement les deux meilleures qu’on ait faites. Tu passes vraiment les meilleurs moments de ta vie quand tu fais des supers shows tous les soirs et que tu traînes avec ces groupes et leurs équipes qui sont des gens excellents au passage. Pour les influences, je pense que tu prends plus ou moins un peu de chaque groupe avec qui tu tournes, du bon et du mauvais. Tu vois des trucs que tu aimes et que tu n’aimes pas, tu apprends des autres. Enfin moi, oui. Je ne sais pas si Mastodon ou Kylesa nous ont influencés. Et on avait déjà fini d’enregistrer ce nouvel album avant de faire la tournée avec Cynic.

 INTRONAUT

Pourquoi avoir choisi Josh Newell, qui a travaillé dans le passé avec Jane’s Addiction, pour produire Valley Of Smoke ? Tu es un grand fan de Jane’s Addiction comme nous tous, je suppose ?
Josh avait jute fait quelques trucs pour leur son, c’est tout. Jane’s Addiction, c’est cool… Ils n’ont jamais été mon groupe préféré mais je les aime bien.

Que représentent la musique et le nom de Jane’s Addiction pour toi encore aujourd’hui ?
Les années 90. La cocaïne. Le rouge à lèvres de Dave Navarro (guitares). Perry Ferrell (chant) avait une maison à Venice Beach à l’époque : des fois on se garait dans sa rue - pas intentionnellement - et on fumait des pétards sur le parking du lycée. Quelqu’un a fini par nous dire qu’il habitait là : qui sait si c’était vrai…

De quoi es-tu le plus fier sur cet album : le son, les paroles, les parties instrumentales plus techniques… ?
Cela a été un pas en avant pour chacun d’entre nous. On a travaillé dur dessus, on est donc fier de tout.

Qui est David D’Andrea qui a réalisé l’artwork de Valley Of Smoke ?
David est un mec très talentueux qui a travaillé avec beaucoup de groupes cools mais aussi pour des associations dans sa ville. Vous pouvez trouver des infos sur dvdandrea.com. En fait, on lui a donné le concept de l’album et il est parti de là en prenant des références dans les paroles et la musique. L’album parle de Los Angeles, la ville d’où nous venons tous, donc c’est à toi de lire les paroles et de faire les liens.

L’album parle de Los Angeles, la ville d’où nous venons tous,
donc c’est à toi de lire les paroles et de faire les liens !

L’album me fait penser à Tool parfois, surtout « Core Relations » et j’ai d’ailleurs vu que Justin Chancellor de Tool figurait en tant qu’invité sur Valley Of Smoke. Qu’a-t-il fait au juste sur le disque ?
Notre chanteur et guitariste Dave est ami avec Justin. Ils ont collaboré sur des projets musicaux dans le passé et Justin a été intéressé par une apparition sur cet album. On avait toujours pensé faire un morceau où Dave serait à la batterie avec Danny et puis on a eu l’idée de faire jouer Justin à la basse sur ce morceau. La chanson s’est avérée être le titre éponyme de l’album. Justin a écrit le riff principal qui est au milieu du morceau et nous avons composé le reste autour de ça. Ce fut une bonne expérience.

Quelques mots sur le morceau bonus « Vernon » à la fin du disque ?
C’est la dernière chanson que l’on ait écrite pour l’album et nous avons choisi de la mettre en bonus pour la version européenne. Ce morceau parle du quartier de Los Angeles où on a loué le local de répétition et enregistré le disque. Il a donc une histoire unique et spéciale et c’est drôle car c’est devenu un quartier surtout industriel aujourd’hui.

Etes-vous encore en contact avec votre ancien guitariste Leon Del Muerte (Exhumed, Impaled dont je suis fan, Murder Construct…) qui a quitté Intronaut en 2007 ? Il joue dans Phobia maintenant, non ?
Ah, un fan d’Impaled, je comprends mieux (rires) ! Oui, nous sommes encore bons amis avec Leon. Lui, Danny (batterie) et Travis de Cattle Decapitation ont un nouveau groupe appelé Murder Construct et viennent juste de sortir leur premier EP chez Relapse Records. C’est excellent, tu devrais l’écouter. Selon moi, c’est un des meilleurs albums de Grind depuis plusieurs années. Danny et lui étaient dans Phobia pendant un temps mais ils ne jouent plus avec eux depuis environ un an.

INTRONAUT - Valley Of Smoke
Century Media / EMI


Myspace : www.myspace.com/intronaut