KRISIUN


Band of bloodbrothers...


On dit souvent que l’union fait la force. Preuve en est dans le Death Metal avec nos amis brésiliens de Krisiun qui affichent déjà vingt ans de carrière, dix albums et un DVD au compteur. Leur dixième bombe sonore et sonique s’appelle The Great Execution et montre que le trio infernal des frangins Kolesne sait y faire et mérite assurément sa place parmi les leaders du genre. Mais quel est donc leur secret ? 
Interview également parue dans le Metal Obs' 50 de Nov. / Déc. 2011
Entretien avec Alex Kolesne Camargo (chant, basse) par Seigneur Fred
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Krisiun a toujours été un groupe très productif et régulier depuis ses débuts en 1990. Où trouvez-vous l’énergie et l’inspiration pour enregistrer des albums aussi intenses ?
Le groupe est devenu notre priorité au fur et à mesure des années : notre principale source d’inspiration provient donc de notre motivation. Nous aimons les challenges, notamment celui de créer et de développer notre musique.

Vous êtes trois frères réunis par la même passion pour le Death Metal. C’est le secret de votre longévité ?
C’est clair que cela nous aide à maintenir un line-up stable. Nous avons toutefois nos différences et nos points de vue, comme dans n’importe quelle famille. Nous savons que nous pouvons compter les uns sur les autres. On joue et jamme ensemble depuis tant d’années que nos prestations ne peuvent être que fortes et solides.

Comment travaillez-vous ensemble ? Vous avez une formule ou un cocktail maison ?
Je crois que le cocktail est la passion commune pour ce genre de musique. Et nous sommes un groupe très démocratique quand nous nous mettons à écrire et composer de nouveaux morceaux. De plus, nous répétons énormément ensemble quand on prépare un nouvel album.

Pourquoi avoir choisi d’enregistrer à nouveau avec Andy Classen au Stage One Studio en Allemagne ?
Andy est devenu un véritable ami au fil des années. Il s’est toujours montré intéressé pour faire un nouveau disque avec nous. Nous avions plusieurs options pour ce nouvel enregistrement mais nous savions qu’il était le type idéal. Le groupe et lui, en tant que producteur, avons les mêmes idées sur comment faire un album avec un son plus naturel.
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La voix criée qui t’accompagne sur « Extinção em Massa » m’a fait penser à celle de Glen Benton (Deicide), mais c’est le chanteur de Ratos de Porão, n’est-ce pas ?
Oui, il s’agit de João des Ratos de Porão, un groupe brésilien légendaire dont nous avons toujours été fans. João Gordo (chant) est aussi un bon ami, nous traînons souvent ensemble. Un jour, il est venu avec cette idée et nous avons pensé que ce serait mortel. Nous avons fait quelques répétitions et la chanson était bouclée ! Nous sommes ravis du résultat.

J’aurais tendance à affirmer que The Great Execution est votre album le plus varié et le plus mature à ce jour…
Oui, je suis d’accord. Nous savions qu’il était temps de préparer et sortir un disque plus intense et varié. Nous avons eu du temps supplémentaire pour travailler sur les chansons, cette fois-ci. On a pu tester de nouvelles choses et mieux travailler sur les structures des chansons.

Lors de vos tournées, avez-vous découvert de nouvelles musiques, de nouvelles cultures ou de nouveaux groupes qui auraient pu vous influencer ?
Oui, la musique que nous concevons est comme un art ouvert et universel. Nous avons fait pas mal de tournées avec des groupes vraiment tueurs et avons donc beaucoup appris. On a aussi écouté des styles de musiques différents comme la musique traditionnelle brésilienne et sud-américaine, des musiques à la guitare acoustique accompagnées de percussions tribales riches en atmosphères.

La dernière chanson de l’album, « Shadows Of Betrayal », est vraiment une tuerie. Vous l’avez conçue exprès pour la scène ?
Ravi que tu l’aimes ! Je l’adore aussi. Nous nous entraînons actuellement sur les nouveaux morceaux pour la tournée. On ne peut malheureusement pas tout interpréter sur scène mais je pense que nous jouerons ce titre.

Vous avez participé au Hellfest cette année. Quel souvenir en gardes-tu ?
Je pense que le Hellfest est désormais l’un des meilleurs, sinon le meilleur des festivals actuels. L’affiche est tout simplement impressionnante chaque année. Notre concert a été une pure tuerie, je ne pensais pas qu’autant de gens viendraient nous voir. J’adore jouer là-bas, j’espère qu’on y retournera. J’ai de bons amis en France, tu sais, et j’aime beaucoup venir chez vous.

Allez-vous faire partie de la sélection du DVD du Hellfest 2011 à paraître ?
Je n’en sais rien. J’espère qu’on sera dessus, le show était si intense…


Ton frère Max (Maximiliano Kolesne Camargo) est un batteur unique son genre…
Je me souviens, quand on essayait de commencer en tant que groupe, il avait le pire kit de batterie possible (rires). Il jouait constamment et s’entraînait toute la journée. C’est un type plein d’énergie et de détermination.

As-tu des nouvelles d’un autre fameux groupe brésilien de Death Metal : Abhorrence ? Ce sont peut-être des amis à toi ?
Oui, nous sommes amis en effet. C’est un groupe génial. Je n’ai pas entendu parler d’eux dernièrement. Si ma mémoire est bonne, Rangel, le guitariste, jouait dans Impiety, mais je n’en suis plus trop sûr.

Comment se porte la scène Metal brésilienne ? Est-elle aussi intéressante qu’il y a vingt ans ?
La scène est énorme ici. Il y a beaucoup de groupes, des bons et des mauvais. Mais je suis fier de ceux qui font leur propre truc et qui y arrivent. Tu sais, le Brésil est encore un pays du Tiers-Monde : les choses restent encore un peu plus difficiles qu’ailleurs pour lancer un groupe.

Quand revenez-vous jouer en France ?
Nous viendrons l’an prochain pour une tournée avec Malevolent Creation et Vital Remains. Nous allons donc définitivement enflammer la France, ça c’est sûr (rires) !

KRISIUN - The Great Execution
Century Media / EMI


Myspace : www.myspace.com/krisiun666