NILE


Portes ouvertes dans les catacombes
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Quelle boulimie artistique de la part de nos Death Metalleux américains fans de pyramides ! Tous les deux/trois ans, Nile nous gratifie d’un nouvel album studio telle une offrande sur l’autel du dieu Râ. Alors que Those Whom The Gods Detest résonne encore dans nos tympans, l’affable Karl Sanders, artiste complet et docteur en égyptologie à ses heures perdues, nous présente At The Gate Of Sethu. Extraits d’un long entretien passionnant.


Entretien avec Karl Sanders (chant/guitares/instruments traditionnels) par Seigneur Fred
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Nile ne se repose donc jamais, dis-moi ? Vous tournez beaucoup et publiez régulièrement des albums… !
Non, c’est vrai. On a tourné comme des malades durant ces deux dernières années pour notre précédent album Those Whom The Gods Detest. Ce fut donc très chargé et juste après la tournée, on s’est dit qu’il fallait remettre ça. On a alors commencé à écrire de nouvelles chansons en mai 2011 jusqu’en mars de cette année. Puis on est rentré en studio une nouvelle fois avec Neil Kernon pour enregistrer ce nouvel album.

Le fait de tourner et les éventuels problèmes rencontrés sur les précédents albums vous apportent-ils à chaque fois de nouvelles idées ou de nouvelles manières à votre processus d’écriture ?
Oui, et on fait pas mal de pains sur scène ! (rires) Mais bien sûr, à chaque fois on essaie de ne pas reproduire les mêmes erreurs, de s’améliorer notamment techniquement. Au niveau des compositions par exemple, on a fait des chansons un peu plus courtes. On a beaucoup travaillé sur les chœurs et les claviers cette fois, en les traitant comme de véritables instruments. Et j’ai essayé d’améliorer mon chant par rapport aux précédents albums. De même pour la basse et la batterie.

Y a-t-il des invités sur At The Gate Of Sethu car vous faites parfois appel à d’anciens membres ?
Jon Vesano, notre ancien bassiste/chanteur (2002-2005), figure sur ce nouveau disque. Les fans se souviennent encore de lui. Il chante sur le titre « Slaves Of Xul ». On s’est bien marré avec lui. On a aussi d’autres invités comme mon ami Mike Breazeale qui fait des chœurs, notamment des chants clairs sur « The Fiends Who Come To Steal The Magick Of The Deceased ». Il avait déjà travaillé avec moi sur mon album solo Saurian Meditation.

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Que s’est-il donc passé avec votre bassiste Chris Lollis ? Qui est votre nouveau bassiste sur scène à présent ?
Eh bien, ce dernier a disparu subitement durant l’enregistrement d’At The Gate Of Sethu. On n’a pas eu de nouvelles de lui durant quatre mois. On a donc enregistré nous-mêmes les parties de basse avec Dallas Toler-Wade (guitares/chant) en studio. Et nous avons dû embaucher un nouveau bassiste, il s’agit de Todd Ellis.

En fin de compte, toi et Dallas êtes des musiciens complets ? Vous êtes multi-instrumentistes…
Oui, c’est vrai. Je m’occupe aussi des claviers. Mais on est en charge tous les deux des guitares, de la basse, et du chant. Dallas est également un bon batteur en plus de ça, il se défend bien. Il travaille d’ailleurs dessus pour son side-project. C’est un peu le Prince du Death Metal (rires).

Peux-tu m’en dire plus justement sur les instruments traditionnels que tu utilises sur ce nouvel album ?
Il y a en effet du saz baglama (NDLR : genre de luth à manche court ou long, selon les pays orientaux) sur le deuxième morceau de l’album « The Fiends (…) ». Je joue aussi de la glissentar (NDLR : guitare acoustique à onze cordes de nylon) sur un des deux titres instrumentaux : « Ethno-musicological Cannibalisms ».

Une fois encore, George Kollias (ex-Nightfall) abat un sacré boulot à la batterie. Comment ça se passe avec lui pour les répétitions, les enregistrements ? Vit-il toujours en Grèce ou bien il s’est expatrié aux Etats-Unis ?
Oh que oui ! Et on est très contents du travail de George, c’est un batteur fantastique… Il vit toujours chez lui en Grèce, et voyage donc quand c’est nécessaire, pour les photos, pour la promotion, les répétitions et quand on enregistre en studio. On travaille beaucoup par internet qui est une technologie formidable pour ça quand on compose, s’échange des données, etc. La veille de cet entretien par exemple, on a fait une grande visioconférence sur Skype avec Dallas et George, et c’était sympa et très pratique !



NILE - At The Gate Of Sethu
Nuclear Blast/Pias



Myspace : www.myspace.com/nilecatacombs


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