Intw IN HELL Janv. 2019

Satanica Mundi est votre premier album, mais vous aviez sorti un EP, en 2016, si je ne me trompe pas, et votre line up a quelque peu évolué dans le temps... Comment cet EP a-t-il été reçu à l'époque, et en quoi était-il préparatoire de cet album ?
Salut Will, vraiment très content que ce soit toi pour cette interview. Il y a trente ans, dans ta 104, en écoutant du Obituary, qui de nous deux aurait pu prévoir ça (Rires !) ?!
Alors, pour le EP Hostis Ecclesiae, il y a eu en fait deux sorties. La première a eu lieu en janvier 2015 sous un label Allemand dont je ne citerais pas le nom puisqu’ils nous l’ont "fait à l’envers" en vendant 300 CD en Europe sans rien nous donner en contrepartie. Six cents copies ont été téléchargées un peu partout sur la planète, ce qui n’est quand même pas rien pour un premier EP. A partir de là, avec Cédric (basse), nous avons décidé au printemps 2017 de le réenregistrer en autoprod' avec une meilleure qualité et en respectant toutes les règles pour le proposer au public en Novembre 2017. Nous en avons à nouveau vendu presque deux cents, ce qui est satisfaisant car il nous a beaucoup aidés pour faire notre promotion auprès des radios, webzines et labels, et nous avions aussi quelque chose à proposer lors des concerts. Cela nous a réussi puisqu'aujourd'hui, nous avons signé chez Mystyk Prod et nous sommes distribués par Season Of Mist.

Comment décririez-vous musicalement cet album ? Si je te dis "blasphemous death metal", ça te va ?
Ca me va très bien pour ma part. Il est vrai que la musique que nous faisons et les textes employés ne sont pas destinés aux enfants de chœur (Rires !). Je suis un grand fan de Deicide, Cannibal Corpse, Mordid Angel pour le death, d'Emperor, Marduk, Dark Funeral pour le black et de Slayer, Metallica (période années 80) pour le thrash. Donc, je ne te dis pas la claque que j’ai prise quand je suis tombé sur Satanica et Thelema 6 de Behemoth. Ça a été une grosse révélation pour moi et depuis ces deux excellents albums, j’écoute principalement de la musique extrême, avec une préférence aujourd'hui pour la scène polonaise comme Vader, Hate, Decapitated et bien sûr Behemoth. C’est ce que j’essaye de reproduire, c'est ce côté black death thrash dans la musique d'In Hell. Donc si je prends ta définition plus la mienne, on peut dire que In Hell, c’est du extreme and blasphemous black death thrash (Rires !).

Cet album ne parle-t-il que de diverses diableries ou raconte-t-il une histoire, par exemple ? Y a-t-il un thème récurrent au niveau des paroles, un message sous-jacent ?
Dans Hostis Ecclesiae, nous nous attaquions directement à la religion Chrétienne. Satanica Mundi va plus loin avec des paroles beaucoup plus engagées sur non plus une mais toutes les religions monothéistes, mais aussi à propos de la propension de l’Homme à s’autodétruire… James (chant) a fait un excellent travail de recherche pour vraiment donner un sens et une certaine originalité aux paroles, pour ne pas tomber dans la facilité avec des textes qui ne veulent rien dire. Il a beaucoup travaillé pour nous sortir des textes dans plusieurs langues, comme l’Anglais, le Latin, l’Allemand et l’Arabe, tout en prenant des faits historiques réels pour enrichir le tout. Satanica Mundi raconte comment l’être humain et les religions ont fait de cette Terre un Enfer, car oui, l’Enfer est bien sur Terre et pas ailleurs. Haine, mépris, pouvoir, guerre sont le spectacle de la vie et il y a juste à regarder par la fenêtre pour contempler cette pagaille.

Vous avez, comme beaucoup de groupes actuellement, fait vous-mêmes le plus gros du travail pour l'enregistrement et le son de cet album, avec notamment une batterie programmée. Quel était votre but ?
Oui c’est exact. Nous sommes partisans de l’autoproduction car nous avons la chance que notre bassiste Cédric possède son propre studio et cela nous est bien utile. Pour Satanica Mundi, nous avons voulu faire ressortir le côté live pour le son. Toutes les guitares ont été enregistrées sans effets, branchées directement dans les amplis positionnés sur le canal saturé. Pour ce qui est de la batterie, je me suis chargé de la programmation avec Ezdrummer car n'ayant plus de batteur à ce moment-là (depuis, Damian de Khaos Dei a repris le poste), c'était la seule solution pour être dans les temps et rendre le produit fini à Mystyk Prod. Pour le prochain album, qui est déjà écrit, il y aura une vraie batterie, ce qui marquera une étape et une évolution certaine pour In Hell. Ensuite, le mix a été fait par Cédric et nous avons confié le mastering en analogique à Mickaël Bassignana de Omega Sound studio.

Le groupe étant finalement assez récent sur la scène française, où en êtes-vous niveau concerts et quelles sont vos ambitions pour le futur ?
Au début, ça été un peu compliqué pour trouver des dates car nous n’avions pas de batteur et le fait que les membres du groupe n’étaient pas de la même région nous a compliqué les choses (notre batteur habitait par exemple Alger). Malgré ça, surtout par passion et détermination, nous avons pu nous produire sur quelques dates avec de très bons groupes comme Mortuary, Savage Annihilation, DunkelNacht, Corrosive Elements, Evolution Zero, en particulier au Mat’farm, un petit festival en Lorraine dont nous gardons un très bon souvenir. Aujourd'hui, nous avons quelques dates qui arrivent et travaillons plus sur la qualité que sur la quantité. Nous ne voulons pas faire trente ou quarante dates par an, nous privilégions une dizaine de concerts à l’année dans de bonnes conditions. A ce propos, Will, l'exemple de ton groupe, Sangdragon, qui privilégie les bonnes dates, est le bon... J'espère qu'une date, voire une mini-tournée Sangdragon / In Hell, sera un jour possible (Rires !)…

IN HELL - Satanica Mundi
Mystyk Prod

Facebook : www.facebook.com/inhellofficialband

L'Enfer est bien sur Terre... Après avoir attiré notre attention en 2016 avec leur premier EP, les Nordistes d'IN HELL débarquent en ce début d'année chez Mystyk Prod avec un album prometteur, Satanica Mundi, qui présente un death black des plus "evil". Cet album, qui transpire la sincérité et la puissance, méritait donc toute notre attention. Découverte avec Fabrice J., guitariste et tête pensante du projet, et pote de très longue date... Interview parue également dans le Metallian 111 de Janvier 2019 (entière ici)
Entretien avec Fabrice (guitares)... Par Will Of Death
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